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Derrière la biodiversité se cache une surprenante unité, révèlent les mégadonnées

Les limites à la croissance seraient communes à tous les êtres vivants
Publié: 7 October 2019

La vie est d’une diversité extraordinaire : de l’algue microscopique à l’énorme éléphant, elle a trouvé d’innombrables façons de s’épanouir dans tous les environnements de la planète. Si les biologistes se sont surtout penchés sur cette formidable diversité des formes prises par les espèces au fil de l’évolution, l’ère des mégadonnées jette un éclairage complètement nouveau sur certaines caractéristiques étonnamment courantes, partagées par toutes les créatures, petites et grandes.

Un article publié cette semaine dans la revue PNAS montre comment, de la plus minuscule bactérie à la plus gigantesque baleine bleue, le métabolisme, l’abondance, la croissance et la mortalité sont fonction de la taille de l’organisme, selon des règles remarquablement uniformes. Entamée par Ian Hatton, l’auteur principal, alors qu’il était doctorant à l’Université McGill, cette recherche rassemble les résultats de plusieurs milliers d’études pour montrer que malgré l’infinie diversité du vivant, bon nombre de caractéristiques essentielles de la vie obéissent à des lois universelles.

« La découverte de relations mathématiques simples qui s’appliquent à toutes les formes de vie laisse croire qu’il existe au cœur des systèmes vivants un processus fondamental que nous ne comprenons pas encore vraiment », explique Ian Hatton, aujourd’hui chercheur à l’Institut des sciences et technologies de l’environnement de l’Université autonome de Barcelone.

Bouleverser les idées reçues

Selon certains résultats de l’étude, il faudrait aussi revoir une théorie centrale de la réflexion sur l’écologie : la théorie métabolique de l’écologie, qui repose sur l’idée que le taux métabolique d’un organisme est le principal déterminant de nombreuses autres caractéristiques vitales, y compris la vitesse de croissance.

« Nous avons notamment découvert que ce sont les limites au rythme de croissance d’un organisme qui semblent freiner le métabolisme, plutôt que l’inverse, explique le coauteur Eric Galbraith, professeur au Département des sciences de la Terre et des planètes de l’Université McGill, également affilié à l’Institut des sciences et technologies

de l’environnement de l’Université autonome de Barcelone. Il est donc primordial d’étudier la croissance pour comprendre les modèles à grande échelle. »

La croissance étant au cœur de tout – du cancer au développement des juvéniles et de la productivité des ressources au cycle du carbone –, il pourrait s’avérer essentiel de mieux la comprendre dans une perspective globale.

« Ce qui est remarquable, c’est que peu importe quel système vivant on étudie, il semble suivre la même fonction de croissance, explique Ian Hatton. Nous ne pouvons pas encore l’expliquer, mais nous savons que cela a d’énormes répercussions. »

L’article, que signent également des chercheurs de l’Université Princeton, de l’Université Charles de Prague et du CNRS, propose un nouveau point de vue sur l’une des caractéristiques les plus fondamentales de la vie et sur l’unité extraordinaire qui sous-tend la biodiversité.

« Linking scaling laws across eukaryotes », publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America par

Ian Hatton, Andy Dobson, David Storch, Eric Galbraith et Michel Loreau www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1900492116

Renseignements

Eric Galbraith, eric.galbraith [at] mcgill.ca, 514 442-7765 (cellulaire), 514 398-3677 (bureau)

Ian Hatton, i.a.hatton [at] gmail.com, +34 683 465-218 (cellulaire)

Cynthia Lee

Service des relations avec les médias, Université McGill

Tél. : 514 398-6754 cynthia.lee [at] mcgill.ca

À propos de l’Université McGill

Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill est l’un des plus grands établissements postsecondaires au Canada. Elle compte 2 campus, 11 facultés, 13 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et quelque 40 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. Attirant des candidats originaires de plus de 150 pays, elle accueille 12 500 étudiants étrangers, ce qui représente 30 % de son corps étudiant. Plus de la moitié des étudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

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