Dans cette série d’entrevues à l’occasion de la collation des grades 2022, nous avons demandé à une diplômée ou un diplômé de chacune des six écoles de la Faculté de revenir sur son expérience étudiante durant la pandémie de COVID-19. Voici notre entretien avec Rachel Pearson, membre de la promotion 2022 de l’École des sciences infirmières Ingram, qui a reçu son diplôme de baccalauréat en sciences infirmières le 26 mai. Félicitations Rachel!
Votre nom : Rachel Pearson
Votre diplôme : Baccalauréat en sciences infirmières
Votre école : École des sciences infirmières Ingram
Votre lieu de naissance : Barrie, Ontario
Quand avez-vous commencé votre programme d’études? Septembre 2018
Pourquoi avez-vous choisi McGill?
Je voulais faire l’expérience de la vie à Montréal et l’Université McGill a une excellente réputation pour les études.
Vous avez commencé votre programme avant la pandémie. Avec le recul, quelles impressions gardez-vous de ces premiers temps de vos études?
Au début de mes études à McGill, je me souviens d’avoir été très enthousiaste, mais aussi d’avoir eu du mal à trouver un bon équilibre entre les études et les activités parascolaires. La diversité de la ville et des personnes que je rencontrais me plaisait aussi beaucoup.
Vous souvenez-vous du jour où McGill a annoncé qu’elle fermait ses campus pour passer à l’enseignement à distance?
Je revenais d’un cours quand j’ai vu le courriel annonçant que McGill fermait le campus. C’était très rapide, il me semblait que nous venions d’apprendre l’existence de la COVID-19 et déjà je devais faire mes bagages après avoir appris que McGill fermait son campus. À l’époque, j’étais en deuxième année, et je ne m’attendais pas à ce qu’on vive toujours cette nouvelle réalité plus de deux ans plus tard, jusqu’à la fin de mes études.
Quels étaient vos espoirs, vos inquiétudes ou vos craintes pendant le confinement?
J’avais peur de l’impact de la COVID-19 sur ma famille et mes amis; j’espérais qu’ils puissent tous rester confinés et en sécurité chez eux. J’ai aussi commencé à travailler dans une résidence de soins de longue durée cet été-là, ce qui m’a rendue nerveuse d’une autre manière : je craignais de ne pas avoir l’équipement de protection individuelle adéquat et de propager le virus entre le travail et la maison.
Vous êtes-vous découvert un passe-temps ou un talent insoupçonné durant le confinement?
J’ai commencé à courir davantage, ce qui m’a permis de sortir et de faire de l’exercice tout en restant physiquement éloignée des autres.
Avez-vous pu reprendre les stages cliniques et le travail en laboratoire? Comment c’était?
J’étais reconnaissante de pouvoir retourner au laboratoire et en stage dès le début de la session d’automne 2020, mais il y a eu beaucoup d’ajustements. Notre stage clinique à l’hôpital a été condensé en un mois de travail à temps plein au lieu de deux jours par semaine tout au long de la session, et la planification de mes cinq autres cours en conséquence a été un grand changement. Les laboratoires et le travail clinique étaient mes seules interactions sociales en dehors de chez moi, alors c’était agréable de pouvoir voir des visages familiers (même masqués). C’était un peu effrayant de travailler à l’hôpital au plus fort de la pandémie, mais j’étais heureuse de pouvoir faire mon stage clinique en personne, où j’ai vraiment eu l’impression de consolider mes connaissances théoriques.
Quand les activités en personne ont de nouveau été autorisées, quels ont été les meilleurs aspects du retour sur le campus? Et les pires?
Le meilleur aspect du retour sur le campus était de revoir les amis et camarades de classe que je voyais normalement au quotidien. Le pire a été de devoir à nouveau me lever pour les cours de 8 h 30 au lieu de les visionner en ligne à ma guise.
Qu’avez-vous appris sur vous-même durant le confinement?
J’ai appris que j’étais résiliente et capable de m’adapter aux changements, mais je n’aurais pas pu m’adapter comme je l’ai fait sans le soutien de mes proches.
La pandémie a-t-elle changé le cours de votre carrière universitaire ou la voie que vous espérez emprunter?
J’ai réussi à garder le cap dans mes études et à rester en sciences infirmières, mais la profession infirmière a été durement touchée par la pandémie. La courbe d’apprentissage sera abrupte lorsque je commencerai à travailler.
Que raconteriez-vous à vos petits-enfants/visiteurs extraterrestres/biographes au sujet de vos études pendant la pandémie de COVID-19?
Je leur dirais que la pandémie m’a beaucoup appris, mais que j’espère qu’ils n’auront pas à vivre une telle situation.
Quelle est la prochaine étape pour vous?
Je vais faire un voyage de fin d’études en Europe et ensuite commencer à travailler comme infirmière dans ma ville natale.
(Photo fournie par Rachel Pearson)