Vivre McGill en français : Bibliothèque et Archives

La Bibliothèque et les Archives de l’Université McGill recèlent des collections considérables et exceptionnelles, offrant un support pour la recherche, l’enseignement, l’apprentissage et la communication en français. Parmi ces fonds riches et diversifiés, minutieusement accumulés au fil des dons et des acquisitions, se trouvent des archives, des manuscrits, des artéfacts, des dessins, des plans, des photographies, etc. Ces supports sont mis à la disposition des étudiants et des professeurs de McGill, toutes disciplines confondues, et de la communauté scientifique dans son ensemble. La littérature comme la philosophie ou la recherche historique (qu’elle soit sociale, culturelle, politique, religieuse, en histoire de l’art etc.) bénéficient constamment de ces collections, de multiples façons. Elles constituent un véritable patrimoine vivant pour les étudiants, les professeurs, les chercheurs et le grand public, c’est pourquoi nous vous invitons à visiter nos succursales et à aller à la découverte de ces trésors.


Livres rares et collections spécialisées

La collection Voltaire de J. Patrick Lee

François-Marie Arouet, mieux connu sous son nom de plume Voltaire, a joué un rôle prépondérant dans l’apparition des Lumières au XVIIIe siècle. Philosophe, historien et ardent défenseur de la liberté d’expression et de la tolérance religieuse, Voltaire était également un écrivain prolifique. Il a expérimenté pratiquement toutes les formes littéraires : pièces de théâtre, poèmes, romans, essais, et même travaux historiques et scientifiques. à l’origine d’un très grand nombre de « bons mots », Voltaire est l'auteur de la célèbre phrase « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».

En 2013, la Division des livres rares et collections spécialisées de l’Université McGill a acquis la collection de J. Patrick Lee, constituée d’environ huit cents ouvrages et plus de trente manuscrits. On y trouve notamment la correspondance reçue et envoyée par Voltaire, ainsi que plus de mille ouvrages attribués à ses contemporains du XVIIIe siècle, dont la plupart ont commenté l’auteur et ses travaux. Pour le conservateur de la Division des livres rares et collections spécialisées, « la bibliothèque de McGill est extrêmement bien dotée en ce qui concerne l’histoire des idées au XVIIIe siècle ». « Grâce à l’acquisition de cette collection, McGill a désormais le potentiel de devenir le principal centre d’études sur le XVIIIe siècle au Canada et, bien sûr, un centre de premier plan en Amérique du Nord pour l’étude des Lumières. »


Collection Lawrence Lande sur l'histoire et la culture canadiennes

La collection Lawrence Lande sur l'histoire et la culture canadiennes, qui doit son nom à son donateur, illustre pleinement la mission de la bibliothèque McGill qui consiste à offrir un accès permanent aux ressources de recherche issues de notre passé. Constitué à l’origine d’un don de plus de deux mille trois cents pièces, ce patrimoine de première importance en compte désormais environ six mille huit cents, dont des comptes rendus d’exploration et d’œuvres missionnaires, des documents gouvernementaux, des récits de voyage, des témoignages historiques, des manuels, des guides de l’immigrant, des plans, des gravures et des affiches. Une grande partie de cette collection remonte à la Nouvelle France.

Parmi les ouvrages anciens relatifs aux Grandes découvertes, on peut notamment citer l’œuvre d’André Thevet, « Les singularitez de la France Antarctique, autrement nommée Amérique » (1558), et celle de Cornelius Wytfliet, « Histoire universelle des Indes » (1605). La collection couvre également les débuts du régime français au Canada, à travers les écrits des explorateurs, des missionnaires et des voyageurs présents en Nouvelle France, dont plusieurs éditions des « Voyages de la Nouvelle France » écrits par Champlain au dix-septième siècle, treize « Relations des Jésuites », de la même époque, et de nombreuses versions des « Nouveaux voyages dans l’Amérique septentrionale » deLahontan.

Anecdote concernant le plan d’Hochelaga:
« Il s’agit de la première apparition du terme "Mont-Royal" sur un plan. » (d’après les archives de McGill).

