Un panel de l’IÉSS braque les projecteurs sur l’innovation pédagogique étudiante

Lors d’un panel sur l’innovation en pédagogie des sciences de la santé tenu dans le cadre du Symposium Richard et Sylvia Cruess sur l’avancement des connaissances en éducation en sciences de la santé, trois équipes d’apprenants et d’apprenantes ont eu la chance de recevoir des commentaires personnalisés sur leurs projets et leurs idées.

Lors d’un événement récent organisé par l’Institut d’éducation en sciences de la santé (IÉSS), trois équipes d’apprenantes et apprenants de l’Université McGill ont pris le micro pour présenter leurs idées novatrices en enseignement des professions de la santé. 

Réuni dans le cadre du Symposium Richard et Sylvia Cruess sur l’avancement des connaissances en éducation en sciences de la santé, le panel sur l’innovation en enseignement des sciences de la santé a braqué les projecteurs sur trois projets : deux sont dirigés par des étudiants et étudiantes en médecine de Montréal et du Campus Outaouais, et un troisième, par un doctorant de l’IÉSS.

Dans un format inspiré de l’émission Dans l’œil du dragon, les apprenants et apprenantes ont pu présenter leur projet et recevoir les réactions d’un panel de sommités dans le domaine, constitué des quatre personnes que voici : 

  • le Dr Farhan Bhanji, ancien vice-doyen exécutif, Éducation, Faculté de médecine et des sciences de la santé, et membre associé de l’IÉSS; 
  • Carlos Gomez-Garibello, Ph. D., professeur adjoint de médecine et membre du corps professoral de l’IÉSS; 
  • le Dr Jeffrey Wiseman, professeur adjoint de médecine et d’éducation en sciences de la santé et membre du corps professoral de l’IÉSS; et 
  • Meredith Young, Ph. D., directrice associée, Recherche, et professeure agrégée à l’IÉSS. 

La Dre Linda Snell, MHPE, professeure de médecine et de pédagogie des sciences de la santé à l’Université McGill et présidente du Symposium, a animé les échanges. Soulignons également la contribution de la Dre Laura Elbaz, professeure adjointe au Département de médecine familiale et membre associée de l’IÉSS, qui a participé à l’organisation de la séance et au choix des questions soumises par l’auditoire. 

« Nous organisons ce symposium pour mettre en valeur les innovations de nature à améliorer la pédagogie des sciences de la santé, présenter les travaux de notre population étudiante – doctorants, étudiants et résidents en médecine – et offrir un lieu d’échanges et de discussions sur les idées innovantes et leurs applications en enseignement des sciences de la santé, explique la Dre Snell. Grâce aux exposés d’excellente qualité de nos jeunes collègues et aux conseils des dragons, nous avons pu atteindre ces objectifs, pour le plus grand bonheur de tous les participants et participantes. »

De précieux conseils d’experts en la matière 

Saad Razzaq, étudiant de quatrième année en médecine au campus de Montréal, a présenté le concours d’études de cas en gestion des soins de santé, dans lequel on invite des équipes d’apprenants et apprenantes à proposer, sous l’égide de médecins membres du personnel, des solutions à des problèmes de fond dans la gestion des soins de santé. En 2023, le comité de planification, aidé d’experts dans la gestion des soins de santé, a demandé aux équipes de trouver des solutions pour améliorer la prestation, la gestion et le flux des soins d’urgence en gériatrie, ainsi que l’accès aux soins pour les personnes qui quittent les lieux sans avoir consulté un médecin. 

« Quelle chance, pour mon équipe et moi, d’avoir eu accès aux points de vue d’experts en la matière au cours d’un long échange sur un programme qui me tient énormément à cœur », a confié Saad après la présentation.

« Les impressions des panélistes sont précieuses et rassurantes, d’autant plus que nous avons déjà commencé à mettre en place bon nombre de ces suggestions, poursuit-il. On nous a notamment recommandé de soumettre un article à une revue avec comité de lecture et de donner suite à certaines suggestions. » 

« Maintenant, nous souhaitons transporter notre programme vers d’autres écoles de médecine et élaborer des stratégies pour intégrer à la pratique clinique des solutions qui ressortent de l’étude de cas », a déclaré Saad.

Le présentateur suivant était Wassim Elmasry, lui aussi étudiant de quatrième année en médecine, mais au Campus Outaouais. Il a parlé aux panélistes d’ExploreMD, initiative étudiante d’apprentissage par la simulation. Le but : faire vivre une expérience immersive concrète aux jeunes de niveau secondaire et collégial de l’Outaouais. On fait découvrir à ces jeunes les études en médecine dans l’espoir d’apporter des solutions à divers problèmes en santé dans la région, notamment la pénurie de médecins et le manque d’équité dans l’accès à la formation en médecine. 

L’équipe d’ExploreMD était « enchantée » de présenter son projet dans le cadre du Symposium, a souligné Wassim. 

« Les panélistes, des spécialistes dans leurs domaines respectifs, nous ont donné de judicieux conseils qui vont nous permettre de bonifier et d’élargir la portée d’ExploreMD », a-t-il ajouté.

Il retient deux conseils particulièrement avisés. Le premier : offrir du mentorat aux participants et participantes à ExploreMD afin de les accompagner du début à la fin du processus d’admission. Et le deuxième : mettre l’accent sur l’interdisciplinarité en faisant ressortir auprès de ces personnes la collaboration qui caractérise les interactions entre les professionnels et professionnelles de la santé.

Enfin, le troisième présentateur était un doctorant de l’IÉSS, le Dr Khoa Duong, MSP, M. Sc. HPE. Il a exposé le travail qu’accomplit son équipe pour évaluer les besoins des communautés LGBTQIA+ du Vietnam dans les domaines de la santé, des soins de santé et de la pédagogie des professions de la santé. 

« Je garde de mon passage à l’IÉSS un souvenir de collaboration, de multidisciplinarité et d’attachement à la recherche utile en pédagogie des sciences de la santé », a-t-il confié. 

« J’ai été soufflé par la compétence des experts présents au Symposium », a-t-il dit, précisant qu’un des panélistes lui avait conseillé d’opter pour l’étude de cas collective. « Cette méthode, que je ne connaissais pas avant la conférence, convient très bien à mon étude. »

Peu après les présentations, le Dr Duong a appris qu’il avait obtenu une subvention de l’ambassade américaine au Vietnam pour son étude, plus précisément de l’Alumni Engagement Innovation Fund. Il entend s’en servir pour constituer « une équipe d’étudiants en médecine, de professeurs et de membres de la communauté LGBTQIA+, qui travaillera à l’élaboration d’un programme d’études ou d’un plan de cours novateur dans le but d’intégrer la santé de cette communauté à l’enseignement des sciences de la santé au Vietnam. »

Comme l’a fait observer la directrice de l’IÉSS, Elizabeth Anne Kinsella, Ph. D., « c’était fort intéressant d’assister aux présentations des participants dans ce format nouveau genre, inspiré de l’émission Dans l’œil du dragon, puis de les voir repartir avec des idées pour bonifier leur projet ou en élargir la portée. La qualité des exposés et la participation des panélistes et de l’auditoire ont dépassé nos attentes. Ces projets ont déjà des effets sur la pédagogie des sciences de la santé à Montréal, au Campus Outaouais et au Vietnam, et nous ne pouvons que nous en réjouir. »

Pour visionner le panel sur l’enseignement des sciences de la santé, y compris les présentations et les commentaires des experts, rendez-vous sur le canal YouTube de l’Université McGill. 

Les photos du panel se trouvent sur Le Bulletel.

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