Foire aux questions : Analyse de l'eau à McGill

D'où provient l'eau potable que l'on consomme à McGill?

McGill tire son eau potable de quatre sources :

  • L’Université gère trois réseaux d’alimentation, au campus du centre-ville, au campus Macdonald et à la Réserve naturelle Gault. Ces trois réseaux alimentent environ 65 immeubles.
  • Une cinquantaine de bâtiments au centre-ville et à Sainte-Anne-de-Bellevue sont reliés directement au réseau d’aqueduc de la Ville de Montréal.

À quelle fréquence l'Université contrôle-t-elle l'eau potable sur ses campus? Quelles analyses sont effectuées?

En tant que gestionnaire de réseaux d'eau, McGill a l'obligation de surveiller certains paramètres et à agir en cas de non-conformité. Les exigences en matière de contrôle de l’eau potable (calendrier, points d’échantillonnage, fréquence, méthodes) sont définies dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable du gouvernement du Québec.

McGill effectue les analyses prescrites à la fréquence réglementaire, soit : 

  • Escherichia coli (bactérie E. coli) et bactéries coliformes totales : hebdomadaire
  • Turbidité (aspect trouble) : mensuelle
  • Trihalométhanes : trimestrielle
  • Plomb et cuivre : annuelle

Conformément à la réglementation provinciale, l’Université contrôle chaque été la teneur en plomb dans l’eau potable. En effet, c’est durant la saison chaude que la teneur en plomb est normalement la plus élevée, puisqu’il se dissout plus facilement dans l’eau tiède. De plus, étant donné que la consommation d’eau est inférieure dans la plupart des pavillons durant cette période, le plomb contenu dans la tuyauterie est plus susceptible de s’accumuler dans l’eau stagnante. On peut donc s’attendre à ce que la teneur en plomb dans l’eau soit plus élevée en été que le reste de l’année. 

Enfin, il faut bien faire la distinction entre qualité et potabilité de l’eau. McGill vérifie si l’eau est potable, c’est-à-dire propre à la consommation humaine. Le contrôle de sa qualité, comme son goût et son odeur, incombe à la Ville de Montréal, qui exploite les systèmes de filtration et de distribution de l’eau sur toute l’île.

Comment McGill procède-t-elle aux analyses et pourquoi ne contrôle-t-elle pas l'eau dans tous ses pavillons?

Les points de prélèvement d’eau sont déterminés en collaboration avec le gouvernement provincial et conformément au Règlement sur la qualité de l’eau potable, selon un processus continu et évolutif, et leur emplacement peut changer d’année en année.

À compter de janvier 2024, le nombre de points d'échantillonnage et la fréquence seront les suivants :

Paramètre mesuré Fréquence Nombre de points de prélèvement (Campus du centre-ville) Nombre de points de prélèvement (Campus Macdonald)
Escherichia coli (bactérie E. coli) et bactéries coliformes totales Hebdomadaire 49 10
Turbidité Mensuelle 1 1
Trihalométhanes Annuelle 1 1
Plomb et cuivre Annuelle 20 10

Comment les analyses sont-elles effectuées ?

Cette tâche est confiée à un laboratoire externe autorisé par le ministère de l’Environnement. Le laboratoire est tenu de communiquer au ministère les résultats non conformes.

C’est le ministère qui détermine les méthodes d’analyse. Il fournit les directives concernant l’échantillonnage, comme l’heure du prélèvement et le moment du prélèvement après l’ouverture du robinet, afin de pouvoir déterminer si un éventuel problème provient de l’intérieur ou de l’extérieur du bâtiment.

Que fait McGill si un échantillon ne respecte pas les normes?

Si l’analyse révèle qu’un échantillon ne respecte pas les normes, l’Université en informe les usagers du bâtiment en plaçant des affiches et par d’autres moyens et met en place un avis de non-consommation ou d’ébullition de l’eau potable qui reste en vigueur jusqu’à ce que des mesures correctives soient apportées, s’il y a lieu.

