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Un soutien du CRSH pour des partenariats novateurs

Des projets interdisciplinaires reposant sur des approches novatrices se pencheront sur des enjeux cruciaux

Un important soutien à long terme du Programme de subventions de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada – soit plus de 6,8 millions de dollars au total – sera affecté à trois partenariats novateurs dirigés par des chercheurs de McGill. Chaque projet reposera sur des approches novatrices destinées à faire avancer le savoir sur des enjeux cruciaux de nature intellectuelle, sociale, économique et culturelle, qu’il s’agisse d’apprendre aux ordinateurs à reconnaître des signes musicaux sur des images ou d’approfondir nos connaissances sur l’exploration de texte et le rôle des technologies de l’information dans notre société.

Publié: 27 August 2014

« Ces partenariats de recherche interdisciplinaires s’arriment parfaitement à la vision stratégique de McGill axée sur la communauté, affirme la Dre Rosie Goldstein, vice-principale à la recherche et aux relations internationales. Grâce au soutien financier du CRSH, 112 chercheurs et 57 partenaires s’attacheront à découvrir des solutions novatrices à quelques-uns des problèmes les plus pressants de notre époque. »

Le Programme de subventions de partenariat du CRSH appuie financièrement des projets qui favorisent la collaboration mutuelle entre intervenants et qui visent particulièrement le partage du leadership intellectuel entre les milieux universitaire, communautaire et des affaires. Les subventions sont accordées à l’issue d’un concours qui comprend la révision des propositions par des comités multidisciplinaires composés d’experts du milieu universitaire, d’organismes sans but lucratif, ainsi que des secteurs public et privé. Les projets retenus reçoivent une subvention pour une période de quatre à sept ans.

 

Résumé des projets :

 

Révolutionner la recherche en musique
Interface unique pour la recherche et l’analyse de partitions
Contribution du CRSH au projet : 2 499 197 dollars sur sept ans
Ichiro Fujinaga – chercheur principal

L’idée que des partitions imprimées et manuscrites accumulent la poussière depuis des milliers d’années dans des bibliothèques et des musées aux quatre coins du monde pousse Ichiro Fujinaga à penser au-delà des limites de la technologie. Et s’il était possible de chercher des hauteurs tonales, des rythmes et des textes dans des partitions numérisées? L’enseignement de la musique en serait transformé pour toujours. Le projet Interface unique pour la recherche et l’analyse de partitions vise à élaborer des outils conçus pour apprendre aux ordinateurs à reconnaître les signes musicaux sur des images et à réunir des données sur un seul site Web, ce qui permettrait pour la première fois de chercher et d’analyser des partitions en ligne. « Chacune des étapes de ce projet est axée sur l’apprentissage et toute correction au programme de reconnaissance optique visera à apprendre à l’ordinateur à faire mieux la prochaine fois », explique Julie Cumming, vice-doyenne à la recherche et à l’administration de l’École de musique Schulich de McGill, et cochercheuse pour le projet. Les institutions partenaires, dont des musées, de prestigieuses bibliothèques de recherche et des universités, fourniront des images numérisées et leur expertise, ce qui permettra d’analyser leurs collections et d’y mener des travaux de façon novatrice. « Très peu de gens ont accès à une musicothèque, affirme la professeure Cumming. Grâce à nos travaux, tout le monde aura accès aux partitions, ainsi qu’aux outils pour y effectuer de la recherche. »
 

Combler les failles
Exploration de textes axée sur le roman : jeter les bases d’une nouvelle discipline
Contribution du CRSH au projet : 1 845 987 dollars sur sept ans
Andrew Piper – chercheur principal

En dépit de deux siècles d’études sur le roman, une quantité phénoménale d’ouvrages rédigés depuis le 18siècle n’ont pas été répertoriés. Mais une équipe de dix historiens de la littérature œuvrant au sein de réputés instituts de sciences humaines numériques nord-américains, possédant une solide expérience de deux traditions nationales et diverses habiletés en exploration de textes, est déterminée à changer les choses. Sept collaborateurs spécialisés dans les domaines de l’informatique, de la sociologie, des sciences politiques, de la géographie, de la bibliothéconomie, des sciences de l’information et de la linguistique ayant réalisé d’importantes initiatives en exploration de textes dans leur discipline respective se joindront à eux afin de réaliser cette mission consistant à effectuer une étude exhaustive du rôle du roman dans la société. Le projet pourra également compter sur d’autres collaborateurs, représentants des plus importantes initiatives dans ce domaine : le Centre de recherche HathiTrust, qui compte la plus grande collection d’ouvrages littéraires numérisés au monde; Calcul Canada, le pilier informatique de tous les travaux de recherche guidés par les données au Canada; ainsi que l'entreprise commerciale Gale Cengage Learning, chef de file mondial dans le domaine de l’édition numérique. Ce projet vise trois objectifs : accroître notre compréhension de l’une des formes d’art moderne les plus importantes sur le plan culturel selon les nouveaux outils de calcul; établir les fondements méthodologiques d’une nouvelle discipline; et assurer la formation de la prochaine génération d’étudiants afin qu’ils participent de façon fructueuse à l’économie de l’information.

Territoires inconnus
L’économie à l’ère de l’Anthropocène
Contribution du CRSH au projet : 2 495 651 dollars sur six ans
Peter G. Brown – chercheur principal

L’influence de l’homme sur l’écosystème mondial est telle qu’elle a perturbé les grands cycles de la nature, au point où les scientifiques ont appelé Anthropocène l’époque ayant suivi la Révolution industrielle – une période où l’activité humaine a dominé les systèmes de la Terre. Le projet L’économie à l’ère de l’Anthropocène, qui relève de l’écolo-économie, s’attaquera au problème urgent qui consiste à améliorer la façon dont les sciences sociales et humaines s’arriment aux réalités d’ordre écologique de l’Anthropocène. Un partenariat constitué de représentants des milieux universitaire et gouvernemental, ainsi que d’organisations non gouvernementales, relèvera le défi d’étudier, d’enseigner et d’appliquer de nouveaux principes liés aux rapports entre l’homme et la Terre et axera principalement ses travaux sur trois enjeux régionaux et transfrontaliers : la sécurité de l’approvisionnement en eau, les ressources énergétiques et la justice climatique. Le partenariat E4A vise à créer un réseau international de recherche dynamique, à former de futurs chefs de file pour l’Anthropocène, à mobiliser des acteurs sur le terrain afin de résoudre des problèmes transnationaux qui définissent cette ère nouvelle, et à fédérer diverses disciplines telles que l’économie, les finances, le droit, la gouvernance et l’éthique afin de mieux comprendre le fonctionnement des systèmes terrestres.

 

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