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Avril - Mois de la sensibilisation au Parkinson

Publié: 2 April 2015
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, le Neuro, de l’Université McGill et du Centre universitaire de santé McGill est à la fine pointe de la recherche et des soins cliniques en matière de parkinson. Les personnes atteintes de cette maladie sont soignées à la Clinique des troubles du mouvement et à l’Hôpital général de Montréal. Quelque 100 000 Canadiens en souffrent.

Introduction au Neuro d’un médicament expérimental

Certaines personnes atteintes du Parkinson pourraient commencer à recevoir un médicament expérimental au Neuro. Démontré comme efficace en Europe au cours de la dernière décennie, le traitement consiste en une injection contrôlée de Duodopa dans l’intestin grêle au moyen d’une pompe. Le Duodopa est une combinaison de lévodopa, que l’organisme convertit en dopamine, et de carbidopa, qui aide à guider la lévodopa au cerveau. Les symptômes de la maladie de Parkinson sont liés aux niveaux de la dopamine.

Une dose continue de Duodopa aide les patients à éviter les fluctuations dans leurs symptômes qui résultent de la prise par voie orale de médicaments à divers intervalles. Un autre avantage est qu’il élimine la nécessité de devoir prendre plusieurs doses orales par jour, ce qui peut être incommodant pour les personnes qui ont de la difficulté à avaler. Seuls les patients en bonne santé qui n’ont pas subi d’opération majeure à l’estomac seront en mesure de recevoir le traitement. Les patients recommandés par un neurologue pour le traitement en verront le coût remboursé par le ministère de la Santé du Québec. Seuls les neurologues formés spécialement dans le traitement du Duodopa seront autorisés à administrer le médicament.

Utiliser les propres cellules des patients pour accélérer la recherche sur le Parkinson

Les cellules cutanées d’un patient pourraient conditionner le développement de nouveaux traitements, voire de remèdes pour de graves maladies neurologiques. Un généreux don d’un million de dollars de M. J. Sebastian van Berkom et des partenariats déterminants avec Brain Canada, l’Université Laval, la Marigold Foundation et le Réseau Parkinson Québec du FRQS sont les forces motrices d’une plateforme de recherche innovatrice sur les CSPI (cellules souches pluripotentes induites) qui transformera la recherche sur le Parkinson et d’autres maladies neurologiques.

Aux fins de la recherche, les cellules cutanées de patients seront reprogrammées en cellules souches pluripotentes induites (CSPI) à l’Université Laval, sous la direction du Dr Jack Puymirat, avant d’être différenciées au Neuro en cellules propres à une maladie. Il pourrait par exemple s’agir de neurones dopaminergiques dans le cas de la maladie de Parkinson. Les cellules pourraient aussi subir une modification génomique, une technique de pointe permettant d’introduire ou de corriger des mutations associées à une maladie – ce qui donne lieu à des modèles des plus précis d’une maladie. Les CSPI seront librement accessibles à tous les chercheurs du Québec aux fins de la recherche en neurosciences. Cette approche à libre accès décuple la probabilité de percées à l’égard de la maladie neurologique.

« L’aspect unique et passionnant de cette plateforme est que nous créons les cellules les plus spécifiques pour étudier la maladie à partir du propre tissu d’un patient, une voie qui a des avantages indéniables comparativement à l’utilisation de cellules génériques ou de modèles animaux », a précisé le Dr Edward Fon, neurologue et codirecteur de la plateforme de recherche sur les CSPI du Québec. « Les cibles initiales de la plateforme seront la SLA et la maladie de Parkinson, au moyen de neurones dopaminergiques pour cette dernière et de motoneurones et d’astrocytes pour la SLA. »

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson?

La maladie de Parkinson est un état neurologique lié à la mort de cellules du cerveau qui produisent la dopamine, une substance chimique dont les cellules du cerveau ont besoin pour contrôler le mouvement musculaire. Dans le cas du parkinson, les cellules dopaminergiques cessent de fonctionner pour des raisons encore inconnues. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif, mais certains médicaments et traitements cliniques peuvent aider à contrôler ou à minimiser les symptômes : tremblements incontrôlables, lenteur des mouvements, raideur ou rigidité et perte d’équilibre.  La maladie de Parkinson affecte aussi de nombreuses zones non dopaminergiques du cerveau. Ces zones sont responsables de symptômes durant les premiers stades de la maladie, tels que problèmes de sommeil, constipation, tension artérielle, transpiration, dépression, anxiété, ainsi que des symptômes qui causent l’invalidité aux stades ultérieurs. Les symptômes peuvent apparaître au cours de la trentaine ou de la quarantaine, mais se manifestent en général vers l’âge de 60 ans.

