Permettre aux patients atteints de la maladie de Parkinson de trouver une voix

Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre rôle au Neuro ?

Je m'appelle Carla Di Gironimo et je suis impliqué de manière intermittente avec Le Neuro depuis 2001, travaillant avec divers groupes de patients. Actuellement, je participe aux cliniques neurodégénératives, en particulier à la clinique des troubles du mouvement, où nous voyons des patients atteints de la maladie de Parkinson. Mon entrée dans ce domaine a été motivée par une passion profonde pour la neurologie qui a commencé pendant mes études supérieures.

J'ai toujours été fasciné par les fondements neurologiques des problèmes de communication, et je me sens incroyablement chanceuse que ma carrière m'ait permis de me concentrer sur ce domaine.

Qu'est-ce qui a inspiré votre intérêt pour la neurologie dans le domaine de la pathologie de la parole ?

Intéressamment, ma fascination pour la neurologie remonte à mon adolescence, lorsque j'ai regardé un court métrage sur les chirurgies éveillées de Wilder Penfield produit par l'Office national du film. Le film montrait la connexion remarquable entre la stimulation cérébrale et le langage. C'est cette exposition précoce qui a suscité mon intérêt pour le développement du langage et les conditions neurologiques affectant la communication.

En quoi consiste votre travail avec les patients atteints de la maladie de Parkinson, et quels défis rencontrent-ils ?

Dans notre clinique, les patients atteints de la maladie de Parkinson nous sont référés par leurs neurologues pour une évaluation initiale. Nous évaluons s'ils ont des problèmes de parole, ce qui est assez commun avec la maladie de Parkinson en raison de son impact sur le mouvement, y compris les muscles utilisés pour la parole. Puisque la maladie de Parkinson affecte les niveaux de dopamine dans le cerveau, cela impacte directement la capacité des patients à produire des sons de parole clairs. Notre rôle est d'évaluer leurs besoins et de déterminer s'ils peuvent bénéficier de thérapies visant à améliorer la parole ou à ralentir la progression de la maladie.

Pourquoi la thérapie de la parole est-elle importante pour les patients atteints de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson ?

La communication est un aspect crucial de la vie humaine, affectant significativement les relations sociales et la qualité de vie globale. Pour les patients,, perdre la capacité de communiquer clairement peut être dévastateur. Il existe des thérapies bien documentées qui ont démontré leur efficacité pour améliorer les capacités de parole des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Notre objectif est de maintenir autant que possible la capacité de communication, préservant ainsi la qualité de vie même lorsque la maladie progresse.

Se concentrant sur la maladie de Parkinson, l'un des principaux défis rencontrés est la réduction de la puissance vocale et de la clarté. Les individus atteints de la maladie de Parkinson peuvent présenter une voix qui semble quelque peu rauque ou significativement plus faible en volume. Nos thérapies visent principalement à renforcer leur capacité à projeter leur voix, en rééduquant efficacement les individus vivant avec la maladie de Parkinson à parler plus fort. Cela implique des exercices spécifiques conçus pour renforcer la projection de la voix. Bien que notre centre effectue principalement des évaluations et réfère les patients à des installations de réhabilitation spécialisées pour une thérapie intensive, nous maintenons un rôle de soutien continu dans leur parcours de soins. Nous avons des relations de longue date avec certains patients, remontant au début des années 2000 !

Qu'est-ce qui vous motive dans votre travail ?

L'approche d'équipe est essentielle dans la prise en charge des patients, en particulier dans les cas complexes comme ceux présentant des conditions neurologiques. Travailler étroitement avec une équipe de professionnels, y compris des neurologues et d'autres thérapeutes, nous permet de fournir des soins complets centrés sur les besoins du patient. Ce qui me motive, c'est mon intérêt de longue date pour la neurologie et le désir d'aider les personnes atteintes de troubles de la communication. Voir l'impact de notre travail sur la vie des patients et de leurs familles est incroyablement gratifiant. Je suis toujours émerveillé par la plasticité du cerveau et notre capacité à exploiter cela pour aider la récupération ou l'amélioration de la communication de quelqu'un continue de m'inspirer tous les jours.

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Le Neuro (L'Institut-hôpital neurologique de Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

 

 

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