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Une nouvelle protéine pourrait jouer un rôle dans l'obésité

Publié: 24 July 2003

Selon des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), il y a d'autres approches pour perdre du poids que le régime et l'exercice. Leur étude est la première à identifier la présence sur les cellules adipeuses d'une nouvelle protéine réceptrice qui jouerait un rôle dans le métabolisme des lipides. Leurs conclusions, publiées récemment dans le Journal of Biological Chemistry, pourraient avoir des répercussions sur le grand nombre de personnes atteintes d'obésité.

« Nous avons identifié une protéine réceptrice sur les cellules adipeuses dont la stimulation pourrait augmenter la quantité de lipides stockés dans les réserves lipidiques », dit le Dr Katherine Cianflone, chercheuse du CUSM. « La protéine C5L2 fabriquée par le tissu adipeux se trouve à la surface des cellules adipeuses et elle lie une hormone spécifique pour accroître la production des graisses.

Le Dr Cianflone, professeure agrégée à l'Université McGill, et ses collègues de l'Université McGill et du Royaume-Uni ont caractérisé les propriétés liantes de la C5L2. Ils ont montré que cette protéine est un récepteur à la surface des cellules liant l'ASP, protéine de stimulation de l'acylation connue pour son action sur la production des graisses.

« Les personnes obèses ont des taux élevés d'ASP », dit le Dr Cianflone. « Dans la lutte contre cette maladie, une clé potentielle est de désorganiser le complexe ASP-C5L2. Dans l'avenir, nous serons peut-être en mesure de ralentir le processus de production des graisses en identifiant des molécules qui vont bloquer l'action de la C5L2 ».

En Amérique du Nord, l'obésité atteint des niveaux épidémiques dans tous les groupes d'âge. Une large fraction des Canadiens a une surcharge pondérale ou de l'obésité et présente des risques de maladie cardiaque, de diabète et de problèmes cardiovasculaires. « La méthode la plus efficace pour réduire ces risques est la perte de poids », dit le Dr Cianflone.

En accordant du financement à des chercheurs comme la Dr Cianflone et ses collègues, les IRSC nous aident à mieux comprendre une des voies complexes qui entre en jeu dans la régulation du poids corporel, » affirme la Dr Diane Finegood, directrice scientifique de l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des IRSC, qui a établi la recherche sur l'obésité comme priorité stratégique de financement. « On doit en savoir beaucoup plus au sujet de la biologie humaine et du comportement humain, si on veut contrôler l'épidémie d'obésité et ses nombreuses conséquences défavorables qui touchent la santé des canadiens. »

«La Fondation des maladies du coeur du Québec (FMCQ) reconnaît le danger que représente l'obésité pour les maladies cardiovasculaires. Il est donc essentiel pour nous d'appuyer financièrement les recherches qui permettront de combattre ce fléau et ainsi améliorer la qualité de vie de l'ensemble de la population», a mentionné le directeur général de la FMCQ, Monsieur Jean Noël.

Au sujet de L'Institut de recherche du Centre Universitaire de santé McGill

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), situé à Montréal, constitue le plus grand regroupement de chercheurs biomédicaux et de scientifiques de soins de santé au Canada. Il comprend plus de 500 chercheurs, environ 650 diplômés et étudiants post-doctoraux ainsi que 306 laboratoires consacrés à la recherche. La mission de l'Institut consiste à favoriser la réalisation de recherches initiées par des scientifiques, menant à des découvertes susceptibles d'agrandir le champ de nos connaissances. Ces recherches sont inextricablement liées à des programmes cliniques, qui fournissent un continuum entre le laboratoire, la clinique et la communauté. L'Institut de recherche du CUSM se distingue par sa stature d'établissement de recherches de niveau international, qui se situe à l'avant-plan des nouvelles connaissances, découvertes, tendances et technologies.

Au sujet de l'IRSC
Les IRSC sont le premier organisme fédéral responsable du financement de la recherche en santé au Canada. Leur objectif est d'exceller, selon les normes internationales reconnues de l'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada. L'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète appuie le recherche visant améliorer le régime alimentaire, les fonctions digestives, l'excrétion et le métabolisme et étudier les causes, les techniques de prévention, de dépistage et de diagnostic, les traitements, les systèmes de soutien et les soins palliatifs qui se rapportent diverses conditions et problèmes liés au fonctionnement hormonal, au système digestif, aux fonctions des reins et du foie.

Au sujet de la Fondation des maladies du coeur
Depuis sa création, la FMCQ a versé plus de 60,5 millions de dollars en soutien à la recherche sur les maladies du coeur, dont certaines ont eu des répercussions positives à l'échelle de la planète. Grâce à l'appui constant des donateurs et des bénévoles, nous envisageons l'avenir avec confiance. Des équipes de chercheurs chevronnés reçoivent l'aide financière qui leur permet de poursuivre sur la voie de la découverte. Leur détermination, leur enthousiasme et leurs talents constituent la véritable garantie des progrès à venir.

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