Jane Goodall - 1979

Les chimpanzés à l’état sauvage : perspectives sur le comportement des primates

Née en Angleterre en 1934, Jane Goodall se passionne pour les animaux à un très jeune âge. N’ayant pas les moyens de fréquenter l’université, elle fait d’abord des études pour devenir secrétaire, métier qu’elle pratique quelque temps. En 1957, elle visite une ferme au Kenya appartenant à un ami de la famille, où elle fait la rencontre du célèbre anthropologue et paléontologue Louis Leakey . En 1960, à l’invitation de ce dernier, elle entreprend son étude phare sur les chimpanzés à l’état sauvage dans la réserve de Gombe Stream, située sur un territoire considéré aujourd’hui comme étant la Tanzanie. Ses recherches – plus particulièrement sa découverte cette année-là que les chimpanzés fabriquent et utilisent des outils – ont révolutionné le monde de la primatologie et redéfini la relation entre les humains et les animaux.

Comptant parmi les rares doctorantes admises à l’Université de Cambridge sans diplôme universitaire, elle y entreprend des études en 1961 et obtient un doctorat en éthologie en 1966. Elle poursuit ses recherches au Centre de Gombe Stream, qu’elle met sur pied en 1965. Cet endroit deviendra le centre de formation par excellence pour les étudiantes et étudiants de partout au monde s’intéressant aux primates. En 1977, elle fonde l’Institut de recherche, d’éducation et de conservation de la vie sauvage Jane-Goodall, renommé plus tard l’Institut Jane-Goodall, qui servira de tremplin à son approche avant‑gardiste de la conservation axée sur la population locale.

Voyant que la déforestation gagnait rapidement du terrain et que les populations de chimpanzés déclinaient en Tanzanie, Jane Goodall quitte Gombe en 1977. Se faisant porte-parole de la paix et de la conservation, elle entreprend un périple d’éducation, d’écriture et de conférences aux quatre coins du monde. En 1991, accompagnée d’un groupe d’étudiantes et d’étudiants tanzaniens, elle met sur pied le programme jeunesse de l’Institut Jane-Goodall, nommé Roots & Shoots (Racines et jeunes pousses).

En 2002, Jane Goodall devient messagère de la paix des Nations Unies. Un an plus tard, elle est nommée Dame Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique. En janvier 2019, elle annonce la création de la Fondation patrimoniale Jane-Goodall, qui a pour but d’assurer la pérennité de 60 années de travail acharné. Elle est l’autrice de 16 livres publiés dans plus de 48 langues, de plusieurs livres pour enfants et de nombreux articles parus dans des livres et des revues scientifiques telles que Nature, Primate Behaviour, Animal Behaviour, National Geographic, Primate Ethology et Folia Primatologica.

Jane Goodall a prononcé la conférence Beatty intitulée Chimpanzees in the Wild: Perspectives on Primate Behaviour (Les chimpanzés à l’état sauvage : perspectives sur le comportement des primates) le 10 mai 1979. Comme on peut lire dans le rapport annuel du Comité de la Conférence Beatty cette année-là, Jane Goodall a prononcé une « conférence brillante qui a diverti la foule rassemblée dans la salle 132 du Pavillon Leacock. Bien que l’événement ait eu lieu tard dans l’année, il a attiré un nombre phénoménal de spectatrices et de spectateurs, dont plusieurs se sont vu refuser l’accès à la salle bondée. Dans le cadre de sa venue à l’Université McGill, Jane Goodall a aussi passé trois demi-journées en compagnie de spécialistes du comportement des primates ».

Quarante ans plus tard, Jane Goodall est remontée sur les planches de l’Université McGill pour prononcer la conférence Beatty de 2019, devenant ainsi la première conférencière invitée à deux reprises à cet événement.

Écoutez la conférence Beatty:

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Affiche de la conférence Beatty prononcée par Jane Goodall en 1979, créée par le Service de conception graphique de l’Université McGill.

 


Télégramme daté du 10 octobre 1978 envoyé par le doyen Hitschfeld à Jane Goodall, en Tanzanie. Contrairement à sa prédiction, la conférence de cette dernière a attiré un nombre impressionnant de spectatrices et de spectateurs, dont plusieurs se sont vu refuser l’accès à la salle 132 du Pavillon Leacock, remplie au maximum de sa capacité.

 


A letter dated October 15, 1978 from Dr. Goodall to Dean Hitschfeld.
 


Lettre de Jane Goodall au doyen Hitschfeld, datée du 15 octobre 1978.

Affiche et correspondance : Archives de l’Université McGill
Image : Photothèque des Nations Unies

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