Directrice administrative principale, Perkins Eastman & B.Sc Architecture, 1971
Qu’est-ce qui vous a poussée à étudier à la Faculté de génie?
Enfant, j’aimais beaucoup les jeux de construction et les problèmes à résoudre et, au secondaire, je voulais devenir architecte. Par contre, personne ne m’a encouragée à prendre cette voie. J’ai commencé mes études à McGill en sciences générales, et j’ai rapidement opté pour une spécialisation en mathématiques, programme beaucoup plus stimulant. Après la première session, j’avais assez confiance en moi pour me rendre à l’École d’architecture et j’ai pris les mesures pour y étudier dès l’année suivante.
Pourquoi la présence de femmes à la Faculté de génie est-elle importante?
La raison la plus évidente est que le domaine du génie a besoin des meilleurs cerveaux et que la moitié de la population est y considérablement sous-représentée. De plus, des recherches indiquent que la présence de femmes aux postes de direction se traduit par des retombées économiques positives et accroît la mobilisation des employés. Les femmes sont également beaucoup plus susceptibles que les hommes d’appuyer les causes environnementales et sociales. La société a donc besoin d’ingénieures.
Pourquoi avez-vous choisi l’Université McGill?
J’adorais Montréal et je voulais étudier à la meilleure université qui soit. McGill était le choix logique. Mes parents avaient étudié au Collège McDonald et étaient donc attachés à McGill.
Qu’aimeriez-vous ajouter?
En Amérique du Nord, les étudiantes se font encore trop souvent dire qu’elles ne sont pas douées pour les mathématiques et les sciences. Au secondaire, les jeunes filles sont trop peu nombreuses à envisager une carrière en génie. Ce n’est toutefois pas le cas en architecture, puisque les femmes sont attirées par le design et le volet social du travail d’architecte. Le système scolaire doit trouver de meilleures façons d’intéresser les femmes aux sciences et aux mathématiques et de les encourager à suivre cette voie.
