Avancement de la théorie et de la méthodologie de recherche
L’Institut d’éducation en sciences de la santé a à cœur de contribuer, par ses travaux scientifiques et de recherche, à faire avancer les connaissances en éducation en sciences de la santé (ÉSS) ainsi que les théories et les méthodologies qui sous-tendent la production de ces connaissances. La recherche en ÉSS s’appuie sur des théories et des méthodologies issues d’une myriade de traditions scientifiques. Les méthodes qualitatives, quantitatives, mixtes et participatives sont mises à profit. Les cadres théoriques s’inspirent des domaines de l’éducation, de la psychologie, de la sociologie et des sciences humaines en médecine. Grâce à l’expertise de ses membres, l’Institut est bien placé pour faire avancer à la fois la méthodologie et la théorie, dans le but d’étayer tous les produits de la recherche et de poursuivre le développement de l’ÉSS à titre de discipline de recherche rigoureuse.
Développement de politiques et de la pratique
L’une des priorités de l’Institut est de tenir compte des implications de la recherche conceptuelle et empirique sur le plan des politiques et des pratiques. Cet engagement se base sur des valeurs communes de responsabilité sociale et d’élaboration de politiques et de pratiques fondées sur les données probantes. Bien que les recommandations en matière de politiques et de pratiques ne soient pas au cœur de tous les travaux de recherche, notre engagement collectif à l’égard du transfert des connaissances motive nos chercheurs à poser des questions qui éclairent les pratiques en éducation et mettent en évidence les implications de leurs travaux pour l’élaboration des politiques d’éducation et de soins de santé. Les recommandations en matière de politiques visent à guider l’application des résultats de sorte qu’ils puissent influencer les autorités en éducation et en santé, que ce soit en matière d’admission aux programmes professionnels, de formation professorale, d’apprentissage centré sur l’apprenant dans toutes les disciplines, ou de planification du congé pour les patients. Les recommandations en matière de pratiques, guidées par les résultats de la recherche conceptuelle et empirique, visent à inspirer les activités de première ligne des professionnels de la santé, des gestionnaires, des responsables des politiques, des patients, des proches aidants et des apprenants dans l’ensemble du continuum de l’éducation.
Application des connaissances
Le transfert des connaissances (TC) s’entend du processus employé pour générer, disséminer et favoriser l’application de nouvelles connaissances et données probantes dans les pratiques et les politiques d’éducation auprès de différents groupes (p. ex. enseignants, directeurs de programme, cliniciens, responsables des politiques). Le TC fait connaître les résultats de recherche et rend possible leur utilisation. Les chercheurs de l’Institut mènent des recherches innovantes où sont déployés deux types de TC : (1) le TC intégré, où tous les acteurs intéressés au projet et à ses résultats collaborent à toutes les étapes du processus pour assurer la pertinence et l’utilité des résultats pour leurs utilisateurs finaux; et (2) le TC en fin de subvention, où les chercheurs prévoient un plan de transfert des connaissances au terme du projet de recherche. Les membres de l’Institut réalisent notamment des synthèses des connaissances actuelles en enseignement des professions de la santé, des études des facteurs qui déterminent comment, quand et dans quelles circonstances les connaissances sont utilisées pour guider la prise de décisions en éducation, et des projets de conception et d’évaluation de diverses interventions de TC visant à améliorer les pratiques et les politiques d’éducation, dans le but ultime d’améliorer les soins de santé dans notre société.
Responsabilisation sociale
La responsabillisation sociale implique une prise en compte systématique des intérêts des groupes concernés par l’éducation en sciences de la santé (ÉSS). Ce concept est habituellement relatif aux communautés et à la société en général, au-delà des systèmes d’ÉSS, mais il englobe également les professionnels de la santé, les gestionnaires, les patients et les étudiants en sciences de la santé. La désignation de la responsabilité sociale comme stratégie et objectif transversal constitue un engagement formel à ce que l’ÉSS ne soit pas considérée comme un but en soi dans la recherche et la pratique en ÉSS, en s’assurant plutôt que ces dernières reflètent et défendent les intérêts des groupes concernés. Même si la responsabilité sociale n’est pas toujours l’axe principal d’un projet de recherche, elle est souvent reflétée dans les produits de la recherche, comme les réflexions sur la société qui finance l’ÉSS et les « responsables » de l’ÉSS, les énoncés sur les implications des travaux de recherche pour les groupes qui sont touchés et impliqués dans l’ÉSS, et l’approfondissement de la raison d’être d’une stratégie ou action particulière recommandée pour le transfert des connaissances.