Nouvelles

Tuberculose et malaria: un don de 5 millions de dollars

Au sein d’un partenariat mené par l’Université de Toronto, des chercheurs de l’Université McGill reçoivent du financement de la Fondation Gates
Publié: 17 December 2015

Des scientifiques de l’Université de Toronto et de l’Université McGill dirigent une équipe multinationale vouée à la découverte de médicaments plus efficaces contre la tuberculose, la malaria et des maladies tropicales négligées. Ces travaux sont réalisés grâce à une contribution de Merck Canada Inc. et à un nouveau don de 5 M$ de dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates. Ce soutien additionnel porte à près de 12 M$ US le financement versé par la Fondation depuis 2012.

« En unissant leurs expertises complémentaires, l’Université de Toronto et l’Université McGill ont une occasion en or de s’illustrer sur l’échiquier mondial, se réjouit Aled Edwards, Ph. D., directeur du Consortium de génomique structurale (CGS) et professeur à l’Université de Toronto. Notre nouveau partenariat tire parti des investissements de l’Ontario dans la génomique structurale et la découverte de médicaments par l’entremise du CGS, de l’expertise bien établie de McGill en parasitologie, d’investissements de l’Institut national de l’allergie et des maladies infectieuses dans divers laboratoires aux États-Unis et du savoir-faire exceptionnel de nos nombreux collègues de partout dans le monde. »

Le CGS, groupe de chercheurs affiliés à l’Université de Toronto, est à la tête d’une coalition multinationale de scientifiques en quête de nouveaux traitements contre la malaria, la tuberculose et d’autres maladies semant l’incapacité et la mort dans les pays à faibles ressources. En 2012, une première subvention de 5 M$ de la Fondation Bill et Melinda Gates a permis à l’équipe torontoise de réunir des experts des milieux universitaire et pharmaceutique au sein de la Structure-Guided Drug Discovery Coalition (SDDC), partenariat multinational fondé et coordonné par le CGS. En 2014, les chercheurs ont pu se pencher sur la cryptosporidiose et les maladies causées par les vers parasites grâce à un apport additionnel de 2 M$. Provoquée par un protozoaire microscopique et troisième cause de diarrhée dans le monde, la cryptosporidiose tue chaque année des centaines de milliers d’enfants en bas âge. Les 5 M$ supplémentaires injectés en 2015 par la Fondation Gates permettront à la SDDC d’accroître le soutien accordé aux travaux sur la tuberculose, la malaria et la cryptosporidiose.


Vous aimerez aussi


​​La SDDC utilise des méthodes innovantes à la fine pointe de la technologie. Par exemple, ses chercheurs ont recours à la cristallographie pour étudier la structure atomique d’une enzyme afin de mettre au point des molécules analogues à un médicament plus puissantes.

« Génomique structurale, chimie médicinale ciblée et solide expertise de McGill en parasitologie : nous avons en main tous les outils pour contribuer à la découverte de médicaments efficaces contre des maladies qui font des ravages dans le monde », indique Chris Walpole, qui dirige l’équipe de McGill affiliée à la SDDC.

La SDDC a déjà quelques hauts faits à son actif. Elle a découvert des composés antituberculeux agissant sur une nouvelle cible protéique. Les chercheurs ont observé une activité fort intéressante dans un modèle de tuberculose in vivo ayant reçu un analogue représentatif. Le projet se poursuit avec des collaborateurs étrangers, et les essais cliniques sur un des composés pourraient débuter d’ici trois ans, ce qui montre la rapidité avec laquelle les médicaments peuvent être conçus lorsque les universités et les pharmaceutiques mettent en commun leurs ressources au sein de vastes coalitions multinationales. La SDDC a également mis au point une série de composés antipaludiques parvenus à l’étape de l’expérimentation chez les animaux et, en cinq mois à peine, a démontré l’efficacité de composés anti-Cryptosporidium, également prêts à être testés chez l’animal.

Back to top