Spécialistes de la maladie de Parkinson au Neuro

Dr Edward Fon est un neurologue spécialiste des troubles du mouvement. Il dirige le programme sur la maladie de Parkinson de l’Université McGill et le réseau Parkinson Québec du FRSQ. Il dirige aussi la recherche clinique et translationnelle au Neuro. Il étudie les événements moléculaires menant à la dégénérescence neuronale associée au parkinson. Il s’intéresse en particulier à la fonction et à la biologie cellulaire des gènes du parkinson. Le Dr Fon préside le Conseil consultatif scientifique de la Société Parkinson du Canada.

Dre Anne-Louise Lafontaine, neurologue. En qualité de directrice de la Clinique des troubles du mouvement, elle est responsable de la clinique interdisciplinaire.  Elle a contribué à la mise en place d’une clinique à accès rapide pour les personnes venant d’être diagnostiquées de la maladie de Parkinson, fondée sur le modèle Navigator, un système qui met les patients en contact avec le personnel infirmier et les médecins dans les plus brefs délais.  Elle s’investit dans les essais de recherche clinique sur la maladie de Parkinson. 

Dre Lesley Fellows, neurologue, étudie des comportements humains complexes au moyen de techniques conçues pour les neurosciences cognitives.  Elle examine les effets du Parkinson sur l’impulsivité, l’apprentissage et le champ de l’attention.  Elle cherche à déterminer si de tels changements sont attribuables à la maladie ou aux médicaments prescrits pour la traiter. Elle contribue à un nouveau projet du Neuro visant à rendre plus efficace l’évaluation de l’humeur, de la motivation et de la cognition à la clinique, afin de préparer le terrain pour des interventions personnalisées ciblant ces aspects encore mal compris, qui altèrent la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Dr Alain Dagher, neurologue, a recours à des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle pour comprendre comment la maladie de Parkinson affecte la réflexion et l’émotion. Ses travaux pourraient améliorer le traitement de problèmes cognitifs et de l’humeur qui affectent gravement la qualité de vie des parkinsoniens 

Louis Collins, Ph. D. est un spécialiste de l’imagerie cérébrale qui a recours à des techniques de traitement informatisé d’images obtenues par résonance magnétique pour localiser des structures du cerveau de façon non effractive.  Le fruit de ses travaux est essentiel dans le traitement neurochirurgical assisté par imagerie médicale de la maladie de Parkinson. Son équipe et lui ont développé des outils et des atlas informatisés dont se servent les neurochirurgiens pour planifier et réaliser des interventions neurochirurgicales le moins effractives possible. Les techniques employées permettent une meilleure visualisation de la cible chirurgicale, ainsi que l’implantation plus précise d’électrodes de stimulation profonde de certaines zones du cerveau pour traiter sur mesure des symptômes du Parkinson.  

Dr Ron Postuma, neurologue, étudie des manifestations non motrices de la maladie de Parkinson, en particulier les troubles du sommeil.  Il cherche à prédire le Parkinson, notamment en étudiant des patients ayant un trouble du comportement au cours du sommeil paradoxal, un facteur de risque majeur de souffrir de la maladie.  Il cherche aussi à améliorer le dépistage et le traitement de problèmes non moteurs, en menant des essais cliniques pour traiter la somnolence et l’insomnie.  Il réalise des études sur la thérapie par la danse chez des sujets parkinsoniens et entreprend une étude à grande échelle sur la caféine pour traiter la maladie.

Dr Abbas Sadikot, neurochirurgien, est spécialiste de l’implantation chirurgicale d’électrodes de stimulation profonde du cerveau (SPC) chez des patients parkinsoniens. L’intervention consiste à introduire dans le cerveau un stimulateur minuscule qui émet des impulsions électriques à cette zone du cerveau, ce qui diminue les tremblements et la rigidité causés par la maladie de Parkinson. 

Le Neuro

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est un centre médical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Fondé en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intégrer la recherche, des soins aux patients prodigués avec compassion et une formation avancée, des éléments essentiels aux progrès de la science et de la médecine. Cet institut de recherche et d’enseignement de l’Université McGill forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill.  Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires.  Pour tout renseignement, veuillez consulter theneuro.com.

Personne-ressource : Anita Kar, agente de communications, le Neuro, 514-398-3376, anita.kar [at] mcgill.ca

Anita Kar, MSc

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