Un patient atteint d’astrocytome veut rendre la pareille

Nicholas Gavrielatos a subi deux interventions réalisées par le Dr Kevin Petrecca

Nicholas Gavrielatos, âgé de 15 ans, était un adolescent comme les autres. Il étudiait pour obtenir son diplôme d’études secondaires et jouait dans l’équipe de hockey locale, tout en pensant à son avenir. Une blessure a entrainé la découverte d’une anomalie dans son IRM, une tumeur au lobe frontal gauche.  

« Mon monde a été complètement chamboulé, confie-t-il. J’avais des aspirations. Je me demandais quel genre d’homme je voulais devenir? Quel genre de père? Quel genre d’individu dans la société? Je m’efforçais d’atteindre ces objectifs. C’est alors qu’on m’a dit que je devais subir une opération du cerveau. »  

Nicholas souffrait d’un astrocytome, une tumeur qui se développe à partir des astrocytes, ces cellules nerveuses en forme d’étoile. L’ablation de la tumeur lui a sauvé la vie, mais elle a laissé des troubles de la parole et de la mémoire. Pour surveiller son rétablissement, il a été suivi par son neurochirurgien, le Dr Kevin Petrecca. Au fil du temps, les deux sont devenus amis.  

« L’un comme l’autre, nous n’avons pas froid aux yeux, affirme Nicholas. Il sait que je n’ai peur de rien. Je veux juste les faits, et c’est ce qu’il me donne, ce qui me convient parfaitement. Je n’ai surtout pas envie qu’il enrobe les choses, et il le comprend. » 

Malgré ses difficultés cognitives, Nicholas a repris le hockey, a obtenu son diplôme d’études secondaires, puis a poursuivi ses études universitaires, dans un programme de maîtrise à la John Molson School of Business de l’Université Concordia. Il a appris à vivre avec ses propres limites et à les surmonter. Néanmoins, dix ans après son opération, on lui a annoncé une autre mauvaise nouvelle: la formation d’une tumeur distincte. Après une deuxième opération réalisée par le docteur Petrecca, Nicholas a constaté de nouveaux déficits cognitifs.  

« Écouter une conversation et rester concentré me fatigue mentalement, admet-il. Ma mémoire est également très défaillante. Si on me demande ce que j’ai fait hier, pour moi, c’est comme si c’était le néant. » 

Alors que plus d’un aurait abandonné l’idée de rédiger une thèse de maîtrise, Nicholas l’a envisagé comme un défi à relever. Durant huit longs mois, et en procédant phrase par phrase, en dépit des maux de tête, il est parvenu à coucher ses idées sur papier. À 28 ans, en 2024, il a finalement décroché sa maîtrise en gestion de la chaîne logistique.  

« Il s’agissait surtout de me prouver que je pouvais encore fonctionner, explique Nicholas. Je n’ai pas l’intention de faire marche arrière dans la vie. Face à l’adversité, quelle qu’elle soit, peu importe, je vais de l’avant et j’atteins mes objectifs. C’était une étape cruciale, alors, j’étais prêt à risquer le tout pour le tout afin d’y arriver ». 

Pour le moment, il n’a plus de tumeur, mais un astrocytome pourrait se reformer un jour et Nicholas aurait alors probablement besoin d’une chimiothérapie. Il continue d’être suivi au Neuro et il exprime sa gratitude envers les infirmières, secrétaires et radiologues qui l’ont tous soutenu au long de son parcours, mais il tient particulièrement à remercier le Dr Petrecca. Pour ne pas être en reste, il envisage de monter une collecte de fonds pour le Neuro. Il ignore encore à quoi servira cet argent, mais souhaite que les patients atteints d’une tumeur cérébrale bénéficient d’un meilleur soutien après l’opération.  

« Au fond de moi, je sens que c’est ce que je dois faire, précise Nicholas. J’ai organisé une campagne de financement lorsque j’étais adolescent et elle avait permis de récolter quelques milliers de dollars. Cette fois-ci, je vise plus haut. Il pourrait s’agir de fournir des thérapeutes aux patients, car la chirurgie peut être très traumatisante et tout le monde n’est pas assez fort pour l’affronter seul. Vous avez peur, vous vous sentez la fatigue, la nervosité, la pression? Peu importe, vous devez simplement lutter, et vous battre de toutes vos forces. »

Publié à l'origine dans MONTRÉAL enSANTÉ.

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