Nouvelles

Année polaire internationale : des chercheurs de McGill étudient la santé des Inuits

Publié: 1 March 2007

Quels sont les facteurs qui contribuent à la santé des Inuits et à leur capacité de faire face aux changements? Une enquête, dirigée par Grace Egeland, professeure à l’École de diététique et de nutrition humaine et chercheuse au Centre d'études sur la nutrition et l'environnement des peuples autochtones (CINE) de l’Université McGill, tentera de répondre à cette question ainsi qu’à une kyrielle d’autres à l’occasion de l’Année polaire internationale qui débute aujourd’hui même.

Intitulée Qanuipitali ou « Et nous, comment sommes-nous? », cette étude recueillera des données pertinentes sur la santé de ce peuple du Grand Nord et comportera trois volets, à savoir la santé des adultes de 18 ans et plus, la santé des enfants de moins de cinq ans et une enquête sur les ménages. La participation des Inuits à la recherche qu’entamera le CINE se fera sur une base volontaire uniquement.

« Cette enquête nous permettra de prendre des décisions plus éclairées pour s’adapter aux conséquences de différents changements, dont les changements climatiques », explique la professeure Grace Egeland. « Par ailleurs, des politiques en santé publique pourront ultérieurement être mises de l’avant grâce au suivi de facteurs associés à certaines maladies, mené en collaboration avec le Groenland, le Nunavik et l’Alaska. »

Menée dans le cadre des activités de l’Année polaire internationale (API), l’étude sera réalisée par l’équipe du professeur Egeland qui compte notamment d’autres chercheurs de McGill, soit Hope Weiler et Harriet Kuhlein, ainsi que des chercheurs des universités de Toronto, Laval, Northern British Columbia, Victoria et du Manitoba.

L’Université McGill effectue actuellement des recherches d’envergure internationale sur les changements climatiques et autres préoccupations touchant le Grand Nord canadien, entre autre à la Station de recherche arctique de McGill (MARS) au Nunavut, qui sert à la fois à McGill et à des institutions comme la NASA et le Musée canadien de la nature pour explorer la glaciologie, les changements climatiques, le pergélisol, l’hydrologie, la géologie, la géomorphologie, la limnologie, les analogues planétaires et la microbiologie.

L’Année polaire internationale s’échelonnera officiellement jusqu’en 2009. Le Conseil international pour la science et l’Organisation météorologique mondiale parrainent ce programme scientifique international, dont les travaux de recherche se dérouleront en Arctique et en Antarctique. Des études exploreront également les liens entre les pôles et le reste de la planète. Les pôles constituent des baromètres sensibles aux changements climatiques reliés à l’activité humaine. Soixante pays prennent part à l’initiative qui en est à sa quatrième édition en 125 ans.

La première partie de l’enquête se déroulera au Nunavut. L’équipe se déplacera de village en village grâce au bateau canadien de la garde côtière l’Amundsen. Entre le 10 août et le 25 septembre 2007, l’équipe visitera 19 communautés du Nunavut. En 2008, les chercheurs se rendront ensuite dans l’ouest de l’Arctique (Inuvialuit) puis au Labrador (Nunatsiavut).

Le Centre d'études sur la nutrition et l'environnement des peuples autochtones (CINE) travaille de concert avec une soixantaine de collectivités autochtones à résoudre différents problèmes liés à l'intégrité de leur système alimentaire traditionnel. Le Centre est situé sur le Campus Macdonald de l’Université McGill. Une quarantaine de collaborateurs y mènent des travaux qui totalisaient plus de 2 millions de dollars en subvention de recherche. CINE

Internet : L’Année polaire internationale

Back to top