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Tour du chapeau pour des chercheurs de McGill

Publié: 30 March 2005

Des chercheurs de l'Université McGill ont reçu trois des cinq prix Killam de l'année 2005. Il s'agit des prix annuels les plus prestigieux au Canada, décernés en reconnaissance de réalisations professionnelles dans cinq catégories.

L'informaticien Luc Devroye est le lauréat du prix Killam en génie, l'anthropologue médicale Margaret Lock reçoit le prix Killam en sciences sociales alors que le prix Killam en sciences de la santé est décerné cette année au biochimiste Nahum Sonenberg.

Les lauréats des prix Killam, d'une valeur de 100 000 $ chacun, ont été révélés à Ottawa aujourd'hui par le Conseil des Arts du Canada, responsable de l'administration du programme Killam. Les autres lauréats de cette année sont M. Brian K. Hall de l'Université de Dalhousie (prix Killam en sciences naturelles) et Mme Linda Hutcheon de l'Université de Toronto (prix Killam en sciences humaines).

La principale et vice-chancelière de l'Université McGill, Mme Heather Munroe-Blum, a indiqué qu'elle était ravie des résultats obtenus cette année dans le cadre de la compétition Killam.

« Ces prix reconnaissent les formidables réalisations de trois de nos collègues les plus productifs et sont grandement mérités », a-t-elle souligné.

« Les professeurs Devroye, Lock et Sonenberg sont des chefs de file d'envergure internationale dans leur secteur de recherche respectif et ils ont apporté des contributions remarquables en recherche, en enseignement ainsi qu'à la société dans son ensemble », a indiqué la principale Munroe-Blum.

« Ensemble, ils représentent l'ampleur et la portée des recherches menées à l'Université McGill et leur nomination est pour nous une immense fierté. »

Les médias intéressés à couvrir cet événement sont invités à prendre part à la cérémonie de remise des prix Killam qui se tiendra à l'Hôtel Ritz-Carlton à Montréal le lundi 25 avril 2005. La cérémonie débutera vers 20 h 30.

Voici trois courtes descriptions des travaux des trois lauréats de l'Université McGill. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web des prix Killam.

Luc Devroye – prix Killam en génie

Professeur à l'École de science informatique, Luc Devroye est également membre associé du Département de mathématique et de statistique. Son vaste champ de recherche dans le secteur des mathématiques appliquées comprend notamment la science informatique, les statistiques et la théorie de la probabilité. Le Pr Devroye s'intéresse particulièrement à l'analyse probabiliste des algorithmes, à l'estimation non paramétrique, à la reconnaissance des formes ainsi qu'à la génération de nombres aléatoires.

Depuis 17 ans, le Pr Devroye œuvre à l'élaboration d'une théorie étoffée fondée sur la logique combinatoire et portant sur l'estimation de la densité ainsi que sur la reconnaissance des formes. Dernièrement, il a travaillé sur l'analyse probabiliste d'algorithmes et sur la structure de données. Auteur de six ouvrages, le Pr Devroye a reçu notamment la bourse commémorative E.W.R. Steacie ainsi qu'une bourse de recherche octroyée par la Fondation allemande Alexander von Humboldt. Membre du corps professoral de l'Université McGill depuis 1977, il a été nommé titulaire de la prestigieuse chaire James McGill en 2003.

Outre ses activités de recherche, M. Devroye s'intéresse passionnément à d'autres questions, dont la gratuité scolaire et la libre diffusion des connaissances. Par exemple, son livre sur la génération de nombres aléatoires est disponible sur son site Web.

Margaret Lock – prix Killam en sciences sociales

Titulaire de la chaire Marjorie Bronfman d'études sociales de la médecine, la Pre Margaret Lock est affiliée aux départements des études sociales de la médecine et d'anthropologie. Ses recherches sont principalement axées sur la relation entre la société, la culture et la technologie de même que sur le corps, la santé et la maladie. Elle a mené des recherches au Japon sur le nouvel intérêt pour la médecine traditionnelle et sur les aspects sociaux liés aux transitions d’un cycle de vie à l'autre, dont l'adolescence, la vieillesse et l'arrivée de la cinquantaine chez la femme.

