L’appellation « expert en évaluation d’entreprise » (EEE) est-elle la bonne pour vous?

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Faits en bref 

  •  Fourchette salariale : 83 000 $ - 200 000 $ 
  •  L’appellation d’expert en évaluation d’entreprise est de plus en plus acceptée en tant que norme lorsqu’il est question de contentieux commercial. 
  • Les experts détenteurs de ce titre voient généralement leur preuve acceptée plus souvent par la cour. 
  • Les professionnels de la finance cherchent à obtenir ce titre afin d’avoir un avantage et de se démarquer sur le marché du travail, en plus de bénéficier de plus de diversité sur le plan professionnel. 
  • Les experts en évaluation d’entreprise affirment que cette appellation leur ouvre des portes et crée des occasions. 

 

La finance et la comptabilité sont probablement les deux domaines les plus compétitifs du monde des affaires et rien n’indique que cette tendance ralentira. Alors que des milliers de nouveaux diplômés intègrent la population active chaque année et que des professionnels d’autres domaines s’adaptent et passent à la finance en quête de nouvelles possibilités professionnelles, il est de plus en plus difficile de faire sa marque. Résultat : un nombre croissant de CA, de CPA, de CFA et d’autres professionnels de la finance et des investissements cherchent une manière de se distinguer sur le marché. Une voie attire toujours plus de professionnels de la finance : l’appellation EEE. 

Si la plupart des gens connaissent les appellations professionnelles en finance comme le comptable agréé (CA) et l’analyste financier agréé (CFA), l’expert en évaluation d’entreprise (EEE) demeure un secret plutôt bien gardé. Créée en 1972, elle est devenue une LA référence en matière d’évaluation d’entreprise. Le magazine CA l’a classée parmi les six carrières les plus sexy en finance. Alors que le domaine croît rapidement, l’EEE est en voie de devenir le titre incontournable des évaluateurs d’entreprise professionnels et des conseillers en contentieux au Canada. 

Un coup d’œil à l’industrie indique qu’un nombre croissant de banques, d’agences gouvernementales, de cabinets comptables, d’investisseurs et même de cours s’en remettent à des experts en évaluation d’entreprise pour naviguer le monde complexe des avoirs financiers, des responsabilités et des prévisions du marché afin de déterminer la valeur d’une entreprise. Le marché du travail reflète cette réalité. Des employeurs comme Fuller Landau, MNP, Raymond Chabot Grant Thornton et Deloitte ont créé des postes pour des professionnels détenant l’appellation d’EEE. 

Toutefois, l’appellation EEE est-elle la bonne pour vous? Cet article aborde cette question. 

Qu’est-ce qu’un expert en évaluation d’entreprise (EEE)? 

Ils sont des spécialistes de l’évaluation formés pour évaluer tant les entreprises privées que publiques par la quantification de la profitabilité, les immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que les flux de trésorerie à venir. À l’aide d’une gamme de méthodologies d’évaluation, les EEE examinent l’entièreté d’une entreprise. Ils prennent en considération le capital, la propriété intellectuelle, la valeur de la maque, les employés, la direction, le rendement antérieur, la profitabilité, les attentes du marché et bien plus encore pour obtenir une conclusion. 

Plusieurs domaines recherchent leur expertise. C’est le cas notamment dans le cadre de la vente ou de l’achat d’une entreprise, des fusions et des acquisitions, de la restructuration d’entreprise, de la planification fiscale, immobilière et de la relève et des dossiers juridiques comme des litiges relatifs aux actionnaires, à la propriété intellectuelle, aux réclamations d’assurance et de blessures corporelles et même dans les cas de divorce pour les questions d’actifs. Les experts en évaluation d’entreprise doivent faire preuve d’une excellente communication afin d’expliquer leur approche, leur méthodologie et leurs avis de manière à ce qu’ils soient faciles à comprendre. 