Les personnages figurant sur le plan seraient Jacques Cartier et ses hommes, saluant leurs hôtes indigènes. McGill possède à la fois la première et la seconde édition de ce plan (l’arbre arrondi en haut à droite représente le premier état, le saule pleureur le second).


La collection Napoléon de l’Université McGill

La collection Napoléon de l’Université McGill constitue l’une des ressources les plus remarquables sur l’ère napoléonienne en Amérique du Nord. Axée sur un personnage emblématique et une période cruciale de l’Europe du XIXe siècle, elle comporte des milliers d’articles : gravures, plans, livres, manuscrits et objets. En cette année du bicentenaire de la bataille de Waterloo, elle offre un large et fascinant éventail de perspectives sur Napoléon et son époque, depuis ses sympathisants jusqu’à ses détracteurs.

La collection, constituée d’environ deux mille gravures, d’une intensité et d’une richesse picturale caractéristiques des impressions pré-1850, couvre l’intégralité de la période napoléonienne. Elle comporte également plus de 250 caricatures satiriques et hautes en couleurs, pour la plupart britanniques. Des plans de bataille détaillant les tactiques militaires côtoient plus d’une centaine de plans et d’atlas. La diplomatie de l’époque est illustrée par des ressources aussi bien imprimées que manuscrites, notamment une série de documents à caractère privé sur les guerres napoléoniennes, rédigés par le Duc de Wellington. Cette collection riche et très diverse offre un éclairage exceptionnel sur Napoléon, personnage énigmatique, fondateur d’empire et à l’origine d’un héritage durable, encore considérablement étudié de nos jours.


Bibliothèque Nahum Gelber de droit

La collection Wainwright

Coustumes générales du duché d’Aouste
Nouvelle acquisition: Coustumes générales du duché d’Aouste (1588).

La collection Wainwright est un fonds unique de documents primaires et secondaires concernant le droit de la France de l’Ancien Régime. La bibliothèque de travail d’un célèbre intellectuel et historien du droit français, François Olivier-Martin (1879-1952) en est le joyau. Constituée de commentaires contemporains et de documents rares sur le droit de l’Ancien Régime, elle reflète les intérêts intellectuels de son collectionneur autour de trois thèmes principaux : le droit coutumier français, l’histoire des corporations professionnelles et l’histoire du droit français prérévolutionnaire. Ces thèmes se retrouvent également dans ses recherches savantes. La bibliothèque d’Olivier-Martin a été acquise grâce à des fonds légués par un diplômé de droit de l’Université McGill, Arnold Wainwright, juriste réputé de Montréal, associé et ami de longue date de la Faculté de droit, et chargé de cours à temps partiel en droit civil.

Notes de recherche de François Olivier-Martin
Notes de recherche de François Olivier-Martin pour l’ « Histoire de la coutume de la Prévôté et Vicomté de Paris » et « L’organisation corporative de la France de l’Ancien Régime » (1588).

La collection, constituée d’environ 770 titres, a été officiellement présentée à la Bibliothèque de droit et baptisée Collection Wainwright en 1958. Elle comporte aujourd’hui plus de 1500 titres, pour la plupart en français, et inclut des travaux sur le droit romain, le droit canon et le droit coutumier, ainsi que des édits et ordonnances royaux, des décisions judiciaires émanant des parlements français et des commentaires doctrinaux.

De nombreuses institutions juridiques caractéristiques du Québec tirent leur origine du droit de la France de l’Ancien Régime. Avant la cession de la Nouvelle France à la Couronne britannique, en 1763, le système juridique de la France métropolitaine a été étendu à sa colonie. La plupart des éléments de ce système en matière de droit privé (droit de la propriété, du mariage, etc.) ont été confirmés par l’Acte de Québec de 1774. La Collection Wainwright de documents historiques sur le droit français prérévolutionnaire constitue une précieuse source d’informations non seulement pour les spécialistes de l’histoire juridique et de la civilisation françaises, mais également en ce qui concerne les origines et la genèse du droit civil québécois contemporain.

