Infolettre du Programme de formation sur les troubles neurocognitifs

Emma Vadot

Emma Vadot

  1. Pourquoi avoir choisi une carrière d’ergothérapeute? Est-ce qu’il y a une personne, une raison ou un événement particulier qui a motivé votre choix?
    J’ai d’abord été attirée par l’ergothérapie en participant à un projet de deux semaines à la fin du secondaire, qui m’a permis de suivre sur le terrain un ergothérapeute pour enfants. Les clients vus par l’ergothérapeute avaient tous des besoins différents, de sorte que chacune de ses séances était très différente et que son travail au quotidien était toujours nouveau et passionnant. Comme l’ergothérapeute peut travailler avec plein de gens différents, son travail permet d’apprendre tous les jours, ce que je trouve très attrayant. Je veux avoir une carrière qui me met au défi tous les jours, me permet d’utiliser ma créativité et m’oblige à sortir de ma zone de confort; et j’ai constaté que l’ergothérapie m’offrait tout cela, en plus d’être très enrichissante.
     
  2. Ce livret présente plus d’une quarantaine d’activités regroupées par catégorie en six sections. Sur quelles sections du livret d’activités sur la démence avez-vous travaillé, et pourquoi ces catégories d’activités sont-elles importantes?
    J’ai travaillé à la section « Création et artisanat » de façon individuelle, en plus de contribuer à une activité de la section « Activités ménagères ». En groupe, nous avons passé beaucoup d’heures à ajouter des renseignements et à réviser les sections des unes et des autres pour que le livret d’activités se lise bien et soit le plus clair possible pour le grand public. La section « Création et artisanat » a été pour moi une belle occasion de mettre à profit ma créativité pour bâtir des activités manuelles. Les activités de cette section sont importantes parce qu’elles permettent de travailler la motricité fine en utilisant les mains; elles stimulent la créativité et favorisent le bien-être cognitif et social. Ce sont aussi des activités amusantes qui permettent d’avoir un produit fini, ce qui peut être très satisfaisant.
     
  3. Dans ce livret, vous parlez de l’importance de personnaliser les activités pour l’être cher en adaptant le niveau de difficulté à ses capacités sociales, physiques et cognitives afin de favoriser son autonomie et sa prise de décision. Pourquoi est-ce important, et quel conseil donneriez-vous pour donner du sens au temps passé ensemble?
    Quand on a commencé à faire des recherches sur les ressources disponibles pour les proches aidants des personnes atteintes de démence, on a constaté que l’aspect personnalisation manquait souvent. Personnaliser les activités en fonction des aptitudes d’une personne fait partie intégrante du travail de l’ergothérapeute, alors on a pensé que ce serait bien d’inclure cet élément à chaque activité. Ce livret est donc très axé sur l’ergothérapie, car il permet à chaque personne, peu importe ses capacités, de participer à différentes activités. En donnant aux proches aidants des idées sur la manière d’adapter l’activité, on leur permet de se concentrer davantage sur la réalisation de l’activité, en simplifiant l’étape qui consiste à trouver comment la mener à bien. C’est important de réaliser que participer à une activité n’est pas la même chose pour tout le monde. Que vous y participiez pleinement, ou que vous soyez un simple observateur, les activités présentées dans ce livret donnent l’occasion au proche aidant et à l’être cher d’entrer en contact et de profiter du temps passé ensemble.
     
  4. Y a-t-il une activité en particulier dans ce livret que vous avez personnellement aimé faire? Pourquoi?
    Comme j’adore cuisiner et faire de la pâtisserie, j’ai pris beaucoup de plaisir à créer la section de cuisine avec différentes recettes. Ça m’a même permis de réaliser que certains gestes, comme pétrir la pâte ou fouetter des ingrédients, ont un effet thérapeutique sur moi, et aident à me sentir plus détendue et plus calme. La cuisine peut se faire en solo ou avec d’autres personnes, avec ou sans recette, à l’aide d’outils ou simplement avec les mains. Elle permet une grande souplesse et peut facilement être adaptée aux besoins et aux désirs de chacun, ce qui en fait une activité très agréable pour moi, personnellement. Cuisiner me permet d’entrer en contact avec les gens qui m’entourent, en créant quelque chose puis en le partageant avec eux autour d’une table, en plus de me permettre d’être créative!
     
  5. Qu’avez-vous le plus aimé en travaillant sur ce projet?
    Travailler à ce projet m’a fait réaliser qu’on peut faire une activité de diverses façons, selon les capacités physiques, sociales et cognitives de chacun. C’était intéressant de trouver de nouvelles façons de faire les choses, en permettant une participation plus satisfaisante et plus réussie pour tous, quelles que soient leurs aptitudes. J’ai aussi beaucoup aimé travailler avec d’autres étudiantes en ergothérapie, échanger des idées avec elles et m’amuser tout au long de ce processus.
Back to top