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Procter & Gamble annonce une alliance stratégique Avec GMP Companies portant sur un nouveau traitement du diabète mellitus

Publié: 18 April 2002

La société Procter & Gamble (P&G) a annoncé aujourd'hui qu'elle a conclu une entente stratégique internationale de plusieurs années avec GMP Companies, Inc. (GMP), en vue du développement et de la commercialisation d'un nouveau moyen de traiter le diabète mellitus qui pourrait être avantageux pour les patients devant actuellement s'injecter de l'insuline.

Cette nouvelle méthode thérapeutique est issue des découvertes du Dr Aaron I. Vinik, des Strelitz Diabetes Institutes et de l'Eastern Virginia Medical School (EVMS), et du Dr Lawrence Rosenberg, de l'Université McGill et du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) à Montréal, au Canada. GMP a obtenu une licence pour les découvertes de l'EVMS et de l'Université McGill en 2000, et a depuis mené à bien les étapes du développement préclinique et entrepris un essai clinique de stade précoce chez les humains, portant sur son premier candidat thérapeutique, l'INGAP Peptide. Cette substance offre des possibilités intéressantes dans le domaine de la formation de nouveaux îlots de Langerhans, dans le pancréas, qui exercent un contrôle naturel sur les taux de glucose et d'insuline dans le sang.

En vertu de cette entente, GMP recevra 5 millions de dollars sur-le-champ. Puis, à mesure que l'INGAP Peptide franchira les étapes en vue de son approbation et de son lancement, GMP pourra recevoir des paiements d'étape additionnels, en fonction des résultats cliniques et commerciaux du produit. GMP recevra également des paiements gradués au titre de redevances basées sur les ventes futures. Dans le cadre d'une autre entente, P&G investit, pour sa part, 24 millions de dollars dans GMP Companies. Les deux sociétés déclarent qu'elles demeureront à l'affût d'autres occasions de mettre des technologies innovantes à la portée des professionnels de la santé et des consommateurs.

P&G et GMP Companies effectueront conjointement des recherches sur la régénération des îlots de Langerhans chez les patients diabétiques et sur les possibilités que cela engendrera au chapitre du développement et de la commercialisation de candidats thérapeutiques possibles. L'INGAP Peptide en est actuellement à l'étape d'un essai clinique de phase I dans trois centres aux États-Unis, chez des patients insulinodépendants atteints de diabète de types 1 et 2.

«Nous estimons que l'INGAP Peptide pourrait se révéler un moyen important de traiter les patients atteints de diabète mellitus, affirme le Dr Bart Chernow, président et directeur général de GMP Companies, Inc. Nous sommes heureux de conclure une entente de cette ampleur avec P&G. Cette entreprise jouit d'une excellente réputation dans le domaine de l'endocrinologie, et elle est très bien placée pour soutenir la recherche et le développement de ce candidat thérapeutique qui pourrait offrir des possibilités très intéressantes. »

« Nous sommes ravis que GMP fasse appel à nous pour que nous mettions notre expertise en développement clinique et en commercialisation au service d'un traitement aussi prometteur du diabète, affirme pour sa part Mark A. Collar, président de la division internationale de produits pharmaceutiques de P&G. Si son développement est mené à bien, l'INGAP Peptide pourrait constituer une avancée remarquable en matière de traitement du diabète.»

M. Collar ajoute que P&G apporte au projet son expertise en endocrinologie, acquise au fil de plusieurs années d'expérience dans le domaine du métabolisme osseux, de l'hormonothérapie substitutive et de l'obésité - sans compter l'apport de P&G en matière de marketing auprès des consommateurs. « Nous avons des spécialistes de grand talent qui ont très hâte de se consacrer à ce projet. »

Le Dr Emil Skamene, directeur scientifique de l'Institut de recherche du CUSM, souligne que cette découverte est un exemple des liens étroits entre la mission en santé du CUSM et les recherches de pointe menées à l'Institut. «Les recherches du Dr Rosenberg constituent une démonstration éloquente d'une science qui est à la fois productrice de savoir - ce sur quoi repose la médecine fondée sur les résultats - et avantageuse pour la collectivité, grâce aux principes de la transposition, de l'application et du transfert de technologie. »

Le Dr Abraham Fuks, doyen de la faculté de médecine de l'Université McGill, est très fier des réalisations des Drs Rosenberg et Vinik ainsi que du regretté Dr William Duguid, pathologiste en chef à l'Hôpital général de Montréal et professeur de pathologie à McGill, qui avait collaboré avec le Dr Rosenberg dès 1981. Le DrFuks est également reconnaissant de leur appui aux organismes subventionnaires suivants : les Instituts de recherche en santé du Canada; les National Institutes of Health, aux États-Unis; et le Strelitz Diabetes Research Institute de l'EVMS, qui reçoit le soutien de Cosmopolitan

International, de la Cosmopolitan Foundation of Canada et de l'Association canadienne du diabète. « Sans le financement reçu de ces organismes, la découverte réalisée il y a 21 ans aurait pu ne pas évoluer jusqu'à l'étape de l'essai clinique du médicament. »

Au sujet de la technologie INGAP

Les DrsVinik et Rosenberg ont identifié et isolé un gène, jusqu'ici inconnu et qui est présent naturellement dans l'organisme, ainsi que sa substance protéinique, associée à la formation des îlots de Langerhans dans le développement normal du pancréas chez les mammifères. Les îlots de Langerhans sont des zones du pancréas qui contiennent les cellules productrices de l'insuline et du glucagon, les deux hormones qui sont en grande partie responsables du maintien de la glycémie à l'intérieur de valeurs normales.

