Art asiatique

La Collection d'arts visuels de McGill est titulaire d'un certain nombre d'œuvres d'art par des artistes asiatiques modernes et contemporains, y compris Abdur Rahman Chughtai, Haku Maki, Krishna Reddy, Ray Morimura, Raza Sayed Haider, Shotei Takahashi et Utagawa Kuniyoshi.

 

Utagawa Kuniyoshi, Actor Ichikawa Kuzo II as Saitogo Kunitake, 1846-47, gravure sur bois. Don de Joanne Jepson MDCM '59.
Utagawa Kuniyoshi, Actor Ichikawa Kuzo II as Saitogo Kunitake, 1846-47, gravure sur bois. Don de Joanne Jepson MDCM '59.
Utagawa Kuniyoshi, Actor Ichikawa Kuzo II as Saitogo Kunitake, 1846-47, gravure sur bois

Utagawa Kuniyoshi (1798-1861) fut l'un des derniers grands maîtres de la gravure sur bois japonaise de style ukiyo-e. Actif au cours du 19e siècle dans la ville d'Edo, aujourd’hui Tokyo, sa production artistique a eu lieu sous le régime répressif perpétré par la dynastie des Tokugawa.

Malgré des lois restrictives et une censure sévère parrainée par l'État, les arts ont prospéré au cours de cette période, en majeure partie grâce à une classe croissante d'artisans et de marchands, surnommés «citadins» par le Shogunat, qui habitait les centres urbains du Japon.

L’estampe Actor Ichikawa Kuzo II as Saitogo Kunitake représente un acteur kabuki dans le rôle d’un guerrier. Le kabuki, une forme de théâtre japonais très stylisée, était un divertissement de choix pour les citadins de l’époque, qui étaient également les principaux consommateurs de gravures sur bois. Les acteurs de kabuki, comme celui représenté ici, s’apparentaient à des célébrités modernes, constituant ainsi des sujets de gravure sur bois idéaux. Ici, le sujet rencontre directement le regard du spectateur, l’impliquant dans le drame qui se déroule. L’œuvre est exposée dans la Réserve visible située au 4e étage de la bibliothèque McLennan.

 

Ray Morimura, Shinobazu no Ike, 2011, gravure sur bois. Don de Joanne Jepson MDCM '59. Tous les efforts ont été faits pour contacter les titulaires de droits d'auteur.
Ray Morimura, Shinobazu no Ike, 2011, gravure sur bois. Don de Joanne Jepson MDCM '59. Tous les efforts ont été faits pour contacter les titulaires de droits d'auteur.
Ray Morimura, Shinobazu no Ike, 2011, gravure sur bois

Les estampes de l'artiste japonais contemporain Ray Morimura (1948-) figurent parmi les pièces maîtresses des acquisitions récentes de la Collection d'arts visuels. Moins familières à un public occidental que les estampes japonaises anciennes, les interprétations colorées et détaillées de paysages japonais de Morimura sont un excellent exemple de la façon dont un processus traditionnel peut être utilisé aujourd'hui pour créer des images nouvelles et originales. Réalisée en 2011, Shinobazu no Ike (fig. 1) reprend un thème familier de l’estampe japonaise classique, un étang bien connu de Tokyo. Toutefois, Morimura représente ici les éléments naturels et architecturaux par des formes géométriques modernes. L’étendue complexe de nénuphars au dégradé de verts ponctués de lotus rose pâle donne de la profondeur à l’image et et dirige le regard vers le fond, sur un temple rehaussé de rouge orange vif.

Huit estampes par Ray Morimura sont présentement exposées au 6ème étage de la bibliothèque McLennan.

 

 

 

 

 

Shotei Takahashi, Mizukubo, 1935, gravure sur bois. Don de Joanne Jepson MDCM '59.
Shotei Takahashi, Mizukubo, 1935, gravure sur bois. Don de Joanne Jepson MDCM '59.
Takahashi Shōtei, Mizukubo, 1935, gravure sur bois

L’artiste graveur Takahashi Shōtei (1871-1945) a étudié l'art sous la tutelle de Matsumoto Fuko. Au cours de son illustre carrière, il fut réputé comme l’une des figures de proue du mouvement shin hanga, une tendance artistique importante du début du XXe siècle visant à revitaliser l’art ukiyo-e traditionnel enraciné dans les périodes Edo et Meiji, et comme fondateur de la Société Japonaise des Peintres Jeunesse.

Le profil emblématique du mont Fuji, monument incontesté du paysage du Japon et véritable défi de représentation pour les artistes visuels, constitue depuis des siècles un sujet favori des peintres et graveurs japonais. Les images de ce dernier réalisées par Shotei Takahashi sont perçues comme certaines des estampes les plus remarquables du Japon moderne.

 

Krishna Reddy, Apu in Space (1973) Intaglio. Achat de la Collection d'arts visuels de l'Université McGill. © Succession de l'artiste
Krishna Reddy, Apu in Space (1973) Intaglio. Achat de la Collection d'arts visuels de l'Université McGill. Tous les efforts ont été faits pour contacter les titulaires de droits d'auteur.
Krishna Reddy, Apu in Space, 1973, gravure en taille-douce

Krishna Reddy (1925-2018) était un graveur, sculpteur et professeur d’origine indienne. Après avoir obtenu son baccalauréat en beaux-arts de l'Université Visva-Bharati en 1946, il s’est installé en Europe et y a côtoyé des artistes de renom tels que Henry Moore (1898-1986) et Constantin Brâncusi (1876-1957). Il s’est éventuellement relocalisé aux États-Unis où il a pratiqué la gravure et enseigné dans plusieurs instituts d’art, collèges et universités. Reddy fut un pionnier de l'impression par viscosité, une technique d'impression permettant d’imprimer plusieurs couleurs d'encre à partir d'une seule plaque plutôt que de compter sur plusieurs plaques pour la séparation des couleurs.

Son travail est reconnu de par ses compositions abstraites de multiples lignes juxtaposées formant de curieuses grilles à l’allure texturée. L’estampe Apu in Space est typique de ce style pictural. Elle représente une étrange figure humaine située dans un espace abstrait et entourée d'un amalgame de lignes fines et spontanées donnant une allure de mouvement.

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