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Les connaissances sur le contrôle des gènes chez les mammifères remises en question

Publié: 21 April 2009

Une chercheuse de McGill membre du consortium FANTOM

Des scientifiques du Omics Science Center (OSC), de l’institut RIKEN Yokohama, au Japon, en collaboration avec des chercheurs de l’Université McGill et d’autres établissements, remettent en question les connaissances actuelles sur le contrôle des gènes chez les mammifères. Après trois années de recherches intensives, les membres du consortium international FANTOM ont publié plusieurs articles scientifiques marquants dans Nature Genetics et d’autres revues le 20 avril.

FANTOM4, la quatrième étape de la collaboration sur l’annotation fonctionnelle de l’ADNc mammalien, est dirigée par Yoshihide Hayashizaki, du Omics Science Center. Josée Dostie, biochimiste à la Faculté de médecine de l’Université McGill, s’est jointe au consortium FANTOM4 en 2007, et en est le seul membre canadien.

Durant plusieurs années, les chercheurs de FANTOM ont fourni au milieu scientifique un très grand nombre de données sur le génome des mammifères, notamment des renseignements précis sur la fonction moléculaire, la biologie et les constituants des cellules individuelles. FANTOM4 a fait une découverte qui changera la compréhension des scientifiques à l’égard de la transcription, c’est-à-dire le processus de copie et de reproduction des cellules.

« La présente étude remet réellement en cause notre compréhension de la différentiation cellulaire, explique Josée Dostie, qui a participé à la recherche primaire de FANTOM4 et publié un article connexe dans la revue Genome Biology. Actuellement, le milieu scientifique présume qu’il existe de soi-disant “régulateurs maîtres“, c’est-à-dire une série de “protéines-interrupteurs“ qui se trouveraient à des endroits précis sur le génome et qui produiraient des gènes. Cette action provoquerait une cascade menant à la différentiation cellulaire. »

« Les études de FANTOM4 révèlent l’inexactitude de cette thèse et l’inexistence de “régulateurs maîtres“, poursuit Mme Dostie. Le processus ne se met pas en marche comme si on déclenchait un interrupteur. Il semblerait plutôt que l’expression de certains gènes doit être diminuée alors que l’expression d’autres gènes augmentée de façon plus subtile, mais coordonnée. »

FANTOM4 constitue le premier rapport d’un vaste réseau sur les gènes qui s’appuie sur un ensemble de données expérimentales et qui suscitera vraisemblablement un grand enthousiasme dans le milieu scientifique. L’information qu’il contient revêt une grande importance pour les chercheurs médicaux et des sciences de la vie qui tentent de découvrir les processus par lesquels les cellules se transforment ou deviennent cancéreuses. Cette information touche également au contrôle de la croissance et de la différentiation des cellules souches et à leur sécurité lorsqu’on les utilise en médecine régénérative.

 

« Nous sommes fiers d’avoir réalisé une recherche innovatrice qui permet de mieux comprendre la façon dont les gènes régulent les cellules sur le plan moléculaire, et nous tenons à remercier tous les membres du consortium pour leur précieuse contribution à cette recherche », précise Harukazu Suzuki, le coordonnateur scientifique du consortium FANTOM4.

À PROPOS DE L’UNIVERSITÉ McGILL

Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 34 000 étudiants, originaires de 160 pays. L’Université accueille au-delà de 6 400 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais – dont 6 000 francophones

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