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Prix en épicerie : Peut-on espérer une accalmie ?

Publié: 21 August 2023

Bien que la croissance des prix en épicerie se poursuive à un rythme plus élevé que l’inflation, elle a ralenti en juillet, selon Statistique Canada, et certains articles affichent actuellement sur les tablettes le même prix que celui indiqué en février, a constaté La Presse.

Or, ce « répit » estival pourrait être de courte durée, prévient Pascal Thériault, agronome et économiste à l’Université McGill. Et il faut tout de même se rappeler que la facture d’épicerie demeure élevée, dit-il.

« Même si ça redescendait un peu, on ne retournera pas à un niveau de prix prépandémique. On a tellement vécu d’énormes hausses que même si on avait une réduction de 5 %, ça resterait plus élevé que ce qu’on payait l’an passé. »

Le mois de février 2023 a été marqué par la fin du gel de prix de 1500 produits de marque Sans nom vendus chez Maxi, Provigo et Pharmaprix. La période pendant laquelle les détaillants n’acceptaient aucune hausse de la part de leurs fournisseurs s’est également terminée au même moment. Ainsi, à partir de la deuxième semaine de février, les clients qui circulaient dans les allées d’épicerie ont rapidement constaté que les prix s’étaient remis à grimper.

Mais La Presse a constaté que de nombreux prix n'ont pas augmenté par la suite, de la fin février à la mi-août.

Pascal Thériault s’est dit peu surpris devant ce constat. « On ne semble plus avoir de problèmes de logistique de transport, les coûts de l’énergie semblent se stabiliser. C’est l’été, donc si on regarde l’épicerie en général, c’est plus facile – même si on a une très mauvaise année de récoltes au Québec – d’avoir des fruits et des légumes locaux qui viennent tempérer les prix dans le frais. Je pense que cette stabilisation des prix là est normale. »

« Le consommateur a fait des choix. Il a délaissé le restaurant parce que c’était rendu très cher. Il y a des produits qu’il n’achètera plus ou encore moins souvent en épicerie. Ça va faire diminuer la demande sur ces produits-là, et donc ça va avoir une incidence sur le prix. »

« Est-ce que c’est une accalmie temporaire ? s’interroge Pascal Thériault. Ça va dépendre de l’automne et de l’hiver que nous aurons. »

Lisez plus sur La Presse ou écoutez Paul Arcand discute avec Dr. Thériault sur 98,5 fm.

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