Au cours des années 1990, la Pre Lock s'est intéressée à l'analyse des aspects sociaux et culturels liés à l'application des technologies biomédicales susceptibles de transformer ce que l'on considérait auparavant comme les frontières infranchissables se dressant entre la nature et la culture. Documents à l'appui, elle a étayé les débats qui tranchaient entre les professionnels et les membres des médias ainsi que les réponses de familles américaines et japonaises engagées dans la reconnaissance de la situation ambiguë qu'est celle la mort cérébrale à la fin de la vie humaine, une reconnaissance qui permet le prélèvement d'organes. Plus récemment, la Pre Lock s'est intéressée aux répercussions, sur le plan social, de la poussée de l'information dans les secteurs de la génétique moléculaire et démographique. Les recherches qu'elle mène actuellement portent sur la démence et la maladie d'Alzheimer et plus particulièrement sur la connaissance de la postgénomique, des sciences fondamentales à l'aspect clinique, parmi les familles confrontées à de telles maladies et le public.

Auteure de quatre ouvrages, la Pre Lock a reçu de nombreux pris soulignant ses réalisations en recherche, dont le prix du Québec Léon-Gérin et le prix Molson en sciences sociales.

Nahum Sonenberg – prix Killam en sciences de la santé

Titulaire de la chaire James McGill du Département de biochimie et du Centre de recherche sur le cancer de l'Université McGill, Nahum Sonenberg mène actuellement une recherche de pointe qui a permis à ce jour de mieux comprendre les processus biologiques fondamentaux associés aux cellules normales et cancéreuses. Cette recherche joue désormais un rôle de premier plan dans la mise au point de nouveaux traitements contre le cancer, dont la thérapie génique et les nouveaux médicaments anticancéreux.

Le principal objectif visé par le Pr Sonenberg est de comprendre le contrôle de la synthèse protéique, mécanisme par lequel l'information contenue dans nos gènes fabrique les protéines dont notre corps est composé. Une teneur trop élevée en certaines protéines peut causer des maladies telles que le cancer. En revanche, en présence d'une trop faible quantité de protéines, le corps peut développer d'autres affections, dont le diabète. Outre son intérêt marqué pour la recherche sur le cancer, le Pr Sonenberg se penche depuis plusieurs années sur la virologie de même que sur l'étude des poliovirus, des rhinovirus, du VIH et du virus de l'hépatite C (VHC). Au sein de son laboratoire, il fait appel aux plus récentes techniques en biologie moléculaire et en biochimie afin de mener des recherches sur l'obésité et la neurologie.

Boursier de recherche international de l'Institut médical Howard Hughes, le Pr Sonenberg est lauréat de nombreux prix canadiens et internationaux, dont le prix Robert L. Noble de l'Institut national du cancer du Canada.

À propos de l'Université McGill

Principale université canadienne à forte intensité de recherche, l'Université McGill s'est forgée une réputation mondiale au titre de ses travaux savants et de ses découvertes scientifiques. Fondée en 1821, McGill compte 21 facultés et écoles professionnelles qui dispensent plus de 300 programmes, du baccalauréat au doctorat. L'Université attire des professeurs et des chercheurs renommés du monde entier et des étudiants de plus de 150 pays, ce qui lui donne l'un des corps étudiants les plus dynamiques et les plus diversifiés de toute l'Amérique du Nord. Environ 23 000 étudiants de premier cycle et 7 000 étudiants de 2e et 3e cycles y sont inscrits à temps plein ou à temps partiel. Elle est l'une des deux seules universités canadiennes à faire partie de l'American Association of Universities. Ses deux campus sont situés à Montréal, au Canada.

À propos des prix Killam

Remis pour la première fois en 1981, les prix Killam sont financés par des fonds provenant d'un don fait au Conseil des Arts du Canada par Mme Dorothy J. Killam en mémoire de son époux Izaak Killam. Ils honorent d'éminents chercheurs canadiens œuvrant au sein d'entreprises privées, d'organismes gouvernementaux ou d'universités. Lorsque le Conseil des Arts du Canada a été créé, il avait pour mandat de soutenir à la fois les arts et les sciences; bien que ce mandat ait changé avec la mise sur pied de conseils de recherches distincts, le Conseil des Arts du Canada a continué d'administrer le programme Killam.

Les lauréats des prix Killam 2005 portent à 13 le nombre de chercheurs de l'Université McGill ayant obtenu cette marque de reconnaissance.

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