David Hubel (1926-2013) suit les cours de la faculté de médecine de l'Université McGill et manifeste rapidement un intérêt pour le système nerveux pendant les étés qu'il passe à l'Institut neurologique de Montréal. Il est colauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1981, avec son collègue Torsten Wiesel. Ensemble ils découvrent que le cortex visuel est la section la plus organisée du cerveau, ce qui permet d’approfondir la compréhension du fonctionnement du système visuel. Une grande partie de leur travail porte sur une section du cortex visuel du cerveau appelée zone 17. À l’aide de minuscules électrodes, ils suivent les décharges électriques se produisant dans les fibres nerveuses individuelles et les cellules du cerveau lorsque la rétine réagit à la lumière et que les informations sont traitées et transmises au cerveau. Les deux savants découvrent que certaines cellules de la zone 17 dans le cerveau répondent à la stimulation de cellules rétiniennes spécifiques dans l'œil. En particulier, il apparaît que les cellules dans le cortex se spécialisent de façon à répondre à différents types de stimulation, par exemple à des tâches de lumière ou aux angles d'une ligne inclinée. Ces découvertes permettent une meilleure compréhension de la façon dont le système visuel construit des représentations complexes de l'information visuelle à partir de stimuli simples. Leur travail conduit, entre autres à des applications ophtalmiques, notamment dans le traitement de la cataracte congénitale, ainsi que du déséquilibre musculaire entraînant le strabisme, affection qui se produit dans l’enfance et entraîne un défaut d’alignement des deux yeux. Leurs recherches sont également importantes dans le domaine de la plasticité corticale, c’est-à-dire la capacité du cerveau et du système nerveux à modifier leur structure et leur fonction à la suite de stimulations externes. (Sources: McGill University, Science.ca)