Nouvelles

Des chercheurs de McGill trouvent les roches les plus anciennes sur Terre

Publié: 25 September 2008

La découverte de roches vieilles de 4,28 milliards d’années repousse de 300 millions d’années l’âge des plus anciens vestiges de la croûte terrestre

Des chercheurs de l’Université McGill ont découvert les roches les plus anciennes sur Terre – une découverte qui jette davantage de lumière sur les mystérieux débuts de notre planète. Ces roches, appelées des « faux-amphibolites », pourraient être des vestiges d’une portion de la croûte primordiale de la Terre, c.-à-d. la première croûte à s’être formée sur la surface de la planète. Les anciennes roches ont été découvertes dans le Nord du Québec, le long de la côte de la baie d’Hudson, à 40 km au sud d’Inukjuak, dans une région appelée la ceinture de roches vertes de Nuvvuagittuq. Les résultats des chercheurs seront publiés dans l’édition de la revue Science du 26 septembre.

La découverte a été faite par Jonathan O’Neil, candidat au doctorat du département des sciences planétaires et de la Terre de McGill, par Richard W. Carlson, chercheur au Carnegie Institution for Science de Washington, D.C., par Don Francis, professeur au département des sciences planétaires et de la Terre de McGill, et par Ross K. Stevenson, professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

M. O’Neil et ses collègues ont estimé l’âge des roches au moyen de la datation isotopique, qui analyse la composition isotopique de l’élément néodyme-142 contenu dans les roches, lequel est issu de la dégradation de l’isotope samarium-146. Cette technique ne sert qu’à dater les roches vieilles d’environ 4,1 milliards d’années ou plus. C’est la première fois qu’on l’applique pour dater des roches terrestres, car aucune roche datant de si longtemps n’a été découverte auparavant.

Monsieur O’Neil affirme que les données tirées de ces résultats donneront aux chercheurs un nouveau créneau relativement à la séparation précoce du manteau de la Terre de la croûte, au cours de la période de l’Hadéen.

Monsieur O’Neil ajoute ceci : « Non seulement notre découverte ouvre-t-elle une porte qui révèle encore plus de secrets sur les débuts de la Terre, mais elle offre aux géologues un nouveau terrain de jeu permettant d’examiner de quelle façon et à quel moment la vie a commencé, la nature probable de l’atmosphère de cette époque et la période de formation du premier continent. »

Back to top