 

Coustumes générales du duché d’Aouste
Coustumes générales du duché d’Aouste (1588)


Archives de l’Université McGill

Le Fonds Yvan Lamonde (MG 4128)

Yvan Lamonde
Yvan Lamonde: Archives de l’Université McGill, PR051155

Né en 1944, Yvan Lamonde a grandi et fait ses études au Québec. En 1964, il reçoit le titre de bachelier ès arts en philosophie du Séminaire de Joliette et complète, en 1967, une maîtrise dans cette discipline à l'Université de Montréal. En 1969, il termine ses études de deuxième cycle en histoire à l'Université Laval et y soutient, en 1978, une thèse de doctorat en histoire intitulée « L’enseignement de la philosophie au Québec (1665-1920) ». Il commence à travailler comme chargé de cours à l’Université McGill en 1972. En 1978, il accède au poste de professeur adjoint puis, en 1980, à celui de professeur agrégé. En 1993, il devient professeur titulaire et, en 2009, professeur émérite du Département de langue et littérature françaises. De 1980 à 1985, il est également Directeur du Programme d’études franco-canadiennes. Auteur de nombreuses publications sur l’histoire culturelle et intellectuelle du Québec, il remporte en 1995 le Prix littéraire du Gouverneur général pour « Louis-Antoine Dessaulles, 1818-1895: un seigneur libéral et anticlérical ». Yvan Lamonde est également l’un des principaux contributeurs aux trois volumes de l’ « Histoire du livre et de l’imprimé au Canada ».

Le fonds documente ses activités de recherche en tant qu’étudiant puis professeur, notamment grâce à ses notes de recherche, sa correspondance et ses journaux, sa participation à des colloques nationaux et internationaux et des associations culturelles par le biais de procès-verbaux et de courriers, ainsi que ses activités d’édition à travers des contrats, des lettres et des critiques de livres. On y trouve également de la correspondance privée et des photographies.


Le fonds Madeleine Parent (Accession 2009-0074)

Madeleine Parent
Madeleine Parent : John de Visser / Archives de l’Université McGill, PR035698

Née à Montréal en 1918, fille de Marie-Anne Rita Forest et de J.B. Parent, Madeleine Parent entame sa scolarité en français à l’Académie St. Urbain, au couvent Villa-Maria et à l’école de filles de Trafalgar. Elle étudie ensuite à l’Université McGill, où elle obtient un baccalauréat ès arts en 1940. C’est à cette époque qu’elle participe à sa première action collective, avec la campagne de l’Assemblée des étudiants canadiens visant à rassembler des fonds en faveur des étudiants dans le besoin. Au cours des années 1940 et 1950, elle s’engage dans plusieurs syndicats de travailleurs du textile. En 1952, elle fonde le Conseil canadien du textile et en 1969, le Conseil des syndicats canadiens. En 1983, elle quitte l’action syndicale et se retire à Montréal, où elle poursuit son militantisme social en se concentrant sur les droits de la femme. Elle devient membre fondateur du Comité national d’action sur le statut de la femme et s’attaque activement aux problèmes rencontrés par les immigrantes et les femmes autochtones. Les efforts de Madeleine Parent pour fédérer les travailleurs et lutter pour les droits du travail ont apporté une contribution inestimable au mouvement syndical canadien. Ce travail et son action en faveur de la justice sociale, notamment des droits de la femme, lui ont valu plusieurs diplômes honorifiques d’universités canadiennes, dont son alma mater, McGill.

Le fonds concerne principalement les activités de Madeleine Parent en tant que responsable syndicale et activiste au Québec et en Ontario. Il est constitué de documents syndicaux, dont des procès-verbaux, des résolutions, des conventions collectives, des documents financiers et de la correspondance, mais également des coupures de presse, des bulletins syndicaux, des badges de conférences syndicales et des photographies. On y trouve également des transcriptions manuelles de témoignages à son procès pour conspiration séditieuse en 1947-1948, des tracts et des affiches concernant les grèves chez Dominion Textile en 1952 et Harding Carpets en 1956. Dans une moindre mesure, les archives nous éclairent également sur ses activités au sein du Conseil des syndicats canadiens et de la Confédération des syndicats canadiens, avec des documents en lien avec le conseil exécutif et les activités du congrès entre 1973 et 1983 notamment.

