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McGill et d’autres universités canadiennes s’unissent pour s’attaquer aux changements climatiques

Elles s’engagent à adopter des pratiques de placement responsables pour accélérer la transition vers une économie sobre en carbone
Publié: 18 June 2020

Un groupe de 15 grandes universités canadiennes, à l’initiative de l’Université McGill et de l’Université de Toronto, ont annoncé aujourd’hui qu’elles s’unissaient pour combattre un enjeu planétaire : les changements climatiques. Elles s’engagent à adopter des pratiques de placement écoresponsables, décrites dans un document intitulé Charte des universités canadiennes pour des placements écoresponsables à l’heure des changements climatiques

La question des changements climatiques est complexe. En leur qualité d’investisseurs institutionnels, les universités ont un rôle important à jouer pour les combattre et ont le devoir de gérer leurs placements à long terme en prenant cette nouvelle donne en considération.

« Les changements climatiques sont aujourd’hui reconnus comme l’un des grands défis auxquels est confrontée l’humanité. Ils entraînent déjà d’importantes perturbations sociales, économiques et environnementales au Canada et partout dans le monde, a affirmé la principale et vice-chancelière de l’Université McGill, la professeure Suzanne Fortier. L’Université McGill est consciente de la responsabilité particulière que doivent endosser les universités pour soutenir les collectivités dans leur transition vers la durabilité. Elles doivent en effet générer les connaissances nécessaires à la création d’un avenir plus durable et former des citoyens et des leaders qui ont la capacité et la volonté de mettre ces connaissances en pratique. »

En conséquence, les signataires de la Charte s’engagent à adopter les principes et les pratiques ci-dessous, et encouragent les autres universités à leur emboîter le pas.

  1. Adopter un cadre responsable pour guider la prise de décisions de placement, conformément à des normes reconnues, comme les Principes pour l’investissement responsable de l’ONU (PRI-ONU). Ce cadre devra :
    • intégrer les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) aux pratiques de gestion des placements;
    • encourager l’établissement d’un dialogue avec les entreprises pour les inciter à divulguer les risques ESG (y compris les changements climatiques) et à adopter des pratiques de fonctionnement qui réduisent les émissions de carbone et favorisent globalement les comportements positifs en matière d’ESG.
  2. Mesurer régulièrement l’intensité carbonique de notre portefeuille de placements, et établir des cibles de réduction sérieuses.
  3. Évaluer régulièrement les progrès vers l’atteinte de ces objectifs et diffuser publiquement les résultats.
  4. Lors de l’évaluation du rendement de nos gestionnaires de placements, tenir compte de la réalisation de ces objectifs en plus des critères de rendement habituels.

En outre, un conseil consultatif a été mis sur pied. Ce dernier révisera périodiquement la Charte, communiquera des connaissances sur l’évolution des pratiques de placement et participera à une conférence bisannuelle avec les signataires de la Charte. Le conseil est composé de professionnels canadiens réputés et chevronnés : Mark Carney, Pauline D’Amboise, Michael Sabia et Barbara Zvan.

Cette charte fait partie des nombreuses mesures que prennent les universités pour lutter contre les changements climatiques. En effet, les universités signataires (voir ci-dessous) ont à cœur de s’attaquer de front à cet enjeu planétaire par la recherche, l’enseignement et la réduction de l’empreinte carbone de leurs campus.

« McGill s’est déjà engagée à mettre en place des mesures ambitieuses qui auront des répercussions à l’égard de ses placements, de sa mission d’enseignement et de recherche, de ses opérations et de ses activités de gouvernance et de gestion », a ajouté la principale Fortier.

Universités signataires :

Université McGill

Université de Montréal

Université de Toronto

Université d’Ottawa

Université de la Colombie-Britannique

Université Queen’s

Université Dalhousie

Université Simon-Fraser

Université de Guelph

Université de Victoria

Université Laval

Université de Waterloo

Université du Manitoba

Université Western

Université McMaster

 

Cette initiative fédératrice va dans le sens des actions déployées par d’autres universités canadiennes, qui sont d’ailleurs invitées à se joindre à cet effort collectif en signant la Charte.

L’Université McGill

Fondée en 1821, l’Université McGill accueille des étudiants, des professeurs et des employés d’exception de partout au Canada et du monde entier. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités du Canada et du monde. Établissement d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Son adhésion au développement durable ne date pas d’hier : il remonte à des dizaines d’années et se déploie à l’échelle tant locale que planétaire. Comme en témoignent les énoncés de durabilité qu’elle a signés, l’Université souhaite contribuer à façonner un avenir où l’être humain pourra s’épanouir dans le respect de la planète.

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