Normalement, ces messages sont envoyés aux usagers par le directeur ou la directrice de bâtiment, qui connaît le mieux les lieux et les besoins de la population qui les occupe.

Lorsqu'un avis de non-consommation ou d’ébullition de l’eau potable est mis en place, l'Université informe les usagers des autres sources d'eau potable à leur disposition.

Puis-je demander une analyse de l'eau dans mon pavillon ?

Malheureusement, nous ne pouvons pas procéder à des analyses sur demande. L’Université détermine les points de prélèvement sur le campus dans le but de surveiller et d’atténuer les risques de santé publique. Les points de prélèvement changeront d’une fois à l’autre afin d’augmenter le nombre de bâtiments contrôlés. L'Université recueille en outre des échantillons supplémentaires dans certains bâtiments, au-delà des exigences réglementaires ayant trait tant au nombre de points de prélèvement qu'à la fréquence de prélèvement, en raison de leur emplacement.

Toutes ces opérations nécessitent beaucoup de temps et de ressources; pour cette raison, l’Université n’accepte pas les demandes d’analyse.

Pourquoi trouve-t-on parfois du plomb dans l'eau potable au Québec?

En général, le plomb qu’on trouve dans l’eau potable provient de la dissolution du plomb présent dans les conduites ou les soudures. La concentration risque d’être plus élevée durant la saison chaude et lorsque l’eau stagne dans la tuyauterie.

Des années 1940 aux années 1970, des entrées de service et des conduites en plomb ont été installées dans de nombreuses maisons unifamiliales et des immeubles comptant moins de huit logements au Québec. Depuis 1980, cette pratique est interdite par le Code national de la plomberie. Les soudures dans la plomberie interne des bâtiments peuvent aussi être une source de plomb dans l’eau. Toutefois, en 1989, Code national de la plomberie a interdit l’utilisation de soudures contenant plus de 0,2 % de plomb.

Dans les bâtiments institutionnels, les conduites d’arrivée d’eau sont généralement plus grandes et, au Québec, celles qui ont un diamètre de trois pouces (7,6 cm) et plus sont en fonte. Cela dit, il peut subsister du plomb dans la tuyauterie interne des bâtiments âgés, mais il est très peu probable d’en trouver dans la plomberie des constructions récentes.

Pour en savoir plus, consultez le site du gouvernement du Québec à ce sujet.

Pourquoi McGill n'a-t-elle pas repéré et remplacé les conduites et les soudures en plomb dans ses pavillons?

Il est très compliqué de vérifier la composition des conduites d’arrivée d’eau, des tuyaux et des soudures. Pour y accéder, il faut ouvrir des murs et des planchers et creuser des tranchées dans l’asphalte.

Lorsque l’Université repère un composant en plomb dans l'un de ses bâtiments, soit lors de travaux de rénovation ou de réparation, ou après une analyse de l'eau, elle le retire, dans la mesure du possible. 

S'il n'est pas possible d'éliminer les composants en plomb dans un bâtiment, elle prend d'autres mesures correctives, telles que l'installation de filtres certifiés NSF ou la distribution de pichets dotés de filtres éliminant le plomb.

Quelle est la concentration maximale de plomb autorisée dans l'eau au Québec?

En 2021, le Québec a abaissé le seuil d’innocuité de 0,010 mg/l à 0,005 mg/l, selon la recommandation de Santé Canada.

Quels sont les effets sur la santé de la consommation de plomb dans l'eau? Devrais-je m'inquiéter de l'obtention d'un résultat non-conforme à une analyse de l'eau dans mon pavillon?

Selon le du gouvernement du Québec, les effets du plomb sur la santé dépendent de la fréquence et de la durée de l'exposition, ainsi que de la concentration de plomb dans l'eau. Les enfants de moins de six ans et les fœtus sont plus vulnérables que les adultes.

On peut lire dans cette autre page que « [l]es concentrations de plomb dans l’eau potable distribuée sur le territoire du Québec sont généralement très faibles ».

On trouve d’autres informations sur les risques du plomb pour la santé dans les sites de la Direction régionale de santé publique de Montréal et de Santé Canada.

 

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