Naissance de trois disciplines sportives

The very first game of modern football

Football, hockey et basketball

McGill est une université où l’on vient aiguiser son intelligence et échanger des idées. Mais l’effort intellectuel ne se fait pas nécessairement aux dépens de l’effort physique et les McGillois aiment tout autant exercer leur corps que leur esprit. En plus d’héberger d’exceptionnelles équipes étudiantes et d’avoir formé de nombreux sportifs et entraîneurs de renom, McGill a également joué un rôle clé dans la création de trois grandes disciplines sportives.

Le premier match de football du monde

Le tout premier match de football américain moderne s’est disputé à Cambridge au Massachusetts, les 13 et 14 mai 1874, entre l’Université McGill et une équipe de Harvard. Ce « foot-ball », comme l’a qualifié le quotidien Magenta de Harvard, venait à peine de voir le jour et ses règles ont évolué tout au long du match. De fait, l’équipe de Harvard a tellement apprécié les innovations canadiennes (courir avec le ballon, essais et plaquages) qu’elle les a reprises dans le match qu’elle a disputé l’année suivante contre Yale. C’est ainsi que le football universitaire est né en Amérique. Et même s’il n’y a plus de mêlées entre les Redmen et les Crimson, la rivalité McGill/Harvard renaît chaque année à l’occasion du match de rugby de la Coupe Peter Covo, créée en 1974 à la mémoire du légendaire entraîneur de rugby et professeur de McGill. Harvard a peut-être emporté le premier match de football (3-0) en 1874, mais McGill reste en tête de la Coupe Covo, avec 17 victoires sur 30.

Équipe de hockey de McGill vers 1910
Équipe de hockey de McGill vers 1910

Écrire les règles du hockey

McGill n’est absolument pas le berceau du hockey -- nous laisserons à Kingston (Ontario) et Windsor (Nouvelle-Écosse) le soin de trancher cette question. Les McGillois ont néanmoins joué un rôle dans l’élaboration des règles qui régissent aujourd’hui ce sport. La première partie de hockey à l’intérieur a lieu le 3 mars 1875 à la patinoire Victoria, au centre-ville de Montréal, et elle est organisée par l’ingénieur en génie civil James Creighton, BCL 1880. Plusieurs joueurs sont des étudiants de McGill. La première équipe de hockey officielle du monde, le McGill Hockey Club, fait ses débuts deux ans plus tard. Certains de ses joueurs comme Richard F. Smith, B.Sc. 1883, W. F. Robertson, B.Sc. 1880 et W. L. Murray, ont contribué à l’élaboration des règles de ce sport, y compris l’introduction d’une rondelle en caoutchouc, taillée dans une balle de lacrosse. En 1911, Frank Patrick, B.A. 1908 et son frère Lester (qui abandonne ses études à McGill pour jouer comme professionnel) créent la Pacific Coast Hockey Association qui rivalise avec l’Association nationale du hockey (la future Ligue nationale de hockey) en grande partie grâce aux innovations des deux frères : les premières patinoires à hockey artificielles du Canada, les tirs de pénalité, les chandails numérotés, les changements de ligne en cours de jeu, les mentions d’assistance et la ligne bleue. Les frères Patrick ont vendu leur ligue (et ses règles) à la LNH en 1926, et tous deux ont été intronisés dans le Temple de la renommée du hockey. 

James Naismith, BA'1887, l'inventeur de basketball

L’invention du basketball

James Naismith, B.A. 1887, serait sans doute étonné de voir à quel point le basketball est aujourd’hui populaire, et médusé par le salaire que perçoivent des joueurs comme LeBron James. En 1891, alors qu’il est professeur de gymnastique dans un YMCA du Massachusetts, ce diplômé de McGill est sommé par son supérieur d’imaginer une activité sportive pour des enfants turbulents confinés à l’intérieur à cause des rigueurs de l’hiver. Ce dernier lui donne deux semaines. Souhaitant inventer un jeu « juste pour tous les joueurs et sans brutalité » et ayant remarqué que les joueurs se font davantage brutaliser à proximité des buts, Naismith décide d’installer les buts en hauteur : pour marquer les joueurs doivent en effet lancer une balle de soccer dans un panier suspendu à 10 pieds de hauteur. Naismith n’a jamais eu le plaisir de chausser une paire de Jordans, mais il a néanmoins vu son humble création devenir une discipline olympique. 

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