Alan Emtage
B.Sc., M.Sc. (Université McGill)
Doctorat ès sciences, honoris causa (D.Sc.)
Stephen Alan Emtage est débarqué à McGill en 1983 après avoir quitté sa Barbade natale pour faire ses études de premier cycle universitaire. Lorsqu’il a quitté l’Université une dizaine d’années plus tard, il avait certes obtenu deux diplômes universitaires, mais aussi il s’était imposé comme l’un des pionniers de l’innovation de l’ère Internet.
Tout en étudiant à McGill, M. Emtage a travaillé comme administrateur de systèmes pour l’École d’informatique. À l’époque, même si Internet en était à ses tout premiers balbutiements, des millions de fichiers se trouvaient déjà hébergés sur des serveurs dans le monde entier. C’est Stephen Alan Emtage lui-même qui a soulevé l’absence d’un moyen simple d’explorer rapidement cette richesse croissante d’informations. L’idée lui est venue d’indexer Internet et de créer Archie, soit le premier moteur de recherche au monde que nous reconnaissons maintenant. Ce qui prenait autrefois des heures et des heures de recherche manuelle pouvait désormais être réalisé en quelques secondes.
Après avoir obtenu son diplôme, Stephen Alan Emtage et Peter J. Deutsch ont cofondé Bunyip information Systems, Inc., la première société au monde dédiée aux services d’information sur Internet. M. Emtage a ensuite joué un rôle prépondérant dans l’évolution des technologies Web. Il a été un membre fondateur de la Internet Society, une organisation à but non lucratif visant à faire la promotion du développement de l’Internet en tant qu’infrastructure technique mondiale. Cette dernière a entre autres formalisé beaucoup des normes de la technologie Web utilisées aujourd’hui. Il a présidé plusieurs groupes de travail du Internet Engineering Task Force, notamment le groupe de travail sur les identificateurs de ressources uniformes, lesquels ont permis de créer la norme pour les localisateurs de ressources uniformes. Communément appelées les adresses URL, il s’agit-là de la norme par laquelle les sites Web sont accessibles à ce jour. De plus, il a fait partie de comités consultatifs pour diverses organisations, dont la Fondation nationale des sciences et la Library of Congress.
M. Emtage s’est également révélé un visionnaire en ce qui concerne la réalisation du potentiel d’Internet pour faire progresser le bien social. Dans les années 1990, bien que sa société de développement Web Mediapolis travaillait principalement avec un vaste éventail de clients allant des entreprises en démarrage aux multinationales, des ressources importantes et gratuites ont été consacrées à de grandes organisations LGBT aux États-Unis pour leur permettre d’être présentes sur la Toile.
En 2017, Stephen Alan Emtage est devenu le premier Barbadien, et même la première personne des Caraïbes, intronisé au Temple de la renommée d’Internet. Ce prestigieux prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations reconnaît ses contributions révolutionnaires à l’ère d’Internet, ainsi que son dévouement teinté de son esprit d’altruisme et collaboratif. Au cours de son discours d’acceptation, il a parlé de sa décision de ne pas breveter la technologie derrière Archie : « Nous y avons longuement réfléchi, et nous avons décidé que cela limiterait la capacité des gens à utiliser ce que nous avions appris et restreindrait son développement. La première question qui m’est souvent posée est "Pourquoi n’êtes-vous pas milliardaire ?" Je suis tout à fait heureux de ne pas être milliardaire. L’Internet comme nous le connaissons aujourd’hui n’existerait pas si ce n’était qu’un grand nombre d’organisations et de personnes qui y ont travaillé à l’époque ont librement permis de distribuer gratuitement le fruit de leur travail. »
Neville G. Poy, O.C.
B.Sc., M.D.C.M., M.Sc. (Université McGill)
Doctorat ès sciences, honoris causa (D.Sc.)
Le Dr Neville Poy nourrit un lien profond avec l’Université McGill, d’abord comme étudiant, puis comme professeur invité, et aujourd’hui comme bénévole engagé et ambassadeur passionné pour son alma mater.
Enfant, Neville Poy a quitté son Hong Kong natal pour s’installer au Canada avec sa famille. Après avoir terminé ses études à McGill, le Dr Poy a entrepris une longue carrière dans le domaine de la chirurgie plastique. Il s’est spécialisé dans le traitement et la recherche de brûlures graves à la Scarborough General Hospital au sein de la première l’unité de soins aux grands brûlés, qui fût pendant longtemps la seule du genre au Canada. C’est dans cet établissement qu’il s’est fait reconnaître pour traiter ses patients avec une compassion et une gentillesse sans pareilles.
« Dans le domaine de la chirurgie plastique, qu’il s’agisse d’un traumatisme esthétique, reconstructif ou grave, il faut faire preuve d’empathie », a-t-il déclaré. « Vous devez ressentir ce que le patient vit. Cela vous aidera à le guider dans sa réadaptation. D’ailleurs, la réadaptation commence dès la première rencontre, et vos paroles sont très importantes. En gagnant la confiance de votre patient, celui-ci saura alors développer la force nécessaire pour surmonter l’épreuve. »
Le Dr Poy s’est distingué tout autant dans sa pratique professionnelle en redonnant à la collectivité qu’auprès de ses pairs et de la prochaine génération de médecins. Il a été président de la division de chirurgie plastique de l’Ontario Medical Association et un membre actif de la Scarborough General Hospital Medical Society et du Conseil ontarien de la recherche et du développement dans le domaine de la santé. Il a aussi occupé plusieurs postes de direction à la Scarborough General Hospital et a donné de son temps pour faire avancer les travaux de la North American Lipolysis Society, de la Fondation Canada-Chine pour la Santé de l’Enfant et de l’Association canadienne d’accréditation pour les locaux de chirurgie ambulatoire.
En plus d’enseigner à titre de professeur invité, le Dr Poy est demeuré engagé auprès de McGill en siégeant au Conseil consultatif médical du doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et en dirigeant les efforts philanthropiques de la Faculté de médecine et des sciences de la santé.
La médecine n’est pas le seul domaine dans lequel Neville Poy a excellé. En 1995, il a pris sa retraite de son cabinet chirurgical avec le sentiment dit-il : « d’avoir apporté tout ce que je pouvais à notre hôpital, à la communauté de la chirurgie plastique et à la collectivité de notre ville ». Il a aujourd’hui un intérêt renouvelé pour la photographie, une passion de toute une vie qu’il cultive a reçu sa première caméra à l’âge de 11 ans. D’ailleurs, il a organisé de nombreuses expositions de ses photographies, y compris dans les galeries des universités de Victoria et de Toronto, et a été président honoraire des Photographic and Art Exhibitions sur la Chine, une initiative de 2002 parrainée par la Federation of Chinese Canadians.
Le Dr Poy a reçu de nombreux prix et distinctions honorifiques, dont l’octroi d’armoiries de la Reine, la nomination aux Queen’s York Rangers et les statuts d’officier de l’Ordre du Canada et d’officier de l’Ordre de Saint-Jean.
