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La fondation de la recherche sur le diabète juvénile inaugure à montréal un centre de remplacement des cellules sécrétrices d'insuline

Publié: 17 October 2002
Le nouveau Centre reçoit plus de 2,6 millions de dollars

La recherche d'un mode de guérison viable pour le diabète juvénile, connu sous le nom de diabète de type I, a reçu aujourd'hui un nouvel élan. On a en effet annoncé aujourd'hui, à l'Université McGill, l'inauguration du Centre de remplacement des cellules bêta de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile (FRDJ), rattaché à l'Université McGill et à l'Université de Montréal.

Sous la direction du Dr Lawrence Rosenberg, M.D., Ph.D., du Centre universitaire de santé McGill, et du directeur adjoint, Marc Prentki , Ph.D., de l'Université de Montréal, le Centre s'attaquera à lever l'un des grands obstacles à la greffe d'îlots : la pénurie critique de cellules bêta disponibles pour la transplantation. La greffe des îlots provenant du pancréas d'un donneur peut rétablir la production normale d'insuline chez les personnes souffrant du diabète de type I, mais l'étape critique qui reste maintenant à franchir est d'obtenir davantage d'îlots de chaque pancréas. Le Centre s'emploiera à développer et augmenter la masse des cellules bêta tout en cherchant à protéger et préserver les fonctions des cellules bêta greffées.

Le financement du Centre est assuré par une subvention triennale provenant de JDRF au montant de 2,6 millions de dollars. «Le financement des greffes d'îlots dans le monde est l'une des priorités de la FRDJ, qui fait avancer ce domaine de recherche à un rythme accéléré », a commenté le Dr Richard Furlanetto, Ph.D., directeur scientifique de la FRDJ. « Nous avons ouvert une ère de communication et de coopération entre les centres de recherche dans le monde entier afin de régler le problème de la pénurie de cellules bêta. »

Les chercheurs du Centre de remplacement des cellules bêta de la FRDJ auront recours à diverses techniques pour accroître la masse des cellules bêta, notamment en faisant régresser les îlots matures vers une forme immature, pour leur permettre de se multiplier à nouveau. Quand cette multiplication sera suffisante, les chercheurs étudieront comment les reconvertir en cellules bêta. Les scientifiques du Centre ont également identifié d'autres types de cellules pancréatiques qui, dans des conditions appropriées, peuvent être amenées à synthétiser et à sécréter de l'insuline. «Les récents succès des greffes d'îlots réalisées au Centre de clinique des greffes d'îlots de l'Université de l'Alberta selon le protocole d'Edmonton il y a deux ans, chez des patients aux prises avec des problèmes de contrôle du glucose très graves, voire fatals, ont ouvert la voie à une application généralisée de cette méthode. Toutefois, en raison du taux actuel de don d'organes et des inefficacités liées à la procédure d'isolement des îlots, on estime que 0,6 % seulement des receveurs potentiels bénéficieront d'une greffe. Il nous faut augmenter la masse des cellules bêta productrices d'insuline et nous y travaillons en étroite collaboration avec nos collègues d'Edmonton », a fait observer le Dr Rosenberg.

Les chercheurs ont également engagé deux autres projets qui visent à assurer la protection et à accroître la survie des îlots greffés. «Nous mènerons des études de laboratoire et utiliserons des modèles de rats pour examiner les dommages que causent aux cellules bêta les taux élevés de glucose et d'acides gras qui sont courants dans l'alimentation actuelle. Ces études aideront les scientifiques à mettre au point des stratégies de survie des cellules bêta fondées sur la diététique et les médicaments », a commenté Marc Prentki.

L'autre approche de protection des greffons de cellules concerne un nouveau mode d'administration des médicaments anti-rejet, soit dans une enveloppe plastique biodégradable qui libérera son contenu lentement, en visant spécifiquement les tissus greffés. Cette approche représente une voie prometteuse pour conjuguer la thérapie médicamenteuse à la greffe de cellules bêta.

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), situé à Montréal au Québec, est l'établissement qui réunit la plus grande concentration de chercheurs biomédicaux et des sciences de la santé au Canada. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 650 étudiants de deuxième cycle ou de niveau postdoctoral et 306 laboratoires de recherche. La mission de l'Institut est de faciliter un type de recherche basé sur l'initiative du chercheur et sur l'obtention de résultats, en vue de créer de nouvelles connaissances. Cette recherche est étroitement liée aux programmes cliniques, qui assurent un lien de continuité entre le laboratoire, le patient et la collectivité. L'Institut de recherche jouit d'une réputation d'établissement de recherche de classe mondiale et occupe une position d'avant-garde au plan du savoir, de l'innovation, des tendances et des technologies émergentes.

Le Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal

Le Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM) est le deuxième centre de recherche associé à un établissement hospitalier du Québec. Il est né de la fusion des centres de recherche de l'Hôpital Notre-Dame, de l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital Saint-Luc. Le CRCHUM compte plus de 300 chercheurs et près de 400 étudiants de deuxième cycle ou de niveau postdoctoral, qui travaillent en recherche fondamentale et en recherche clinique. Il s'agit d'un établissement de réputation mondiale qui a pour mission de développer un type de recherche fondé sur l'initiative du chercheur et sur l'innovation biomédicale.

La Fondation de la recherche sur le diabète juvénile (FRDJ)

La Fondation de la recherche sur le diabète juvénile est le plus important organisme à but non lucratif et non gouvernemental bailleur de fonds dans le domaine de la recherche sur le diabète. La mission de la FRDJ est claire : trouver un moyen de guérir le diabète et ses complications par le financement de la recherche. Depuis sa création, la FRDJ a versé plus de 700 millions de dollars à la recherche sur le diabète. La Fondation a soutenu tous les grands progrès de la recherche sur le diabète au Canada et dans le monde.

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