Voici un aperçu du programme

Optimisation médicale

De nombreux patients qui subissent une lourde opération présentent plusieurs comorbidités (affections chroniques), telles que l’hypertension, le diabète, la maladie coronarienne et l’arthrite. Certains sont fumeurs, d’autres obèses, nombre d’entre eux sont fragiles; autant de facteurs qui augmentent les risques de complications périopératoires. On doit donc optimiser leur état médical avant l’intervention en ajustant la médication et en surveillant les signes vitaux.

 

Programme d’activité physique

La majorité des patients qui sont orientés vers le POP mènent une vie sédentaire. Le programme d’activité physique vise à augmenter la capacité cardiorespiratoire, ainsi que la force du torse et des muscles.

Des examens systématiques récemment publiés de patients ayant subi une opération abdominale précédée d’exercice physique ont signalé moins de complications postopératoires, une durée de séjour plus courte et une amélioration de la fonction physique préopératoire et postopératoire. Bien que le rôle de l’intensité des exercices ne soit pas clairement défini, il semble que des exercices modérés constitués d’éléments cardiorespiratoires et d’entraînement contre résistance fournissent une réserve physiologique suffisante et un bon niveau d’énergie, même chez les patients en chimiothérapie.

Le physiothérapeute/kinésiologue prescrira un programme d’exercices cardiorespiratoires et contre résistance d’intensité modérée pouvant être effectués trois fois par semaine, quatre à cinq semaines avant l’opération.

Chaque séance est individualisée, se fait à domicile et est établie en fonction du test de condition physique de base (selon la norme de l’American College of Sport Medicine, ACMS). Elle comprend :

  • échauffement de 5 minutes;
  • 25 minutes d’exercices cardiorespiratoires ou 25 minutes d’entraînement contre résistance (5 exercices ciblant les principaux groupes musculaires exécutés à une intensité de 8 à 12 répétitions maximum);
  • récupération de 5 minutes.

On augmente l’intensité de l’entraînement dès lors que le participant peut effectuer un exercice cardiorespiratoire avec un effort léger ou faire 15 répétitions d’un exercice contre résistance.

 

Plan nutritionnel

Le cancer et les dysfonctionnements d’organes influencent directement l’état nutritionnel des patients (y compris leur métabolisme). Des facteurs tels que l’âge, des interventions telles que la chimiothérapie et la radiothérapie, et le stade de la maladie jouent également un rôle. En outre, les patients sous-alimentés présentent un risque plus élevé de maladie et de mortalité.

L’objectif principal de la thérapie nutritionnelle pendant la période préopératoire est donc d’optimiser les réserves d’éléments nutritifs avant l’opération et de fournir une nutrition adéquate pour compenser la dégradation musculaire postopératoire. Cela inclut la prévention de la perte de masse maigre (masse du corps moins le gras) liée à la survie des patients gravement malades.

L’état nutritionnel des patients et l’adéquation de leur apport alimentaire sont évalués par un nutritionniste à l’aide d’un journal alimentaire de trois jours et de l’outil Subjective Global Assessment (méthode d’évaluation du statut nutritionnel des patients – les facteurs types mesurés étant les changements de poids, l’appétit, l’état des muscles et du système digestif). Les pourcentages de masse maigre et de masse adipeuse sont mesurés avec un appareil à impédance bioélectrique. Le nutritionniste passe en revue le journal alimentaire, fournit des conseils sur la manière d’optimiser l’apport alimentaire et suggère des suppléments au besoin.

 

Stratégies pour réduire l’anxiété

La période préopératoire est une période difficile pour les patients. Ils sont plus anxieux et expriment de la peur quant aux suites possibles de l’opération. Pour de nombreux patients, un diagnostic de cancer représente un changement profond de leur identité et de leurs interactions sociales.

Le stress perçu et l’inquiétude suscitée par l’opération ont été associés à une récupération plus lente, à des complications postopératoires et à des troubles de cicatrisation lors d’interventions non urgentes. Une préparation psychologique à l’opération peut améliorer les résultats.

Lors de consultations avec un psychologue qualifié, les patients apprennent des exercices de respiration ainsi que des techniques de relaxation et de réduction de l’anxiété. Ces exercices sont reproduits sur un disque compact pour pratique à domicile et usage lors de séjours hospitaliers postopératoires.

La composante psychologique a également pour objectif d’accroître et de renforcer la motivation des patients à se conformer aux aspects physiques et nutritionnels de l’intervention.

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