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Pêche aux protéines : une belle prise pour une équipe de scientifiques

Des chercheurs « capturent » près de 10 000 protéines participant à la formation du cytosquelette
Publié: 9 January 2020

À l’aide d’une nouvelle « technique de pêche » microscopique, les scientifiques de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), de l’Université de Montréal et de l’Université McGill ont réussi à capturer des milliers de protéines jouant un rôle de premier plan dans la formation du squelette cellulaire, appelé « cytosquelette ». Ce réseau de filaments protéiques reliant le noyau à la membrane cellulaire détermine la forme de la cellule – c’est là sa principale fonction – mais contribue aussi à d’autres tâches, notamment la contraction musculaire. Certaines des protéines capturées sont connues, mais d’autres n’ont pas encore livré leurs secrets.

Dans le cadre d’une étude publiée récemment dans la revue Nature Cell Biology, une équipe de l’IRCM dirigée par Jean-François Côté, biologiste cellulaire affilié à l’Université McGill, a lancé 56 « appâts » dans des cellules humaines qu’elle incubait en laboratoire afin de « capturer » des protéines. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la pêche a été bonne : les chercheurs ont attrapé près de 10 000 protéines, certaines aux fonctions connues et d’autres, non.

Grâce à leurs travaux, Jean François Côté et ses collaborateurs ont non seulement mis au jour le chaînon manquant dans un processus de formation du cytosquelette – le processus Rho – mais ils ont également démontré l’efficacité de leur technique de « pêche aux protéines ». Jean-François Côté entend maintenant l’utiliser pour mieux comprendre le fonctionnement d’autres interrupteurs moléculaires, particulièrement ceux de la famille Ras, protéines au cœur de nombreux types de cancer.

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L’article « Mapping the proximity interaction network of the Rho-family GTPases reveals signalling pathways and regulatory mechanisms », par Halil Bagci et coll., a été publié dans la revue Nature Cell Biology. Doi : 10.1038/s41556-019-0438-7

L’étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et la Chaire Transat en recherche sur le cancer du sein.

À propos de l’Université McGill
Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

Personne-ressource
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