Simon Lafontaine

B.A. Sociologie, Université du Québec à MontréalPortrait de Simon Lafontaine

M.A. Sociologie, Université du Québec à Montréal

Ph.D. Sciences politiques et sociales, Université libre de Bruxelles

Simon Lafontaine s’intéresse de près à la mobilité humaine, la théorie sociale, la sociologie urbaine, l'action communicative ainsi que la culture numérique. Il a obtenu son doctorat en sciences politiques et sociales en 2019 avec une thèse de sociologie qui revisite la théorie de l’action d’Alfred Schütz dans le contexte des études de la mobilité et de la migration dans l’espace urbain. À présent, il occupe le poste de chercheur postdoctoral au Centre canadien d'études allemandes et européennes de l'Université de Montréal, où il poursuit ses recherches. Il a récemment publié un article dans la revue Human Studies (Springer) qui présente sa relecture de l’œuvre de Schütz (DOI : 10.1007/s10746-020-09563-2). Pour caractériser la structuration des sociétés modernes en réseaux, une des stratégies théoriques dominantes est de substituer à une logique de l’action une logique de l’association qui met l’accent sur l’intrication complexe des acteurs sociaux avec des composantes matérielles. En particulier, le tournant de la mobilité dans les sciences sociales propose de décentrer l’importance de la subjectivité humaine dans la production et la reproduction de la vie sociale pour envisager une « sociologie au-delà des sociétés ». Ce projet d’ouvrage suggère une voie alternative en rapportant les mobilités aux performances de la subjectivité, aux corps se mouvant, ainsi qu’aux diverses objectivations soutenant l’orientation dans l’espace et la communication avec autrui. À partir d’entretiens avec des navetteurs se rendant quotidiennement à Bruxelles et de romans de route étatsuniens, ils posent les questions suivantes : Comment des sens nouveaux et des changements inattendus émergent-ils dans l’action en cours par-delà la reproduction anticipée? Comment la route conduit-elle à traverser les frontières sociales et comment le voyage peut-il permettre de gagner une distance avec le chez-soi et une meilleure appréciation de ses évidences allant de soi?

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