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Le mariage des fillettes encore répandu dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne

Le taux de mariages précoces demeure inchangé dans plusieurs pays depuis 20 ans
Publié: 13 March 2017

Le mariage précoce a des conséquences dévastatrices sur la santé et le développement des jeunes filles. Bien que cette pratique soit devenue moins courante en Afrique subsaharienne, une nouvelle étude de l’Université McGill conclut que plus d’un tiers des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans dans une quinzaine des pays analysés.  

« J’ai été choquée de constater l’ampleur des mariages chez les fillettes dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne, explique Alissa Koski, auteure de l’étude. Je ne m’attendais pas à trouver que, dans certains pays, plus d’une fille sur cinq est mariée avant l’âge de 15 ans. Le mariage précoce comporte plusieurs dangers. Ces filles sont plus à risque de connaître des complications lorsqu’elles accouchent, de contracter le VIH ou de subir des violences de la part de leur mari. De manière générale, elles ont très peu d’emprise sur leurs vies. »

L’étude publiée dans Population and Development Review montre effectivement que plus de 20 % des femmes au Tchad, au Mali au Niger et en Guinée âgées entre 23 et 27 ans se sont mariées avant leur 15e anniversaire de naissance.
 
« Ces pays font partie du nombre de ceux qui se sont pourtant engagés à éliminer le mariage précoce avant 2030 afin de respecter les Objectifs de développement durable de l’ONU. Nous avons beaucoup de travail à faire si nous voulons y arriver », souligne Mme Koski.

Pour lire "Has Child Marriage Declined in sub-Saharan Africa? An Analysis of Trends in 31 Countries" de Alissa Koski, Shelley Clark et Arijit Nandi dans Population and Development Review (10.1111/padr.12035):
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/padr.12035/full

https://www.mcgill.ca/newsroom/

http://twitter.com/McGillu

 

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