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Le « Mystère du manoir Redpath » de McGill dévoilé dans le cadre d’un défi national

Publié: 26 March 2008

Des limiers étudiants mis au défi d’élucider un meurtre survenu en 1901 à Montréal

Une tuerie célèbre et centenaire survenue à Montréal est rouverte par un groupe de professeurs d’architecture de McGill dans le cadre du projet primé de site Web Les Grands mystères de l’histoire canadienne qui sera lancé le lundi 31 mars.

Le mystère du manoir Redpath, développé par les professeurs Annmarie Adams, David Theodore et une équipe de chercheurs de l’École d’architecture de l’Université McGill, est l’un des trois nouveaux mystères qui feront partie des Grands mystères de l’histoire canadienne, site Web localisé à l’Université de Victoria. Une subvention de 450 000 $ du ministère du Patrimoine canadien a financé l’inclusion des nouvelles énigmes. Les deux autres mystères sélectionnés sont l’étrange mort par noyade de l’artiste emblématique canadien Tom Thomson et le suicide au Caire du diplomate canadien Herbert Norman.

Le mystère Redpath repose sur l’affaire réelle d’Ada Mills Redpath, 59 ans, et de son fils de 24 ans, Clifford, qui ont été retrouvés morts dans leur manoir du cossu quartier Golden Square Mile de Montréal le 13 juin 1901. Le coroner de l’époque a conclu que Clifford Redpath avait, pendant une crise d’épilepsie lui ayant temporairement fait perdre la raison, fait feu sur sa mère et qu’il avait retourné l’arme contre lui-même, sous la proie des remords. Les détails de l’affaire laissent toutefois planer des doutes considérables sur cette théorie.

Le site Web Les Grands mystères de l’histoire canadienne offre aux étudiants un ensemble de sources primaires et les incite à résoudre les mystères par la pensée critique. Les enquêteurs étudiants disposeront bientôt d’un total de 12 énigmes pour affiner leur savoir-faire de détectives.

Pourquoi des professeurs d’architecture s’intéresseraient-ils à des affaires de meurtre? « Nous voulons illustrer comment l’architecture révèle des différences entre les classes sociales », explique la Pre Adams. L’équipe de recherche comprend aussi les historiens de McGill Mary Anne Poutanen, Peter F. McNally, Valerie Minett (M. Arch. 2004) et Brenton Nader. Les chercheurs ont exploré l’histoire sociale des familles du Square Mile grâce à des documents et des photographies, et ont examiné les connaissances du début du 20e siècle en matière d’épilepsie et de « mélancolie », qui seraient de nos jours appelées dépression.

Le Mystère du manoir Redpath sera officiellement lancé au Musée Redpath de McGill (859, rue Sherbrooke Ouest) le lundi 31 mars 2008 à 15 h 45. L’auteure montréalaise de romans policiers Louise Penny et le directeur du projet d’histoire de McGill Peter McNally participeront au lancement. Après la cérémonie, la Pre Adams prononcera la conférence de la Société James McGill à 17 h 30.

Les mystères et le matériel didactique d’appoint couvrent l’ensemble du Canada et s’étendent sur une période de près de 1 000 ans. Le projet, qui utilise des reconstitutions historiques en 3 D et des séquences vidéo et audio pour certains de ses récents sites, a été sélectionné pour le prix Pierre Berton 2007 de la Société d’histoire du Canada, qui souligne une contribution à la vulgarisation de l’histoire du Canada.

Sur le Web : Les Grands Mystères de l’histoire canadienne

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