Aux membres de la communauté mcgilloise,
Comme je l’indiquais dans mon dernier message au sujet des travaux effectués sur le site de l’ancien Hôpital Royal Victoria, des géoradars ont été utilisés dans certains secteurs du site jugés prioritaires selon la Convention de règlement, entente liant légalement les parties qui a été conclue en avril dernier avec le groupe Kanien’keha:ka Kahnistensera (ou Mères mohawks) et la Société québécoise des infrastructures (SQI), responsable de la requalification du site, et l’Université McGill.
Dans un rapport résumant ses conclusions, l’entreprise chargée des travaux indique qu’aucune caractéristique de sépulture « probable » n’a été détectée. Toutefois, neuf signatures géophysiques dont les caractéristiques correspondent à des sépultures « potentielles » ont été détectées. Les neuf secteurs en question se trouvent hors de la zone du projet de l’Université, qui représente environ 15 % du site.
La SQI a annoncé qu’elle suivra la recommandation du panel d’experts en archéologie, acceptée par les trois parties, qui prévoit que les secteurs de probabilité seront manuellement vérifiés par les archéologues. Cette technique permettra de valider les résultats fournis par les géoradars, qui ne peuvent à eux seuls confirmer la présence de sépultures. Toutes les fouilles archéologiques sont menées en présence de moniteurs culturels nommés par le groupe Kanien’keha:ka Kahnistensera, qui veillent au respect des cérémonies et des protocoles autochtones.
Par ailleurs, des discussions au sujet de la sécurité sur le site se poursuivent entre la SQI, le groupe Kanien’keha:ka Kahnistensera et l’interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus et les tombes et les sépultures anonymes. Ces discussions découlent d’un geste répréhensible survenu la semaine dernière lorsqu’une agente de sécurité a ordonné à des moniteurs culturels de quitter les lieux tout en leur adressant des remarques offensantes. La SQI, responsable de la sécurité sur le site, a aussitôt condamné ce geste et réagi à cet incident. Les parties ont depuis entamé un dialogue afin de s’entendre sur le renforcement des mesures de sécurité et sur la reprise rapide des fouilles archéologiques.
Nous continuerons de travailler dans un esprit de collaboration et de respect mutuel avec la SQI et le groupe Kanien’keha:ka Kahnistensera, en respectant la Convention de règlement conclue entre toutes les parties.
Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de la situation.
Cordiales salutations,
Christopher Manfredi
Vice-principal exécutif et vice-principal aux études