Le fonds rend également compte de l’activisme social et politique de Madeleine Parent, notamment dans les années suivant son retrait, en 1983, de l’activité syndicale, par le biais de sa correspondance, de ses discours et de ses conférences, de coupures de presse, de procès-verbaux, de ses agendas de 1948 à 2009, de listes d’appels téléphoniques de 1990 à 2005, de photographies et d’enregistrements sonores d’interviews et de discours. Une partie des archives concerne sa participation à des campagnes publiques sur des sujets tels que le libre-échange (1987), la désindexation des allocations familiales (1985-1986), la liberté de choix et le droit à l’avortement (1986-1987), l’Accord de Charlottetown (1992) et l’affaire Mary Pitawanakwat (1994-1995). Certaines de ces campagnes reflètent son engagement au sein du Comité canadien d'action sur le statut de la femme.

Les archives concernant la suite de sa carrière sont essentiellement rédigées en français.


Archives populaires de Pointe St-Charles (Accession 2008-0024)

Archives de l’Université McGill, 2008-0024.04.172.6
Archives de l’Université McGill, 2008-0024.04.172.6

Le fonds APPSC est également constitué des dossiers des groupes suivants, qui seront décrits dans la partie B de l'instrument de recherche:

  • Atelier Muse-Art
  • Thérèse Bourdon
  • Greater Montreal Anti-Poverty Coordinating Committee
  • Regroupement Information Logement
  • Carrefour d’éducation populaire de Pointe Saint-Charles
  • Clinique communautaire de Pointe Saint-Charles

Les documents créés par les Archives populaires de Pointe Saint-Charles (APPSC) se rapportent à l'administration interne de l'APPSC ainsi qu’à des projets spéciaux et de sensibilisation. Les dossiers administratifs comprennent des agendas et les procès-verbaux des réunions du conseil, des rapports annuels, de la correspondance, le financement de recherche et des applications, des informations sur l'adhésion et les dons, de la théorie archivistique et des manuels de procédures et documents de planification stratégique. Le matériel de sensibilisation inclut les dossiers liés à l'éducation communautaire, les projets d'histoire orale et autres initiatives de sensibilisation entrepris par les archives. La participation active de l’APPSC avec d'autres organismes communautaires de la Pointe est également reflétée dans cette série, notamment concernant les membres du conseil d'Action-Gardien.

Archives de l’Université McGill, 2008-0024.11
Archives de l’Université McGill, 2008-0024.11

Les Archives populaires de Pointe-Saint-Charles (APPSC) ont été créées en 1997 en tant qu’organisme communautaire dédié à la collecte et à la valorisation du patrimoine archivistique de la Pointe. Les activités comprenaient la préservation de ses propres documents institutionnels, l'acquisition des documents d'organisations communautaires locales, la préparation des instruments de recherche en fonction de ses exploitations, des expositions sur les usines qui bordaient le canal de Lachine et de la communauté des femmes qui organisaient des activités.

Les sources recueillies par les Archives populaires ont été utilisées dans la production d'un livre publié en 2006 et intitulé Pointe Saint-Charles: quartier des Femmes des Nations Unies, histoire communautaire / Le Point est l'organisation de base ... ça marche! Les femmes de Pointe Saint-Charles partagent des histoires de solidarité.

Les Archives populaires de Pointe-Saint-Charles ont été dissoutes en 2007.


