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Des chercheurs de McGill travaillent à la mise au point d’un instrument d’évaluation des risques environnementaux

Génome Canada finance un programme de 9,6 M$ dans les secteurs des ressources naturelles et de l’environnement
Publié: 8 December 2016

L’évaluation des risques que posent les produits chimiques toxiques pour les écosystèmes représente un travail colossal, puisqu’elle exige l’analyse de milliers de substances. Toutefois, les choses devraient se simplifier sous peu grâce à un instrument mis au point par des chercheurs de l’Université McGill.

En effet, une équipe interdisciplinaire de McGill travaille à un outil génomique permettant d’évaluer les effets des substances chimiques sur divers poissons, oiseaux et amphibiens. Dirigé par le Pr Nil Basu, du Département des sciences des ressources naturelles et de l' ’École de diététique et de nutrition humaine de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, le groupe travaille en collaboration avec des collègues de l’Université de la Saskatchewan et d’Environnement et Changement climatique Canada ainsi qu’avec plusieurs partenaires industriels. Cette équipe, qui comprend les Prs Jessica Head et Gordon Hickey (également du Département des sciences des ressources naturelles) ainsi que les Prs Jianguo Xia (Département des sciences animales) et Steve Maguire (Faculté de gestion Desautels), se distingue notamment par sa polyvalence et sa vaste expertise.

Ce projet de 9,6 millions de dollars est l’un des 13 programmes de recherche appliquée triés sur le volet dans le cadre d’un concours de Génome Canada et de ses partenaires, qui souhaitent s’attaquer aux enjeux dans les secteurs des ressources naturelles et de l’environnement au Canada. L’annonce a été faite le 8 décembre à Montréal par Kirsty Duncan, ministre fédérale des Sciences. Génome Québec et Genome Prairie, centres génomiques régionaux, participent également au financement du projet dirigé par McGill.

Ce projet vise d’abord et avant tout à répondre aux besoins des organismes de réglementation nationaux et internationaux. Cela dit, le nouvel instrument, appelé « EcoToxChip », devrait également se révéler utile pour les entreprises vouées à l’extraction de ressources et à la fabrication de produits chimiques. En effet, elles pourront s’en servir pour procéder aux évaluations environnementales prescrites par la loi ou par leurs propres politiques, déclarent les chercheurs.

« À l’heure actuelle, l’évaluation des risques associés aux produits chimiques repose en grande partie sur l’exécution de tests chez l’animal. Ce sont des méthodes excessivement chronophages et coûteuses », explique le Pr Basu. « L’instrument auquel nous travaillons intéresse au plus haut point les organismes de réglementation et nos partenaires industriels, parce qu’il leur permettra de réaliser d’énormes économies de temps et d’argent, et de sauver de nombreuses vies animales. »

« La contamination chimique menace notre planète », affirme Suzanne Fortier, principale et vice chancelière de l’Université McGill. « Grâce à l’appui de Génome Canada et de Génome Québec, les chercheurs de McGill ont mis au point un outil génomique à la fois accessible, abordable et fiable qui nous permettra de jouer le rôle crucial qui nous est dévolu en veillant sur nos écosystèmes… et sur notre avenir. »

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