Nouvelles

Une méthode plus pratique et plus accessible pour le diagnostic de la maladie d’Alzheimer?

Publié: 20 April 2023

Malgré les nombreuses études réalisées et leurs résultats encourageants, il demeure difficile de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer (MA) par le seul relevé des signes et des symptômes. Si seulement nous pouvions la repérer dans un prélèvement sanguin effectué à l’occasion du bilan de santé annuel ... Lors d’une étude récente dirigée par l’Université McGill, on a constaté qu’un nouveau type d’épreuve sanguine permettait de détecter la MA aussi efficacement que la ponction lombaire, l’une des méthodes diagnostiques utilisées actuellement dans cette maladie. La ponction lombaire, qui consiste en l’insertion d’une aiguille dans le bas du dos aux fins de prélèvement de liquide céphalorachidien (LCR), est une technique effractive et n’est pas forcément à la portée de tous les patients. L’étude dont il est question ici fait suite à la mise au point, en collaboration avec des scientifiques de l’Université de Göteborg, de cette nouvelle épreuve sanguine pour la détection de la MA. L’équipe de recherche a étudié une cohorte de 174 personnes évaluées par des spécialistes de la démence afin de déterminer si les éléments utilisés couramment pour la détection de la MA dans le LCR pouvaient permettre de déceler cette maladie dans le plasma sanguin également. Or, il se trouve qu’un de ces éléments, à savoir p-tau217, présente une efficacité équivalente comme biomarqueur de la MA, qu’on le mesure dans le plasma sanguin ou dans le LCR. Dès lors, pense l’équipe de recherche, peut-être pourrions-nous éviter la ponction lombaire tout en détectant la MA avec le même degré d’exactitude. « Ces résultats donnent à penser que les biomarqueurs sanguins, plus facilement mesurables à grande échelle, ne sont pas des indicateurs moins fiables, ce qui ouvre la porte à une éventuelle utilisation clinique », explique Joseph Therriault, candidat au doctorat au Département de neurologie et de neurochirurgie travaillant sous la direction du Dr Pedro Rosa-Neto et auteur principal de l’étude.

Back to top