Bibliothèque Osler (histoire de la médecine) - Collections françaises d’Osler

La « francophilie » de William Osler et la Bibliotheca Osleriana

Sir William Osler (1849-1919) est l’un des médecins les plus célèbres de son époque dans le monde anglophone. Il doit sa renommée non seulement à ses écrits médicaux, mais également à sa profonde compréhension de l’héritage et l’histoire de sa profession. En témoigne notamment sa bibliothèque de près de 8 000 titres sur l’histoire de la médecine et de la science, connue sous le nom de Bibliotheca Osleriana. Cette collection forme désormais le cœur de la Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine. Osler décrivait sa collection comme un moyen de comprendre « la vie des grands hommes de la profession (...) et d’entretenir un contact bienveillant avec ces amis spirituels, ces grands et bons hommes d’autrefois qui ont réussi malgré de nombreuses épreuves à passer le relais à notre génération ». Au centre de cette collection, la Bibliotheca Prima est constituée de travaux de et sur les hommes qu’Osler considérait comme les plus grands penseurs du monde médical et scientifique. Cela explique que sa collection couvre différentes périodes, différents pays et plusieurs langues. Le français est la quatrième langue la plus représentée au sein de la collection, après l’anglais, le latin et l’allemand. Parmi les contributions francophones à l’histoire de la médecine de la Bibliotheca Osleriana figurent les Œuvres du grand chirurgien français Ambroise Paré (1510-1590) et le très bel atlas d’anatomie en couleur « Exposition anatomique de la structure du corps humain » de l’artiste et anatomiste Jacques Gautier d’Agoty (1716-1785). La Bibliotheca Litteraria, autre section de la collection, reflète quant à elle l’intérêt d’Osler pour les loisirs littéraires des médecins. Cette section comporte plus de 60 titres de et sur François Rabelais, l’un des favoris d’Osler. Ce dernier écrit d’ailleurs à propos de Rabelais : « Aucun écrit de même valeur n’a revendiqué d’objectif thérapeutique déterminé et, peut-on ajouter, aucun écrit n’a la même valeur thérapeutique ! ».

Thèses de l’école de Médecine, Paris

La Bibliothèque Osler comporte une collection de plus de 30 000 thèses de médecine rédigées entre 1796 et 1920 par des diplômés de la Faculté de médecine de Paris, très renommée. Il s’agit sans doute de la plus grande collection de thèses médicales parisiennes d’Amérique du Nord, et elle ouvre de nombreuses pistes pour les universitaires. Ces thèses révèlent les grands sujets et tendances de la médecine du XIXe siècle, comme par exemple l’intérêt grandissant pour l’hystérie à la fin du siècle. Elles contiennent également des informations biographiques sur les auteurs, comme leur lieu de naissance, et constituent donc une source pour les recherches démographiques sur les étudiants parisiens en médecine de l’époque. La collection des thèses médicales de Paris est complétée par d’importants fonds de littérature médicale professionnelle française contemporaine.

Histoire de la médecine au Québec

La Bibliothèque Osler collecte activement les ouvrages historiques, journaux et documents éphémères consacrés à l’histoire de la médecine au Québec et au Canada dans les domaines de la médecine universitaire, de la santé publique et de la culture médicale profane. Les débuts de la médecine universitaire au Québec sont illustrés par des bulletins, des procès-verbaux et des registres du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec, tandis que la santé publique est documentée, par exemple, par les brochures et publications périodiques de la Société médicale de Montréal, fondée en 1871. Notre collection d’almanachs des XIXe et XXe siècles comporte de nombreux éléments publiés en français. Les almanachs étaient des livres que l’on trouvait fréquemment au sein des foyers à cette époque. Ils prodiguaient des conseils médicaux et domestiques et faisaient aussi fonction de calendriers. Ils représentaient en outre un vecteur de publicité populaire pour les compagnies pharmaceutiques. Cette collection est constituée d’environ 300 000 almanachs médicaux. L’un d’eux, « Le livre de songe de Cléopâtre », a été publié en français à Brockville en Ontario, entre 1867 et 1881. Il offre aux lecteurs un guide d’interprétation des rêves et leur conseille d’acheter les « pilules indiennes du Dr Morse ».

Questions? Ask us!  Chat • Email • Text • Call            Send feedback    Report a problem

Back to top