Aux membres de la communauté mcgilloise,
J’aimerais faire le point sur deux sujets qui ont fait les manchettes récemment.
Beaucoup d’étudiants, de futurs étudiants, de membres du corps enseignant, de membres du personnel administratif et de soutien, de diplômés et de partenaires nous ont fait part de leurs inquiétudes sur les répercussions qu’auraient les changements aux droits de scolarité proposés par le gouvernement du Québec sur le financement des universités. Vous avez pu prendre connaissance de la position de notre Université sur ce sujet dans mon message à la communauté mcgilloise de la semaine dernière.
Lundi dernier, j’ai rencontré Pascale Déry, ministre de l’Éducation supérieure, pour lui rappeler nos craintes au sujet des répercussions que pourraient avoir ces changements sur l’Université McGill et sur les autres universités québécoises. La ministre m’a écouté avec attention. Je lui ai redit que nous étions résolus à travailler avec le gouvernement pour que nous trouvions, ensemble, des moyens plus productifs qui lui permettront d’atteindre ses objectifs.
La semaine dernière, vous avez peut-être appris que l’Université McGill avait décidé de reporter l’annonce d’un investissement important destiné à la promotion du français. Comme certains médias ont diffusé des informations parcellaires ou divergentes, j’aimerais rétablir les faits.
L’Université comptait annoncer, le 11 octobre 2023, la création du programme Rayonnement du français, assorti d’un investissement de 50 millions de dollars sur cinq ans. Le 6 octobre, le gouvernement du Québec a indiqué à l’Université que des changements susceptibles de fragiliser sa situation financière étaient à prévoir, sans toutefois donner de détails qui nous auraient permis d’en évaluer les répercussions.
Comme nous ne connaissions pas l’ampleur des répercussions potentielles, nous avons préféré reporter notre annonce. Le 13 octobre, Québec a fait connaître ses mesures relatives aux droits de scolarité et au financement des universités.
Le programme Rayonnement du français n’a pas été annulé; nous avons toujours l’intention de créer des programmes et des services qui permettront à un plus grand nombre de membres de notre communauté d’apprendre le français ou de parfaire leur connaissance de la langue. Évidemment, beaucoup de McGillois et de McGilloises sont francophones ou parlent déjà couramment français. Grâce au programme Rayonnement du français, nous comptons fournir aux étudiants et étudiantes, aux membres du corps professoral et aux membres du personnel, principalement ceux et celles qui viennent d’ailleurs au Canada et dans le monde, des outils leur permettant de participer pleinement à la vie de la société québécoise.
La maîtrise d’une langue crée des ponts entre des cultures et donne accès à un monde de possibilités. Nous souhaitons également utiliser ce programme pour renforcer nos partenariats avec les autres universités québécoises, ajouter de la profondeur à nos échanges culturels et intellectuels et participer à l’essor de Montréal et du Québec en général.
McGill est une université d’envergure mondiale solidement ancrée dans sa collectivité. Elle est québécoise et sa réputation à l’échelle nationale et internationale, son rayonnement et son réseau de diplômés sont des atouts pour le Québec. Nous sommes déterminés à continuer d’accueillir des étudiants de partout au Canada et du monde entier.
Cordialement,
Deep Saini
Principal et vice-chancelier
Université McGill