Les EEE actuels proviennent de divers horizons, notamment la comptabilité, le commerce, le droit et l’économie. Plusieurs professionnels possèdent également des titres en comptabilité comme comptable agréé (CA), comptable en management accrédité (CMA), comptable général accrédité (CGA) et analyste financier accrédité (AFA). 

  

Pourquoi le domaine de l’évaluation d’entreprise croît-il? 

Alors qu’un nombre important de baby-boomers prennent leur retraite, on constate un transfert de richesse intergénérationnel sans précédent. Il faut évaluer les entreprises des baby-boomers, que ce soit pour la vente ou le transfert à la prochaine génération, une opération qui exige souvent des stratégies fiscales complexes, notamment le gel successoral. 

La folie des jeunes entreprises joue également un rôle dans cette croissance. De plus en plus de personnes de la génération Y empruntent la voie de l’entrepreneuriat et puisque notre société aime ces jeunes entreprises, plusieurs ont besoin de financement et connaissent du succès. Résultat : davantage de nouvelles entreprises doivent être évaluées afin d’attirer les investisseurs, d’entrer en bourse ou de trouver un acheteur. 

Le taux croissant de cas de divorce en Amérique du Nord a également aidé à consolider la présence des EEE. Alors que de plus en plus de cas de divorces se retrouvent devant la cour, les experts en évaluation d’entreprise sont sollicités pour évaluer les avoirs commerciaux et aider à régler les litiges matrimoniaux. Dans un article publié en 2018 (article4092790) dans le Globe and Mail, le vétéran Tom McCallum, EEE depuis 25 ans, résume l’état de la profession : la montée de l’entrepreneuriat combinée à un taux croissant des cas de divorce ont préparé un terrain qui leur tend les bras. 

  

Comment se comporte l’EEE par rapport aux autres titres? 

Un autre facteur qui explique la crédibilité supérieure que l’on accorde à la profession : la faveur obtenue de notre système juridique. Une étude récente (CredibilityUnderScrutiny.pdf – en anglais uniquement), examine, sur une période de 15 ans, des cas en instance au Canada au cours desquels l’évaluation d’entreprise était en cause afin de vérifier si le titre d’EEE était aussi impressionnant qu’on le prétend. Résultat : il constituait la « norme » dans les cas contenant des questions d’évaluation d’entreprise et les professionnels qui détiennent ce titre étaient perçus par la cour comme ayant une incroyable capacité à apporter une contribution utile à la cour en ce qui a trait à l’évaluation de la perte financière ou de la valeur de l’entreprise. Il s’avère que l’impact des témoins experts détenant le titre d’EEE l’emporte sur celui d’autres professionnels de la finance en cour. Dans les cas où un seul des deux experts en évaluation d’entreprise possédait le titre d’EEE, la cour avait tendance à accepter plus souvent la preuve déposée par ce dernier. 

  

Comment devient-on un EEE? 

Pour obtenir le titre d’EEE, vous devez réussir l’examen de qualification des membres (EQM) administré par l’Institut canadien des CBV, qui a récemment collaboré avec l’École d’éducation permanente de l’Université McGill pour offrir un nouveau certificat de perfectionnement professionnel en évaluation d’entreprise, le seul de ce type au Canada. 

Conçus en fonction des exigences de formation de l’Institut, les cours sont enseignés par des experts d’évaluation d’entreprise expérimentés dans le but d’outiller les étudiants avec des connaissances solides de la théorie de l’évaluation d’entreprise et des activités pratiques pour les préparer à passer l’EQM. Puisque la plupart des étudiants qui cherchent à obtenir le titre d’EEE sont des professionnels actifs, le programme offre des cours le soir et la fin de semaine au cœur du centre-ville de Montréal. 

 

 

David Kynan

Riche de plus de 15 ans d’expérience en services marketing, David Kynan est actuellement directeur par intérim du marketing et des communications à l’Université McGill. Il possède de solides compétences en marketing numérique, médias sociaux, rédaction de textes et messages, planification et gestion d’événement, et relations publiques. Actuellement étudiant à la maîtrise en marketing aux HEC Montréal, il parle anglais, français, espagnol et allemand.

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