Cette année, le Réseau de cancérologie Rossy distribuera 440,000 $, ce qui permettra l’achèvement de cinq projets.
Les bourses auront un impact sur trois des cancers qui affectent notre population le plus, soit le cancer du sein, du poumon et de la prostate.
Les lauréats 2016 du Fonds de recherche du RCR sont (en ordre alphabétique, par chercheur principal) :
CANCER DU POUMON
Le cancer du poumon au Nunavik: où en sommes-nous? (Nunavimmi puvakkut kaggutimik aanniaqarniq - qanuilirqitaa?)
Les inuits ont le taux le plus élevé de cancer du poumon au monde, mais on connaît bien peu sur la manière dont leur survie se compare à celle des populations non-inuits. Des études dans d'autres pays ont démontré que les patients atteints de cancer du poumon autochtones ont un plus grand risque de décès par rapport à leurs homologues non autochtones. Cette étude permettra de comparer la survie après un diagnostic de cancer du poumon entre les patients inuits et non-inuits dans les hôpitaux universitaires de McGill et, de déterminer si les différences pourraient être attribué au fait que les inuits sont moins susceptibles d'être diagnostiqués à un stade précoce en raison de l'isolement géographique et des ressources médicales limitées dans leurs villages. L’étude explorera également les facteurs dans leurs voies d'investigation qui pourraient contribuer à un diagnostic tardif. Les résultats seront utilisés pour développer des interventions pour améliorer les résultats dans cette population unique qui est durement touchée par le cancer du poumon.
Équipe de projet : Faiz Ahmad Khan dirigera une équipe de l’HGJ, du CUSM et du RRSSS Nunavik, formée par Jason Agulnik, Andrea Benedetti, Nathalie Boulanger, Sophie Camileri-Broet, Nicole Ezer, Anne Gonzalez, Scott Owen, Carmela Pepe, Alexandre Semionov, Jonathan Spicer et Hangjun Wang.
CANCER DE LA PROSTATE
Qualité de fin de vie des patients atteints d'un cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes canadiens et affecte généralement les hommes plus âgés. Ce cancer progresse souvent lentement, par conséquent, les hommes atteints sont plus susceptibles de succomber à d'autres maladies qui affectent les personnes âgées comme les maladies cardiaques et d'autres cancers plus agressifs. Cependant, les cas où le cancer de la prostate est mortel peuvent entraîner des complications qui augmentent l'utilisation des services de santé tels que les visites chez le médecin, les médicaments, la radiothérapie palliative, et les chirurgies. La surutilisation des services de santé est souvent associée à un impact négatif sur la qualité de vie. Ce projet vise à découvrir si les hommes qui meurent du cancer de la prostate voient une utilisation accrue des services médicaux dans la période de fin de vie, par rapport aux hommes atteints d'un cancer de la prostate qui décèdent d'autres maladies. Des bases de données administratives du Québec seront utilisées pour déterminer les taux d'utilisation des services de santé. Les résultats de l'étude aideront à comprendre si la qualité de vie chez les hommes qui meurent du cancer de la prostate est différente de celui des hommes atteint du cancer de la prostate qui décèdent d'autres causes.
Équipe de projet : Alice Dragomir dirigera une équipe du CUSM et de l’HGJ, formée par Armen Aprikian, Franck Bladou, Fabio Cury et Marie Vanhuyse.
CANCER DU SEIN
Programme de cyber-santé pour augmenter l'exercice au quotidien et réduire la fatigue associée au cancer du sein
Le programme Vieillir en santé avec le cancer du sein sera mis en place pour développer et évaluer un programme de cyber-santé pour aider les femmes atteintes d'un cancer du sein à minimiser la fatigue associée aux traitements de radiothérapie et chimiothérapie, tout en réduisant leur risque futur de développer le diabète et des problèmes cardiovasculaires. En mettant à contribution des femmes atteintes d'un cancer du sein, l'équipe développera une plateforme bilingue de promotion de la santé. Le programme utilisera des défis d'exercice qui sont reconnus pour augmenter l'activité physique tout en réduisant la pression artérielle, le poids, la détresse émotionnelle et les troubles du sommeil. Le module de cyber-santé donnera aussi accès à des évaluations de la santé, des modules d'éducation, de formation, et les défis en ligne pour soutenir le changement de comportement et la pratique à un mode de vie sain à long terme.
Équipe de projet : Steven Grover dirigera une équipe du CUSM et du CHSM, composée de Deborah Da Costa, Laurie Hendren, Tarek Hijal, Lawrence Joseph, Ilka Lowensteyn, Donna Stern et Philip Wong.
CANCER DE LA PROSTATE
Prédiction de la toxicité rectal en utilisant des DVHS accumulés déterminée à partir de l'imagerie CBCT quotidienne pour la radiothérapie hypo-fractionnés de la prostate
Les complications gastro-intestinales qui découlent de la radiothérapie pelvienne pour le traitement du cancer de la prostate ont un impact négatif sur la qualité de vie des patients. Ces complications incluent la diarrhée chronique, les saignements rectaux, la douleur périnéale ou l'incontinence fécale. Toute mesure qui permettra au clinicien de mieux prédire les impacts possibles et d'adapter le plan de traitement en conséquence a donc le potentiel de réduire les complications et améliorer la qualité de vie des survivants du cancer de la prostate. Cette étude examinera si en mesurant la dose qui est effectivement délivré au rectum au cours de la radiothérapie, il est possible de mieux prédire les complications gastro-intestinales qu’en évaluant mesure de la dose prévue pour le traitement.
Équipe de projet : John Kildea dirigera une équipe du CUSM et de l’HGJ, composée de Fabio Cury, Sergio Faria, Tarek Hijal, Tamim Niazi et Luis Souhami.
CANCER DU POUMON
Mise en place des soins de qualité pour les patients atteints de mésothéliome pleural malin (EQUAL CARE MPM)
Le mésothéliome pleural malin (MPM) est un cancer rare et agressif causé principalement par l'inhalation de fibres d'amiante, un produit de construction utilisé jusqu'aux années 1980 qui continue d'être présent dans de nombreux bâtiments. C’est une maladie extrêmement mortelle avec seulement 5% des patients encore en vie 5 ans après leur diagnostic. Le MPM touche environ 150 personnes par an au Québec, et le nombre continue de croître. Poser un diagnostic de MPM est difficile et les patients subissent des retards importants à être diagnostiqués et traités. Ces retards contribuent à des résultats médiocres pour ces patients et de nombreux patients ne reçoivent jamais un traitement approprié ou un accès rapide aux soins palliatifs. Le projet EQUAL CARE MPM vise à développer un programme complet qui fera en sorte que les patients seront diagnostiqués et traités plus rapidement, et qui offrira des soins palliatifs afin d'améliorer les soins et la qualité de vie de ces patients.
Équipe de projet : Jonathan Spicer dirigera une équipe du CUSM et de l’HGJ, composée d’Hani Al-Halabi, Hitesh Bhanabhai, Stèphane Beaudouin, Lorenzo Ferri, David Mulder, Linda Ofiara, Carmela Pepe et Monisha Sudarshan.