Les Drs Vinik et Rosenberg ont donné à cette protéine le nom d'INGAP, pour Islet NeoGenesis Associated Protein (´protéine associée au gène de la néogenèse des îlotsª). Les chercheurs ont en effet constaté que l'administration de cette protéine à des animaux diabétiques provoquait la génération de nouveaux îlots de Langerhans, lesquels exerçaient un contrôle naturel sur les taux de glucose et d'insuline dans le sang. Ils ont par la suite identifié, au sein de cette protéine, la petite portion active, dont ils ont isolé une section, baptisée «INGAP Peptideª. C'est ce peptide qui fait actuellement l'objet d'essais cliniques.

Au sujet du diabète mellitus

Le diabète mellitus (ou «diabète sucré ª) est une maladie chronique qui menace l'existence des personnes atteintes et à laquelle il n'existe actuellement pas de remède. Le diabète est une affection répandue, qui touche plus de 16 millions de personnes aux États-Unis et plus de 130 millions de personnes à l'échelle mondiale. Selon la American Diabetes Association (ADA), près de 800 000 nouveaux cas de diabète seront diagnostiqués cette année aux États-Unis. En termes humains et économiques, le diabète est l'une des maladies les plus coûteuses au monde. L'ADA estime en effet que les dépenses directes totales reliées au traitement du diabète chaque année aux États-Unis sont de l'ordre de 44 milliards $US.

Chez les diabétiques, l'organisme ne produit pas assez d'insuline, ou ne réagit pas adéquatement à cette hormone produite par les cellules des îlots pancréatiques. Par conséquent, les diabétiques ne peuvent métaboliser complètement le glucose. Dans les cas les plus graves, des taux anormalement élevés de glucose dans le sang peuvent entraîner le coma, puis la mort. Une glycémie élevée chronique entraîne également des complications à long terme considérables, notamment les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et la perte de la vue, ainsi que des maladies des reins, des nerfs ou des vaisseaux sanguins qui peuvent nécessiter des amputations. Les traitements d'insulinothérapie substitutive ainsi que les autres médicaments pris par voie orale ont une efficacité limitée pour ce qui est de contrôler les conséquences du diabète.

Il existe deux types de diabète. Tous les patients atteints du diabète de type 1 et près de la moitié de ceux qui sont atteints du type 2 sont insulinodépendants. Le diabète de type 1, qu'on appelle parfois diabète juvénile, est caractérisé par la destruction des cellules des îlots pancréatiques et la perte des cellules productrices d'insuline. Les personnes atteintes de ce type de diabète reçoivent des traitements durant toute leur vie : ils doivent notamment mesurer leur glycémie à intervalles réguliers et prendre de l'insuline au moins une fois par jour pour maintenir une glycémie à peu près normale.

Le diabète de type 2, appelé diabète adulte, est caractérisé par une résistance graduelle du corps aux effets de l'insuline, ce qui oblige les cellules des îlots pancréatiques à produire des quantités de plus en plus importantes d'insuline pour contrôler la glycémie. Le pancréas finit par ne plus pouvoir produire assez d'insuline pour répondre aux besoins de l'organisme. Les patients doivent donc prendre des médicaments - y compris un apport d'insuline exogène - pour maîtriser leur glycémie. La maladie entraîne graduellement la mort des cellules des îlots.

Au sujet de P&G

P&G (NYSE : PG) fabrique et commercialise 250 marques dans plus de 140 pays du monde. La division en pleine croissance de la Société qui se spécialise dans les médicaments sur ordonnance, P&G Pharmaceuticals, se concentre sur les domaines de l'endocrinologie, des maladies cardiovasculaires et squeletto-musculaires, ainsi que sur les traitements anti-infectieux. Parmi les principaux médicaments sur ordonnance de P&G, on recense Actonel® (risédronate sodique), Asacol® (mésalazine), Didronel® (étidronate disodique) et Macrobid® (monohydrate/macrocristaux de nitrofurantoïne). Pour en savoir plus long au sujet de P&G, consultez le site Web de la société : www.pg.com.

Mise en garde concernant les énoncés de nature prospective

Tous les énoncés, à l'exception des faits historiques mentionnés dans le présent communiqué, sont des affirmations de nature prospective, telles que définies dans le cadre du Private Securities Litigation Reform Act de 1995, aux États-Unis. En plus des risques et des incertitudes évoqués dans ce communiqué, il existe un certain nombre de facteurs qui pourraient faire en sorte que les résultats obtenus diffèrent considérablement des résultats prévus dans certaines affirmations. Parmi ces facteurs, mentionnons le développement et la commercialisation de produits pharmaceutiques menés à bien à l'interne et avec des entreprises telles que GMP, y compris toutes les approbations requises des organismes de réglementation, ainsi que les facteurs énumérés dans l'Analyse par la direction des résultats d'exploitation et de la situation financière dans les formulaires 10-K et 8-K déposés les plus récemment.

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