Réunion pacifique sur les campus de l’Université McGill

À tous les membres de la communauté mcgilloise,
 
Dans une université, lieu de dialogue, d’enseignement et de recherche, on doit pouvoir échanger dans la liberté et le respect. Pour mener à bien sa mission, un établissement universitaire se doit d’offrir à sa communauté un cadre favorable à la réalisation de ces activités et respectueux de la quête du savoir.
 
Le mois dernier, à la Faculté de gestion Desautels, tous les cours ont dû se transporter en ligne pendant une journée entière en raison d’une manifestation. Comme je l’ai affirmé alors, c’est inacceptable.  
 
Or, au cours des semaines à venir, il semble que des groupes prévoient déclencher des manifestations qui auraient pour effet d’interrompre les activités d’enseignement et de recherche à l’Université McGill. Permettez-moi de m’exprimer ici en termes clairs et sans ambages : nous ne tolérerons pas que les activités de l’Université soient interrompues ou perturbées par des manifestations, quelle que soit la cause portée par les manifestants.
 
L’Université sera toujours une ardente défenseure des libertés civiles – notamment la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique – exercées dans le respect de la loi et de nos politiques. Cependant, nous ne saurions tolérer que l’exercice de ces libertés, sortant de ces limites, compromette la tenue des activités qui sont la raison d’être de l’Université.
 
Tous les membres de notre communauté ont le droit d’apprendre, d’enseigner et de travailler dans la paix et le calme. C’est là un principe fondamental. C’est pourquoi nous appliquerons à la lettre et sans différer les procédures relatives aux manifestations et aux occupations (Operating Procedures Regarding Demonstrations, Protest and Occupations) devant toute démonstration perturbant les activités sur le campus, notamment si les manifestants bloquent l’accès à des immeubles, à des locaux ou à des salles de cours.
 
En vertu de ces procédures, mises en place au terme d’une vaste consultation menée en 2012-2013 auprès de la communauté mcgilloise, le Service de sécurité peut demander aux manifestants d’être moins bruyants, de s’identifier, de quitter un lieu donné, de se déplacer vers un autre lieu ou de se disperser. Devant un refus d’obtempérer, nous demanderons à la police d’intervenir.
 
Je tiens à rassurer les membres de notre communauté : vous ne serez aucunement ciblés si vous participez à une manifestation pacifique ne nuisant pas aux activités de l’Université, ne bloquant pas l’accès aux immeubles et se déroulant dans le respect de la loi et de nos politiques.   
 
Tous les membres de la communauté mcgilloise sont chez eux sur le campus. Nous devons accueillir tous les points de vue, même – et peut-être surtout – ceux qui vont à contre-courant des idées reçues ou qui remettent en cause nos convictions profondes. Toutefois, il est inacceptable d’empêcher des personnes d’accéder à un pavillon du campus ou à tout immeuble voué à l’enseignement et à la recherche, ou de sortir de ces lieux.
 
Je suis conscient que les derniers mois ont été extrêmement difficiles pour de nombreux membres de notre communauté. Cela dit, en ma qualité de recteur de l’Université McGill, je me dois de prendre les mesures qui s’imposent pour que, même en période trouble, l’Université demeure fidèle à sa mission d’enseignement, d’apprentissage et de recherche, et continue d’œuvrer pour le bien commun.
 
Cordialement,
 
Deep Saini
Recteur et vice-chancelier
Université McGill

 

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