Le budget provisoire de l’exercice 2021

À tous les membres de la communauté mcgilloise,

 

Depuis le tout début de la crise de la COVID-19 au Québec, mon équipe et moi-même nous sommes fait un point d’honneur de bien informer notre communauté sur les mesures que prend l’Université pour gérer les répercussions de cette tempête sur la vie mcgilloise. J’ai la ferme intention de garder ouvertes ces voies de communication avec vous tous afin que nous restions unis en ces temps d’adversité et d’incertitude.

La présente a pour but de vous informer sur un autre élément important de notre avenir, à savoir le budget de l’exercice 2021. Jeudi dernier, soit le 23 avril, le Conseil des gouverneurs de l’Université a approuvé un budget provisoire. C’est là une mesure exceptionnelle. Normalement, le Conseil donne son aval au budget final du prochain exercice, assorti d’informations prévisionnelles sur les revenus et les dépenses des cinq années à venir. Toutefois, en raison de l’incertitude entourant la COVID-19, le Conseil a convenu d’accepter un budget provisoire et de renoncer aux habituelles prévisions sur cinq ans, sous réserve du dépôt d’un budget actualisé et révisé après les six premiers mois de l’exercice 2021.

L’incertitude budgétaire la plus importante a trait aux revenus. L’essentiel des revenus de l’Université McGill provient des inscriptions, comme c’est d’ailleurs le cas de toutes les universités. Ainsi, nous tirons 80 % de nos revenus des droits de scolarité et frais connexes ainsi que de la subvention de fonctionnement du gouvernement du Québec, établie selon le nombre d’inscriptions.

Or, l’Université McGill – ici encore, à l’instar de toutes les universités – prévoit une diminution des inscriptions imputable à de nombreux facteurs. Dans notre cas, ce risque est particulièrement élevé, puisqu’environ 50 % de nos étudiants viennent de l’extérieur du Québec. Afin d’atténuer les répercussions de ce manque à gagner, j’ai donc prévu plusieurs mesures de contrôle des dépenses dans le budget provisoire, notamment :

  • le gel des embauches de professeurs à des postes menant à la permanence et d’enseignants contractuels jusqu’à nouvel ordre (à l’exception des chargés de cours essentiels à la poursuite d’un programme);
  • le gel des embauches de personnel administratif et de soutien jusqu’à nouvel ordre;
  • le gel des salaires de tous les cadres supérieurs et doyens;
  • le report de six mois des augmentations de salaire au mérite pour l’ensemble du personnel enseignant, administratif et de soutien non syndiqué;
  • le report des dépenses prévues dans tous les secteurs de l’Université;
  • la diminution d’environ 3 % des autres dépenses non salariales;
  • la restriction des nouvelles dépenses aux activités indispensables à la réalisation de notre mission (notamment pour nous adapter à la conjoncture au décours de la crise), à notre fonctionnement de base et à nos obligations contractuelles.

 

Comme les projets d’immobilisations ne sont pas financés à même les revenus de fonctionnement de l’Université, les projets d’infrastructure essentiels se poursuivront.

J’ai bon espoir que ces mesures conféreront à l’Université toute la vigueur dont elle aura besoin pour s’acquitter de sa mission en pleine possession de ses moyens après cette crise.

Nous procéderons à une réévaluation de ces mesures après six mois, et j’espère que nous pourrons alors alléger certaines d’entre elles. Cela dit, je tiens à vous dire en toute transparence que la prise d’autres mesures pourrait s’imposer si les finances de l’Université étaient plus ébranlées que ce que nous avons prévu dans le budget de l’exercice 2021.

Dans les semaines à venir, j’organiserai une série d’assemblées générales pour prendre le pouls de la communauté mcgilloise sur les questions budgétaires et la planification de l’enseignement.

Je vous remercie du fond du cœur pour votre compréhension et votre collaboration en cette période difficile pour notre communauté universitaire.

 

Christopher Manfredi

Vice-principal exécutif et vice-principal aux études

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