L’intégration des technologies de l’information (TI) aux soins permet d’accéder aux dossiers des patients et aux données administratives et de les partager en temps réel. Les solutions de TI de pointe peuvent également accroître l’efficience opérationnelle, améliorer les soins aux patients et susciter des possibilités de recherche qui favoriseront des traitements conçus pour sauver des vies. .
Les avantages potentiels sont infinis, mais la création d’un réseau de TI harmonieux dans un grand milieu interinstitutionnel comme le Réseau de cancérologie Rossy (RCR) est un projet ambitieux et difficile. Le RCR, une collaboration entre la faculté de médecine de l’Université McGill, le Centre hospitalier de St. Mary (CHSM), l’Hôpital général juif (HGJ) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), a été établi au printemps 2012 dans un effort conjoint pour améliorer les soins du cancer.
Lancement du plan d’architecture du RCR
Ce n’est pas une mince affaire que d’adopter des plateformes réseau entre trois partenaires fiers de leur histoire, de leur culture et de leur environnement technologique. C’est d’ailleurs l’une des raisons du lancement du plan d’architecture du RCR (PAR), qui réunit des cliniciens et des experts des TI en vue de définir les exigences cliniques selon la vision du Réseau, puis d’utiliser ces définitions pour exprimer clairement les applications, les données, l’infrastructure et les modèles de soutien globaux nécessaires pour respecter ce besoin établi collectivement.
L’équipe du PAR a révisé la documentation et effectué des entrevues avec des intervenants cliniques clés et d’autres intervenants des trois hôpitaux du RCR pour colliger le plus de données possible sur la situation actuelle et la situation souhaitée et les comparer avec les pratiques exemplaires et les normes adoptées dans des établissements de cancérologie du monde entier.
En attendant, des progrès considérables ont été réalisés vers un réseau harmonieux. Le docteur Armen Aprikian, chef d’oncologie du CUSM, est un intervenant clinique clé de ce projet.
« Nous avons déterminé la capacité des oncologues des trois établissements à accéder aux dossiers des patients archivés dans un autre établissement. C’est important, car par le passé, les médecins devaient se les faire télécopier ou devaient demander aux patients de leur apporter, tandis que maintenant, un médecin peut accéder au dossier d’un patient en temps réel par Internet. Ainsi, les hôpitaux ont procédé à des nominations croisées d’oncologues dans tous les établissements, ce qui constitue un autre des résultats visés par l’intégration du RCR. » (Voir l’article sur l’accès à distance.)
Les compétences du docteur Jeffrey Barkun font un pont entre les TI et les cliniciens. En effet, ce spécialiste en chirurgie oncologique, hépatobiliaire, pancréatique et en transplantation est également directeur clinique de l’informatique au CUSM. Il possède une expérience inestimable du logiciel OACIS (pour les dossiers de santé électroniques), de l’évaluation des cheminements cliniques et de la gestion des projets de TI. L’équipe du PAR s’est également assurée d’obtenir un apport clinique important du Réseau pour obtenir les compétences approfondies nécessaires et une perspective plus vaste. En fait, le groupe-conseil de direction se composait aux deux tiers de représentants cliniques, avec la participation des docteurs Walter Gotlieb et Stephen Rosenthal de l’HGJ, des docteurs Jeffrey Barkun et Scott Owen du CUSM et du docteur Stuart du CHSM.
Les partenaires du RCR ont souscrit à l’approche en deux temps proposée par le docteur Barkun. « D’abord, tirer profit du fait que les trois partenaires possèdent le logiciel OACIS, qui demeurera le principal système de TI, quel que soit celui utilisé en oncologie à chaque endroit. C’est pourquoi nous avons créé un portail CITRIX pour visualiser le système OACIS dans chaque hôpital. »
La deuxième étape consiste à trouver les meilleurs outils électroniques hautement intégrés nécessaires pour gérer les données propres aux patients et au personnel en oncologie, ainsi qu’une plateforme pour échanger ces données entre les hôpitaux du RCR.
« Tout doit être sécuritaire et confidentiel, conformément aux désirs des patients, qui auront un jour accès à leurs propres données, afin de leur donner des moyens d’agir », explique le docteur Barkun.
L’équipe du PAR présentera une solution de TI globale pour répondre à tous les besoins cliniques et technologiques, qui sera approuvée au début de décembre. Le docteur Barkun et ses collègues du RCR évalueront les recommandations et feront des choix, et des stratégies d’approvisionnement seront établies.
Les décisions se fondront sur une vision et un objectif communs : déployer un réseau de TI sans frontières solide qui tirera profit de la cumulation de leur savoir et de leurs compétences pour contribuer à sauver des vies.