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3,75 millions de dollars pour le nouveau centre international climatique sur l’IA et les changements dans la biodiversité

Publié: 21 September 2023

Une équipe canadienne dirigée par l’Université McGill a reçu une subvention Alliance du CRSNG pour le nouveau centre international climatique sur l’intelligence artificielle appliquée aux changements dans la biodiversité.

Aujourd’hui, l’initiative des centres internationaux de la National Science Foundation (NSF) a annoncé la création d’un centre consacré à l’intelligence artificielle (IA) et les changements dans la biodiversité (center on AI and Biodiversity Change ou centre ABC), qui aura pour mission de trouver des solutions et de relever les défis posés par la crise de la biodiversité. Situé à l’Université de l’Ohio, ce centre regroupe des scientifiques de six universités aux États-Unis et au Canada, dont l’Université McGill, et des partenaires du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Australie, qui concevront des approches fondées sur l’IA et les données pour étudier les répercussions des changements climatiques sur la vie terrestre (mammifères, oiseaux, insectes et plantes).

L’équipe de recherche canadienne réunit des membres de l’Université McGill, de l’University of British Columbia (UBC) et de l’Université de Guelph. Elle a reçu une subvention de 3,75 millions de dollars visant à soutenir les activités de recherche du centre dans le cadre du programme de subventions Alliance du CRSNG. La National Science Foundation a quant à elle remis près de 5 millions de dollars à des chercheuses et chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio, de l’Université de Pittsburgh et du Massachusetts Institute of Technology.

David Rolnick, professeur adjoint (École d’informatique) et titulaire de la chaire en IA Canada-CIFAR, et Laura Pollock, professeure adjointe de biologie, occupent la fonction de chercheur principal du projet à McGill. « Nous sommes emballées à l’idée d’étendre notre travail à la communauté écologique et d’intégrer les connaissances sur la biodiversité et les capacités de traitement de données offertes par l’IA », a déclaré M. Rolnick.

« McGill remercie le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et la National Science Foundation pour ses investissements considérables dans le centre ABC », a déclaré la vice-principale à la recherche et à l’innovation, Martha Crago. « Ce centre représente un réseau en plein essor de chercheuses et de chercheurs dans les domaines de l’IA et des sciences de la biodiversité à McGill et dans des institutions partenaires au pays et à l’étranger, soucieux de trouver des solutions innovantes et responsables en réponse aux défis posés par la crise climatique mondiale. »

S’attaquer aux changements climatiques au moyen de l’IA

La communauté scientifique doit s’attaquer de toute urgence à la perte accélérée de biodiversité causée par les changements climatiques. Malheureusement, elle ne dispose pas de suffisamment de données et d’outils pour protéger les écosystèmes menacés. Les systèmes d’IA pourraient venir combler cette lacune. Or, pour l’instant, il existe peu de données et d’outils pour lutter contre la crise, un manque qui s’explique par la rapidité à laquelle les changements se succèdent dans les écosystèmes, les déséquilibres dans les ressources à l’échelle mondiale et l’expertise colossale qu’il faut pour recueillir des données et créer des outils. « Au Canada, le climat change plus rapidement qu’ailleurs dans le monde, mais les données pour comprendre les répercussions de ces changements sur la biodiversité sont insuffisantes, explique Mme Pollock. Le projet alliera les meilleures technologies aux nouvelles données, ce qui aidera à atteindre cet objectif. »

Grâce à la subvention Alliance du CRSNG, l’équipe de McGill améliorera les modèles servant à cartographier les habitats dont la biodiversité est menacée et à prévenir les changements dans le futur. L’équipe concevra des capteurs activés par l’IA capables de détecter et d’identifier les espèces et elle mettra au point de nouvelles méthodes permettant de détecter les habitats à petite échelle à partir d’imagerie par télédétection. Elle établira également le premier système de détection précoce des changements dans les déplacements d’espèces vers le nord au Canada.

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