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Amélioration pour la santé des enfants au Ghana

Le ministre du Développement international octroie 3,5 millions de dollars en appui à ce projet
Publié: 17 April 2014

Une équipe de chercheurs dirigée par la professeure Grace Marquis, de l’École de diététique et de nutrition humaine de l’Université McGill, recevra une subvention de près de 3,5 millions de dollars pour la réalisation d’un projet novateur visant à améliorer la santé et la sécurité alimentaire de nourrissons et d’enfants vivant dans le district du Haut-Manya Krobo, dans le sud-est du Ghana. L’annonce en a été faite aujourd’hui par le sénateur Larry Smith, au nom de l’honorable Christian Paradis, ministre du Développement international et de la Francophonie, lors d’un événement qui s’est tenu au campus Macdonald de l’Université McGill, à Sainte-Anne-de-Bellevue. 

Le projet vise à renforcer la capacité des populations rurales à mettre sur pied des programmes d’intervention en matière de santé et de production agricole. Sa mise en œuvre sera dirigée par Esi Colecraft, à l’Université du Ghana, en collaboration avec Heifer International Ghana et Vision mondiale Ghana. Le district du Haut-Manya Krobo, qui compte environ 75 000 habitants, est isolé et bénéficie de peu de services. En outre, comme la plupart des routes ne sont pas asphaltées, l’accès à cette région est difficile, particulièrement pendant les deux saisons des pluies. 

Le projet, qui consiste à étudier 3 000 foyers pendant cinq ans, vise à favoriser la collaboration entre travailleurs de divers secteurs (santé, agriculture, éducation et finances) dans la région afin d’accroître la capacité du district à répondre aux besoins de l’ensemble de la population en matière de nutrition et d’examiner les interventions permettant de combiner des activités intégrées (l’agriculture et la santé, par exemple) en vue de promouvoir la sécurité alimentaire et la santé. Reposant sur l’approche donnez au suivant d’Heifer International, le projet aidera les familles à améliorer leur alimentation grâce à l’ajout d’aliments d’origine animale, à diversifier les aliments cultivés et à augmenter leur revenu par la vente d’œufs. En retour, les familles feront don de volailles à un autre groupe de familles. 

« Le Canada œuvre de concert avec les Ghanéens afin de les aider à diversifier leur économie et à améliorer les services de santé et de nutrition, particulièrement pour les femmes et les filles, a indiqué le sénateur Smith. Nous sommes fiers de travailler en partenariat avec des établissements d’enseignement réputés, comme l’Université McGill et l’Université du Ghana, afin d’offrir aux plus démunis les outils fondamentaux pour échapper à la pauvreté et mener une vie saine et productive. »

Pour le professeur Chandra Madramootoo, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement : « ce projet vient appuyer la solide réputation de notre faculté à l’échelle nationale et internationale – ainsi que ses réussites en matière de financement – en tant que chef de file en recherche, en enseignement et en engagement communautaire dans le domaine de la sécurité alimentaire. »

Selon les chercheurs, ce projet permettra de recueillir les données probantes nécessaires pour encourager le recours à des approches intégrées en matière d’élaboration de politiques et de programmes visant à favoriser le développement dans l’ensemble de l’Afrique rurale. L’équipe de chercheurs de l’Université McGill comprend également Frances Aboud, professeure au Département de psychologie; Shelley Clark, professeure au Département de sociologie et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en santé des jeunes, des femmes et des hommes et en santé mondiale; et Theresa Gyorkos, professeure au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail.

« Ce projet constitue pour nous une excellente occasion de mettre en pratique les enseignements tirés de la recherche effectuée depuis dix ans dans les régions rurales du Ghana, a souligné la professeure Marquis. Il nous permettra de montrer les avantages obtenus en intégrant la nutrition dans tous les aspects du développement rural (santé, agriculture, éducation et finances), de véhiculer des messages cohérents et de transmettre les habiletés et les outils nécessaires pour leur donner vie. L’enthousiasme et l’engagement remarquables de nos partenaires ghanéens depuis l’amorce du projet sont les gages de sa réussite. Notre objectif consiste à modifier les pratiques et à améliorer la nutrition et le statut des femmes, des nourrissons et des enfants qui vivent au sein de ces communautés rurales et démunies. » 

« Nous tenons à remercier le gouvernement du Canada pour ce généreux soutien, qui vient reconnaître la solide tradition de l’Université McGill en matière d’utilisation des résultats de la recherche pour le bien de la communauté mondiale, a affirmé la Dre Rosie Goldstein, vice-principale à la recherche et aux relations internationales. Cette subvention, qui permettra d’améliorer l’alimentation des populations et de mettre en œuvre d’importantes interventions en matière de nutrition, aura une incidence considérable sur la santé et la vie des enfants et des femmes vivant dans les régions rurales du Ghana, maintenant et pour les années à venir. »   

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